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QU'EST-CE QU'UN HOMME CIVILISÉ ?

Publié le 15/03/2004

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Toutefois, d'ordinaire, l'extérieur de l'homme civilisé ainsi que son habitation diffèrent notablement de ceux d'un primitif ou d'un rustre. Il ne suit pas aveuglement la mode, mais il se distingue par son bon goût, par un goût personnel qui relève une pointe d'originalité. B. Ce sont des dispositions d'ordre intellectuel, moral et social qui font l'homme civilisé. Ce terme évoque d'abord une certaine culture conditionnée par un savoir assez étendu, mais qui consiste essentiellement dans la faculté de comprendre les problèmes ou les situations et de s'y adapter. Plus important le point de vue moral. L'homme civilisé s'oppose à la brute esclave des instincts et des impulsions du moment : maître de soi, il se comporte suivant les exigences de la saine raison, pratique la tempérance dans le boire et le manger, refrène les mouvements primesautiers de colère ou d'impatience, ne cède pas au prurit de parler de soi et de se faire valoir... Nous touchons là à l'essentiel de ce qui fait l'homme civilisé. Pour savoir si quelqu'un est vraiment civilisé, il faut l'observer dans ses rapports avec les autres : ses qualités sont surtout d'ordre social. Instruit, ou du moins ouvert aux questions qui intéressent ses interlocuteurs, l'homme civilisé est un causeur agréable.

« participer à l'organisation de leur pays et y participent soit indirectement par le vote soit directement en assumantune charge dans les services publics.Le développement de cette capacité suppose tout un ensemble d'institutions culturelles et éducatives.

Un peuplecultivé fournit à sa jeunesse de grandes possibilités de s'instruire, de se former le goût par l'initiation aux arts, dedévelopper harmonieusement son organisme par le sport, surtout de s'attacher aux vraies valeurs : l'éducationvéritable est d'abord et normalement liée à la religion, ce qui suppose aussi des institutions religieuses.Cette éducation ouvre les coeurs au souci des autres.

D'où tout un complexe d'institutions sociales.

Elles s'inspirentdu sentiment de la valeur des personnes et de leur égalité foncière.

D'où le souci de protéger les faibles, d'assurer àtous le minimum vital, de remplacer les familles défaillantes, etc.Grâce à ces institutions, s'établit entre hommes et peuples une meilleure compréhension, les moeurs s'adoucissent ;si l'égoïsme et la cruauté n'ont pas disparu,, du moins les réprouve-t-on ; on va jusqu'à se préoccuper dessouffrances des animaux...

Peu à peu la civilisation s'intériorise.

Les cadres sociaux d'un peuple civilisé civilisent peuà peu l'individu. II.

— UN HOMME CIVILISÉ En un certain sens, quiconque appartient à un peu civilisé est lui-même civilisé.

Mais, de même qu'on dit de certainsadultes : « ce n'est qu'un enfant », de même nous disons d'un Français qui se comporte comme un rustre : « il n'estpas civilisé », appartiendrait-il à une famille aristocratique.

Appliqué à l'individu, le qualificatif de « civilisé » impliquedonc des manières personnelles d'être et d'agir.

Lesquelles ? A.

Il n'en est pas des individus comme des peuples : les conditions matérielles d'existence, qui entrent en ligne decompte pour classer les peuples du point de vue de leur civilisation, ne sont guère impliquées dans la notiond'hommecivilisé.

On peut être d'une civilisation raffinée et n'avoir ni poste de télévision, ni téléphone ni même de voiture oude chauffage central.Toutefois, d'ordinaire, l'extérieur de l'homme civilisé ainsi que son habitation diffèrent notablement de ceux d'unprimitif ou d'un rustre.

Il ne suit pas aveuglement la mode, mais il se distingue par son bon goût, par un goûtpersonnel qui relève une pointe d'originalité. B.

Ce sont des dispositions d'ordre intellectuel, moral et social qui font l'homme civilisé.Ce terme évoque d'abord une certaine culture conditionnée par un savoir assez étendu, mais qui consisteessentiellement dans la faculté de comprendre les problèmes ou les situations et de s'y adapter.Plus important le point de vue moral.

L'homme civilisé s'oppose à la brute esclave des instincts et des impulsions dumoment : maître de soi, il se comporte suivant les exigences de la saine raison, pratique la tempérance dans le boireet le manger, refrène les mouvements primesautiers de colère ou d'impatience, ne cède pas au prurit de parler de soiet de se faire valoir...

Nous touchons là à l'essentiel de ce qui fait l'homme civilisé.Pour savoir si quelqu'un est vraiment civilisé, il faut l'observer dans ses rapports avec les autres : ses qualités sontsurtout d'ordre social.

Instruit, ou du moins ouvert aux questions qui intéressent ses interlocuteurs, l'homme civiliséest un causeur agréable.

Il est agréable surtout par son art de ne pas blesser mais au contraire de faire plaisir : ilpratique avec discrétion et finesse la politesse des manières, qui varie suivant les milieux ; il a surtout celle ducoeur, qui consiste à s'oublier pour ne songer qu'aux autres.Nous pensons même pouvoir dire, remplaçant « civilisé » par un adjectif qui n'a pas besoin d'explication : un hommecivilisé est un homme poli.

La politesse, en effet, n'est pas seulement une vertu sociale.

Elle suppose aussi dujugement et même une intelligence pénétrante des hommes et des choses : « Un homme de politesse moyenne estfin comme trois moralistes » i1) a écrit Alain.

Elle exige aussi beaucoup de vertu, au sens noble du mot dérivé del'étymologie, c'est-à-dire beaucoup de force ou de courage.

La politesse est la fleur de la civilisation. Conclusion. — Appartenant à un pays civilisé, nous nous trouvons dans les conditions nécessaires au développement en nous de ce qui fait l'homme civilisé.

Mais, nécessaire, ces conditions ne sont pas suffisantes.

Onne devient et on ne reste civilisé que grâce à un effort personnel : par une intégration active à un milieu hautementcivilisé, par l'imitation des meilleurs, par une attention constante à soi pour freiner les retours instinctifs à lasauvagerie.

A cette civilisation on peut appliquer ce qui a été dit de la liberté : ce n'est pas un don, mais uneconquête, et une conquête qu'il faut toujours défendre contre les ennemis qui la menacent.. »

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