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Fiche de lecture : SALAMMBÔ de Gustave Flaubert

Publié le 17/11/2018

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SALAMMBÔ

Gustave Flaubert. Roman, 1862.

 

Au terme de la dernière guerre punique (IIIe siècle av. J.-C.), les mercenaires au service de Carthage, faute d’avoir reçu leur solde, se révoltent et, sous la conduite du Libyen Mâtho, mettent la cité en danger. Ce dernier, attiré par la beauté de Salammbô, fille de Hamilcar et prêtresse de Tanit, pénètre dans Carthage et dérobe le voile sacré de la déesse auquel est lié le sort de la cité. La situation de Carthage se détériore. Salammbô se rend au camp de Mâtho et obtient la restitution du voile. Carthage reprend le dessus et se venge impitoyablement: les mercenaires sont massacrés. Salammbô meurt d’émotion à la vue du supplice infligé à Mâtho.

 

♦ Après le labeur réaliste de Madame Bovary, Flaubert (1821-1880) aspirait à d'autres horizons et voulait donner libre cours à son lyrisme. Influencé par les évocations historiques de Michelet et sans doute par Le Roman de la momie de Théophile Gautier, il ressuscite un épisode de l’histoire carthaginoise, d’après l’historien grec Polybe. La lecture de la Bible, des auteurs grecs et latins, des récits des voyageurs et archéologues modernes, une énorme documentation, un voyage en Afrique du Nord et cinq ans de travail ont produit cette épopée cruelle et étrange, qui est aussi la négation du roman historique. Malgré un souci du vrai, malgré sa maîtrise de la forme, le lyrisme domine: on reconnaît les rêves de Flaubert, sa fascination pour l’Orient antique, sa religiosité, sa mythologie et sa cruauté dans Salammbô. De même qu'Emma Bovary rêvait pour échapper à la médiocrité, l’histoire est un moment d’évasion; mais la rupture avec le présent n’est qu’ap-parence, parce que l’évocation historique dénonce la vacuité du siècle de Flaubert.

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« de Théophile Gautier, il ressusci te un épisode de l'histoire carthaginoise, d'après l'historien grec Polybe.

La lec­ ture de la Bible, des auteurs grecs et latins, des récits des voyageurs et archéologues modernes, une énorme documentation, un voyage en Afrique du Nord et cinq ans de travail ont produit cette épopée cruelle et étrange, qui est aussi la négation du roman historique.

Malgré un souci du vrai, malgré sa mai­ trise de la Conne, le lyrisme domine: on reconnait les rêves de Flaubert, sa fasci­ nation pour l'Orient antique, sa religio­ sité, sa mythologie et sa cruauté dans Salammbô.

De même qu'Emma Bovary rêvait pour échapper à la médiocrité, l'histoire est un moment d'évasion; mais la rupture avec le présent n'est qu'ap­ parence, parce que J'évocation histo­ rique dénonce la vacuité du siècle de Flaubert.

• Certains détracteurs de F1aubert lui ont fait grief de la surabondance des figurants.

des scènes de batailles et des effusions sanglantes, de la disproportion entre la fresque guerrière et l'héroïne, dont l'histoire n'est qu'un prétexte à évo­ cations.

En fait.

l'information étant lacunaire, la reconstitution historique n'est que probable.

Salammbô, épopée pleine de bruit et de fureur, quête mys­ tique qui multiplie les éléments symbo­ liques, révèle le pessimisme de son auteur.

le néant et l'absence de sens du monde.

ÉDniONSo F1aubert, Solammb6, éd.

Dumesnil et Alb!!rt Thibaudet.

Gallimard.

• La Pléia de •.

\951.

�.

Pien-e Moreau, Gallimard, ·Folio•.

1074.

EnJ�JU , Raymonde Debray-Genette et Jacques Neefs, Ullerotun.

n• 15, oct.

1074.

Je ann e Bem, UUéi"Gitue, n• 40, déc.

1980.. »

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