Les Lettres persanes, Commentaire de la lettre 37 de Montesquieu
Publié le 25/08/2012
Extrait du document
Le reproche le plus grave adressé à la politique royale concerne son arbitraire et son injustice. Tout d´abord en ce qui concerne la politique militaire. Louis 14 n’aime pas les bons généraux car il les craint. On peut peut-être voir dans ce sous-entendu une allusion à une trahison du Grand Condé. L’antithèse il aime/ mais il craint et le parallélisme antithétique à la tête de ses troupes/ à la tête d’une armée ennemie traduit cette inconséquence. On voit que Montesquieu reproche au roi de ne pas s’entourer d’hommes de valeur car il redoute tous ceux qui, par leur intelligence, pourraient lui constituer un obstacle. En outre, la satire porte sur l´injustice du roi dont la générosité est mal placée et qui manque de discernement dans l´attribution des récompenses. Le roi distribue injustement les faveurs: il donne aux courtisans et pas à ses généraux. Sans doute allusion aux titres de noblesse et aux rentes que le roi offrait à qui savait le courtiser plutôt qu’à ceux qui avaient servi l’état. Usbek joue sur le sens du verbe servir dans ceux qui le servent en feignant de confondre les grands serviteurs de l’état et les courtisans.
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homme qui en avait fui quatre, démontre par l´absurde les inégalités de la distribution des faveurs.
On remarque que les verbes dont il, désignant le roi, est sujet,appartiennent au lexique de la croyance : il aime..il préfère..il ne croit pas...il croit.
Les défauts du roi mis en relief sont sa subjectivité et son arbitraire.
Le roi n'enfait qu'à sa tête sans se soucier du bien-fondé de ses actions.• On assiste donc, chez Montesquieu, à la démystification du monarque absolu.
Conclusion Ce texte est ironique et polémique.
M prend plaisir à faire la satire de Louis 14 et même à noircir son portrait.
Il pratique la méthode du dénigrementsystématique.
Cela peut se comprendre par le fait que M un est noble, grand seigneur, et qu'il en veut à Louis 14, d'avoir réduit le pouvoir des grands nobles dans lapolitique en imposant la monarchie absolue.
Ce portrait fait par Usbek est audacieux car il désacralise la personne du roi de France.
Ce texte va dans le sens de tousles écrits du 18ième qui dénoncent les vices de la monarchie absolue.
Ici, le roi apparaît comme un despote sénile, injuste et qui ruine le pays pour satisfaire sa vanité..
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