Liberia.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
«
1991, le président Doe est assassiné.
Le pays sombre dans la guerre et le chaos politique jusqu’à ce qu’en 1996, au terme de nombreux accords de paix avortés et detentatives de gouvernement d’union nationale, les factions belligérantes acceptent la tenue d’élections générales.
À l’issue du scrutin de juillet 1997, Charles Taylor est élu président de la République et son parti, le Parti national patriotique ( National Patriotic Party, NPP), issu de la dissolution du NPFL, obtient la majorité absolue au Parlement.
À la suite de la reprise de la guerre civile, dès 1999, Charles Taylor est contraint de renoncer au pouvoir enaoût 2003.
Conformément aux accords de paix signés le 18 août entre les mouvements rebelles et le gouvernement, l’homme d’affaires Gyude Bryant, leader du LiberianAction Party (LAP), est investi au mois d’octobre à la tête d’un gouvernement de transition — qui représente les différentes factions armées, les dix-huit partis politiques dupays ainsi que la société civile — chargé de conduire le pays jusqu’aux prochaines élections générales de 2005.
Une Assemblée législative nationale unicamérale detransition est également nommée, en lieu et place du précédent Parlement bicaméral.
Mettant fin au régime de transition, des élections présidentielle et législatives se déroulent le 11 octobre 2005, sous la protection des troupes des Nations unies et dans unclimat jugé pacifique par les observateurs internationaux.
Une vingtaine de partis politiques y participent, tandis que vingt-deux candidats s’affrontent pour l’accession à lamagistrature suprême.
Aucun parti ne détient la majorité à l’issue du scrutin législatif.
Au second tour du scrutin présidentiel, le 8 novembre, Ellen Johnson-Sirleaf, chef defile du Parti de l’unité (UP), est élue avec 59,4 p.
100 des suffrages contre 40,6 p.
100 à son rival George Weah, ex-star du football à la tête du Congrès pour le changementdémocratique (CDC).
3.4. 2 Organisation des pouvoirs
Aux termes de la Constitution de 1986, le pouvoir exécutif est exercé par le président qui, élu pour un mandat de six ans reconductible, est à la fois le chef de l’État et lechef de gouvernement.
Le pouvoir législatif est conféré à un Parlement bicaméral composé du Sénat (30 membres élus au scrutin direct pour un mandat de neuf ans) et dela Chambre des représentants (64 membres élus au scrutin direct pour un mandat de six ans).
3.4. 3 Défense nationale
La restauration de la paix, à la suite des accords d’Accra (août 2003), s’effectue sous l’égide de la mission des Nations unies au Liberia (MINUL), chargée du maintien de lapaix et de la sécurisation du pays par le désarmement et la démobilisation des miliciens des différentes factions armées.
Cette mission, dont le mandat débute enoctobre 2003, compte environ 15 000 militaires.
Un programme de désarmement, démobilisation, réhabilitation et réintégration est également mis en place par legouvernement transitoire (2003-2005).
Le désarmement et la démobilisation d’environ 50 000 hommes, femmes et enfants soldats sont achevés en octobre 2004.
Le processus de paix implique également la restructuration et la réforme de l’armée libérienne (Forces armées du Liberia, AFL), qui compte en 2005 quelque15 000 hommes (dont 8 000 à 9 000 « recrues de guerre » enrôlées de manière irrégulière pendant la guerre civile).
À la suite de la dissolution des AFL, une nouvellearmée est formée par le gouvernement américain.
4 ÉCONOMIE
Doté d’un bon réseau hydrographique, de ressources minières et forestières — caoutchouc, minerai de fer, bois — et d’un climat favorable à l’agriculture, le pays adéveloppé, jusqu’au déclenchement de la guerre civile en 1989, une économie reposant sur la production et l’exportation de matières premières et de produits de base.L’exploitation des richesses naturelles est traditionnellement contrôlée par des multinationales — jusqu’au milieu des années 1980, l’immense plantation d’hévéas deHarbel, propriété de la firme américaine Firestone, était le deuxième employeur du pays, après l’État.
