La judiciarisation des relations sociales est-elle légitime ?

C?est le ch?ur qui, comme dans la majorité des tragédies, joue le rôle du droit, du tiers compatissant mais impartial dans son jugement, qui rappelle ?dipe au droit qu?il a ignoré toujours dans une position mystérieuse par rapport à la réalité de l?action tragique.   III. Existe-t-il un ordre propre aux relations sociales ?   -          Si le droit est nécessaire à l?organisation des relations sociales, l?existence d?un tiers incarnant une puissance de jugement supérieur n?est pas naturellement légitime. « Semblable à la gravitation des corps, une force secrète nous pousse toujours vers notre bien-être. Cette impulsion n?est affectée que par les obstacles que les lois lui opposent. (Des délits et des peines, Beccaria). Cette force qui motive nos actions sociales (recherche constante du bien-être) est comparable à une loi physique, dans son opposition aux lois positives. C?est cette force qui remet en cause la légitimité du pouvoir judiciaire.   -          Les relations sociales, au niveau de l?individu comme à celui de la collectivité, sont en évolution constante.