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KANT ET SON INFLUENCE

Publié le 14/06/2011

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I. — VIE DE KANT.

Né à Königsberg, en 1724, Emmanuel KANT devint professeur à l'Université de cette ville en 1755 et il y mourut en 1804. Le point de départ de sa pensée est le rationalisme de LEIBNIZ et de son disciple WOLFF (1679-1754). Mais la lecture de HUME l'éveilla, comme il le dit lui-même, de son sommeil dogmatique. Par ailleurs, l'apologie que fait ROUSSEAU de la liberté donna à KANT l'idée de sa morale. Ses principales oeuvres sont : la Critique de la raison pure (1781), la Critique de la raison pratique (1788), et la Critique du jugement (1790). Dans la Critique de la raison pure, KANT étudie la raison en tant qu'elle discerne le Irai du faux, et il conclut qu'elle est incapable d'atteindre le réel. Dans la Critique de la raison pratique, il analyse la raison en tant qu'elle discerne le bien du mal et il conclut que, à l'inverse de la raison pure, la raison pratique nous fait affirmer la réalité de Dieu, de l'âme et du monde. Dans la Critique du jugement, il analyse la raison en tant qu'elle est capable de saisir la finalité des choses et particulièrement leur beauté, et il conclut à la subjectivité de la finalité et de la beauté, comme il avait conclu, dans la première Critique, à la subjectivité de la vérité. Nous n'analyserons pas ce dernier ouvrage.

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« faisant l'analyse du jugement qu'il en découvre douze, qui se groupent trois par trois.

Ainsi, au point de vue de laquantité, le lien du prédicat au sujet est toujours un lien, ou d'unité (Pierre est mort), ou de pluralité (quelqueshommes sont morts), ou de totalité (tous les hommes sont mortels).

Tout jugement peut être examiné à chacun desquatre points de vue des catégories.

Voici un tableau des jugements et des catégories : Liste de tous les concepts originairement purs de la synthèse, que l'entendement renferme a priori et qui fait de lui un entendement pur.

C'est grâce à eux qu'il peut comprendre quelque chose dans le divers de l'intuition.

Les catégories sont des concepts purs de l'entendement quisont des règles permettant de constituer l'objectivité. Quantité : Unité Pluralité Totalité Qualité : Réalité Négation Limitation Relation : Inhérence et subsistance Causalité et dépendance Communauté Modalité : Possibilité - impossibilité Existence - non-existence Nécessité - contingence Le jugement (par exemple : l'élévation du liquide dans le vide est produite par le poids de l'atmosphère) consistedans la " subsomption " des intuitions de la sensibilité (par exemple : l'eau monte dans le vide) sous une catégorie(par exemple : la causalité).

Dans l'oeuvre du jugement, les catégories constituent des exigences de l'esprit : ellessont a priori.

A leur tour, elles supposent une exigence fondamentale : toutes mes connaissances sont miennes;elles sont toutes liées dans l'unité d'un même moi, que KANT appelle le moi transcendantal : encore une exigence apriori.

Nous sommes maintenant à même de voir le chemin parcouru depuis DESCARTES.

Pour celui-ci, certainesconnaissances viennent de l'expérience, d'autres de la raison.

LOCKE ne retient que les premières; pour l'empirisme,toutes les connaissances viennent de l'expérience.

LEIBNIZ ne retient que les secondes : pour le rationalismeinnéiste, toutes les connaissances viennent de la raison.

KANT prétend établir la synthèse de ces deux positionsextrêmes : dans toute connaissance, qu'elle soit intellectuelle ou sensible, il y a une part qui vient de l'expérience etune autre, a priori, qui vient de l'esprit.Ce qu'a fait KANT, c'est, dit-il, la révolution copernicienne en philosophie.

Au lieu que ce soit, comme jadis,l'intelligence qui se règle sur les choses, ce sont les choses qui gravitent autour de l'esprit, celui-ci imposant à cestraces mentales des choses que sont les phénomènes, non pas directement les lois, mais la forme de ces lois quesont les premiers principes.Que valent nos connaissances selon un tel système ? Il faut distinguer : 1° La science consiste à dégager de l'expérience ses lois, puis à appliquer ces mêmes lois à l'expérience.

Qu'on parlede loi, qu'on parle d'expérience, il s'agit toujours d'un mélange a priori et d'a posteriori, dont on ne cherche pas àdégager les éléments.

L'entreprise est homogène et valable.

A ce point de vue, KANT appelle son système unréalisme empirique. 2° La métaphysique prétend atteindre les choses en soi.

Mais comment le faire à partir de connaissances où sonttoujours intimement mêlés l'a priori et l'a posteriori ? A ce point de vue, KANT appelle son système un idéalismetranscendantal, c'est-à-dire un système qui se fonde sur l'existence dans l'esprit de conditions a priori de laconnaissance. V.

— DIALECTIQUE TRANSCENDANTALE.. »

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