Depuis le milieu du XXe siècle, une grande partie des revenus du Liberia est également assurée par des recettes provenant de l’octroi de pavillons de complaisance aux navires marchands.
Si des erreurs de gestion, conjuguées à la baisse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, ont plongé le pays dans la crise économique bien avant ledébut de la guerre civile, celle-ci a presque entièrement détruit son économie, en particulier l’ensemble des infrastructures situées autour de la capitale, Monrovia.
Ladétérioration des conditions économiques a été en outre accentuée par le départ de nombreux hommes d’affaires, privant le Liberia de leurs capitaux et de leur expertise.
Leredressement de l’économie dans un pays dépendant très largement de l’aide internationale est soumis au règlement de la guerre civile, à l’afflux d’investissementsétrangers et au soutien de pays donateurs.
4.1 Agriculture
Seulement 4 p.
100 des terres du Liberia étaient mises en culture avant la guerre civile.
Le riz occupait 38 p.
100 des surfaces cultivées, suivi du manioc (12 p.
100) et ducacao (7 p.
100).
Fruits, légumes et patates douces sont également cultivés pour la consommation locale.
La production dans son ensemble a brusquement chuté à partir de1990.
Pour les cultures vivrières, celle du riz paddy est passée de 297 000 t en 1989 à 50 000 t en 1994, alors que les besoins de consommation sont estimés à 400 000 tpar an.
La principale culture d’exportation est l’hévéa.
Les plantations couvraient 670 km 2 en 1981.
Elles produisaient environ 81 000 t de caoutchouc naturel par an, contre 10 000 t en 1994.
En revanche, l’exploitation du bois a repris (6,33 millions de m³ en 2006) et s'effectue hors de tout contrôle.
4.2 Mines et industrie
Au début des années 1980, la production de fer devançait celle du caoutchouc.
Grâce à d’importantes réserves et à l’exceptionnelle teneur en fer du minerai brut(68 p.
100), le Liberia produisait 18,9 millions de t par an, plaçant le pays dans les premiers rangs exportateurs mondiaux de fer.
Depuis 1990, la production est arrêtée.
Lecontrôle des autres ressources constituées par les diamants, l’or et le mica, a été l’un des enjeux majeurs des combats entre factions en raison de la facilité de leurcommercialisation et de la discrétion qui l'entoure.
En 1995, la zone diamantifère est entre les mains des troupes du NPFL.
La Western Mining Corporation Ltd, créée à partirde capitaux australiens, s’est proposée d’investir dans la prospection d’or et de diamant sur un quart du territoire national.
4.3 Échanges
La monnaie est le dollar libérien (divisible en 100 cents), qui vaut théoriquement un dollar américain depuis 1940.
Mais le dollar américain, qui a aussi légalement cours, estpréféré dans les transactions.
Après le début de la guerre civile, des billets de banque différents ont été utilisés en territoire gouvernemental et en territoire rebelle.
Avant le conflit, le commerce extérieur ( voir commerce international) libérien était excédentaire : le minerai de fer, le bois et le caoutchouc assuraient 90 p.
100 des recettes d’exportation.
Les importations consistent en produits énergétiques et en biens de consommation manufacturés, en provenance essentiellement des États-Unis etdes pays de l’Union européenne.
Quelque 10 600 km de routes desservent le pays, dont 9 p.
100 sont recouverts de bitume.
Le réseau ferroviaire, long de 493 km, qui servait à transporter le fer vers lacôte, a été endommagé à la fin de l’année 1994 par les effets du conflit.
Le Roberts International Airport, situé à l’est de Monrovia, n’est plus desservi que par la compagnienationale.
En 1990, environ 1 370 navires (au total 88,3 millions de tonneaux) naviguaient sous un pavillon de complaisance libérien.
5 HISTOIRE.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Liberia - geographie.
- Taylor, Charles (Liberia) - biographie.
- Liberia.
- Liberia - Daten und Fakten - geographie.
- Liberia Facts and Figures.