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Histoire et histoires

Publié le 13/01/2004

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histoire
En réalité, Hegel lui-même souligne que la phrase peut aussi signifier que tout ce qui est rationnel doit être. Il s'agit surtout de dire que la philosophie est compréhension du réel et non la "construction d'un au-delà qui serait (...) dans l'erreur d'une façon de raisonner partielle et vide." La Raison gouverne le monde. (La Raison dans l'histoire) Selon Hegel, l'histoire est rationnelle. Certes l'histoire apparente nous montre le spectacle de la violence et du désordre mais il faut se référer à l'histoire profonde qui manifeste la Raison. Celle-ci n'est pas un principe purement individuel mais une puissance spirituelle immanente à l'Univers. Elle utilise comme instrument les passions humaines. Hegel nomme cette utilisation "la ruse de la Raison" 3. Caractères de la conception unitaire.
histoire

« qu'elle est intelligible.

On peut alors parler du Sens de l'histoire, c'est-à-dire de son ordre rationnel, de son but et deson terme.

Ainsi Hegel peut-il écrire : tout ce qui est réel est rationnel, tout ce qui est rationnel est réel.

L'idéefondamentale de Hegel est que la raison gouverne le monde. Ce qui estrationnelest réel etce qui estréel estrationnel.(Principesde laphilosophiedu droit) Cette phrase a donné lieu à bien des débats.

S'agit-il d'unejustification de l'ordre établi et du réel ? En réalité, Hegel lui-même souligne que la phrase peut aussi signifier que tout cequi est rationnel doit être.

Il s'agit surtout de dire que laphilosophie est compréhension du réel et non la "construction d'un au-delà qui serait (...) dans l'erreur d'une façon deraisonner partielle et vide." La Raisongouvernele monde.(LaRaisondansl'histoire) Selon Hegel, l'histoire est rationnelle.

Certes l'histoire apparentenous montre le spectacle de la violence et du désordre mais ilfaut se référer à l'histoire profonde qui manifeste la Raison.Celle-ci n'est pas un principe purement individuel mais unepuissance spirituelle immanente à l'Univers.

Elle utilise commeinstrument les passions humaines.

Hegel nomme cetteutilisation "la ruse de la Raison" 3.

Caractères de la conception unitaire.

Ses difficultés Ce que nous a apporté la conception de l'histoire globale — qui est celle de Hegel, mais aussi, par exemple, de Marxou d'Engels —, paraît, de prime abord, considérable.

Cette vision d'une histoire globale véhicule l'idée de progrès,celle de rationalité et celle de totalité.— Si l'histoire est une, notons qu'il y a, généralement, progrès dans l'histoire ainsi considérée.

Ainsi en est-il dans laphilosophie de l'histoire de Hegel où le devenir historique ne cesse de se simplifier et de se clarifier.

Tout modèlehistorique s'avère supérieur au modèle précédent.

L'histoire conçue comme un tout est liée à l'idée de progrès.Chaque changement spirituel est un progrès, même si se manifestent parfois des reculs à travers des périodes debarbarie.— Si l'histoire est une, elle est rationnelle, comme nous l'avons déjà noté.

Elle possède une logique interne et ne seramène pas à une accumulation d'événements sans finalité.

Rien de fortuit.

Tout se passe rationnellement, en desrelations de cause à effet où se tisse l'Esprit absolu.— Si l'histoire est une, elle forme, non seulement un progrès rationnel, mais également un tout.

C'est le mouvementde l'Esprit dans sa totalité qui éclaire les différentes histoires, ou plutôt les différentes parties de l'histoire.Donner une unité et un sens à l'histoire répond à un besoin d'intelligibilité.

La conception de l'histoire globaletémoigne de la volonté humaine d'intégrer sa destinée dans un tout historique intelligible, qui lui donne sens.Néanmoins, le concept d'histoire une a perdu une grande partie de sa validité de nos jours.

Parler d'une histoire,c'est parler du progrès humain, c'est espérer une humanité raisonnable dans un monde raisonnable.

Le XXe siècle acruellement démenti cette espérance du XIXe siècle.Par ailleurs, le concept d'une histoire peut receler des dangers politiques évidents, si certains légifèrent à partird'une philosophie de l'histoire et veulent imposer leurs normes. 4.

Des histoires L'histoire contemporaine répudie catégoriquement le concept d'une histoire une.

Il n'existe pas une histoire uniquedans laquelle s'organiseraient des événements liés dans un sens unique, mais des histoires multiples.

De nos jours,l'histoire n'a plus la fonction totalisante qui lui était dévolue chez Hegel ou chez Marx.

Ainsi commencent à s'effacerle thème et la possibilité d'une histoire globale.L'histoire globale correspondait pleinement à ce que Hegel cherchait à déterminer.

Il s'agissait de restituer la formed'ensemble d'une civilisation et de relier cette forme d'ensemble elle-même à la configuration générale de l'Esprit.Ainsi, recherchait-on, dans cette perspective, le visage d'une époque, ce qui unifie, par exemple, la peinture «maniériste », au XVIe siècle, et les mentalités ou les habitudes de ce temps.

Hegel et les philosophes de l'histoireune supposaient donc qu'existent entre tous les phénomènes un système de relations homogènes (l'Esprit unifie uneépoque).

Au contraire, l'histoire contemporaine veut s'en tenir à des histoires : structures économiques, habitudestechniques, comportements politiques constituent des domaines qui ne peuvent être reliés.

L'histoire nouvelle opèreainsi en fragmentant des séries indépendantes et dispersées, à la différence de Hegel.

Ces séries dispersées, elle netente nullement de les relier ultérieurement au mouvement général de l'Esprit.

Ainsi retrouvons-nous des histoiresqui, néanmoins, ne constituent pas absolument une poussière éparpillée puisque certaines relations peuvent êtredécrites entre les différentes séries.

Par conséquent, nous ne parlerons pas de la cohue bigarrée de l'histoire, maisde séries reliées selon un certain nombre de relations éventuelles.. »

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