La production de Flaubert a marqué une rupture dans l’écriture romanesque traditionnelle et a ouvert la voie à la modernité. Il naisses à Rouen, en 1821. son père est chirurgien à l’hôpital, et Gustave apprend vite de la souffrance humaine. Sa vie provinciale, qu’il trouve mesquine, l’ennuie profondément. Ainsi il se refuge dans la lecture des romantiques. Il aura toujours ce dualisme entre une tendance romantique et une réaliste. Il s’installe à Paris, où il doit étudier le droit, mais il fréquente les milieux artistiques. En 1844, Flaubert a une crise nerveuse, et il se retire dans la solitude, à Croisset. Ici il se consacre pour toute sa vie à la littérature, et fait une vie solitaire. En 1857 il écrit « Madame Bovary «, qui a produit un scandale immense. Flaubert meurt en 1880, sans imaginer le futur glorieux de ses œuvres.
Madame Bovary
Mme Bovary est le première grand roman réaliste. La technique réaliste permit d’analyser toutes les situations, même les plus terribles, sans se laisser transporter par les sentiments. Le réalisme de Flaubert va plus loin : il écrit les lieux, les personnages et les milieux avec minutie des détails. Il donne au lecteur un sens de vérité, car il n’a pas de complaisance pour la laideur, la bêtise, la mesquinerie et aussi pour le faiblesse de Charles Bovary.
La composition et l’organisation du roman sont rigoureuses.
Les personnages se déroulent dans trois contextes :
le monde rural et petit bourgeoisie ;
les personnalités, qui représentent l’univers de la médiocrité ;
la situation d’un mariage désenchante.
LE ROMAN A SA UNITÉ : l’action se concentre sur le devenir de l’héroïne, analyse ses ambitions, sa psychologie et ses espoirs. « Mme Bovary « fut objet d’un procès et Flaubert fut accusé d’outrage à la morale publique. Il y avait un immense scandale parce que le roman étonnait toutes les règles sociales : Emma n’est pas heureuse de son mariage, elle est le personnage forte, qui décide de sa vie. Ça c’était contraire à la morale du temps : la femme était heureuse de son mariage, et elle était vue comme passive.
LE PERSONNAGE : EMMA
Emma est une représentation de la condition féminine du 19° siècle : le mariage est le seule liberté de la femme, mais en réalité ça fait d’elle une esclave. Emma connaissait, jusqu’au moment du mariage, seulement le monde qu’elle a lit dans les romans : un monde fait d’amants, de forets sombres et de dames persécutées, ou règne la passion. Ainsi elle voit dans le mariage avec Charles une chance de vivre ces passion, d’échopper du monde rurale ou elle habite, et de connaître l’haute société. Mais ses espoirs sont tôt déçus : la vie qu’elle fait est médiocre, elle est toujours dans la petit bourgeoisie. Quand elle tombe amoureuse avec Rodolphe, elle voit en lui le monde qu’elle a entrevu au Grand Bal, est c’est pourquoi qu’elle se jette dans cette relation comme dans un rêve : elle voit dans Rodolphe le prince qui la sauvera de la médiocrité et lui ouvrira les portes de la bonheur. Le lieu médiocre condamné au médiocrité les désirs d’Emma. Elle refuse alors dans un monde de rêves qui sont stéréotypes. Emma, au contraire de la moral du temps, ne représente pas la bonheur dans le mariage, mais l’amour pessimiste, c’est - à – dire, l’amour qu’on trouve jamais.
LE BOVARYSME
Le personnage d’Emma Bovary, héroïne du roman, a donné son nom à un état de crise psychologique et morale : le bovarysme. Le bovarysme correspond à un sentiment de profonde inadaptation social compensé par l’évasion dans la rêve et dans l’imagination.
