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Liberia.

Publié le 15/04/2013

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Liberia. 1 PRÉSENTATION Liberia, en anglais (langue officielle) Liberia, pays d'Afrique de l'Ouest ouvert sur l'océan Atlantique. Sa capitale est Monrovia. Le Liberia est limité au nord-ouest par la Sierra Leone, au nord par la Guinée et à l'est par la Côte d'Ivoire. Le pays a été, en 1847, le premier État indépendant de l'Afrique, alors colonisée par les puissances européennes. Constitué par des esclaves libérés et rapatriés du continent américain, il est dirigé jusqu'en 1980 par les AméricanoLibériens. La fin de la domination politique de ces descendants d'esclaves marque le début d'un conflit qui oppose différents chefs de guerre, en lutte ouverte pour le pouvoir depuis 1989. 2 LE PAYS ET SES RESSOURCES 2.1 Relief et hydrographie La superficie du Liberia est de 99 067 km². Le pays possède une façade atlantique qui s'étend de l'embouchure du Mano à celle du Cavally, sur 579 km. La plaine côtière, d'une largeur de 15 km à 55 km, est dominée par des falaises escarpées au nord-ouest. Le relief est constitué d'une série de plateaux (900 m à 1 200 m), qui forment le rebord méridional de la dorsale guinéenne. Les vallées profondes sont parcourues par des fleuves qui prennent, pour la plupart, leur source sur les plateaux du Nord. Les uns descendent des monts Nimba (1 752 m), le point culminant du pays, à l'est, aux frontières de la Guinée et de la Côte d'Ivoire (Saint-John, Cess, Cavally),les autres, à l'ouest, descendent du massif de Béro (Saint-Paul), ou du mont Ziama (Loffa et Mano), en Guinée. 2.2 Climat Le Liberia est soumis à un climat tropical humide causé par les échanges atmosphériques entre l'Atlantique et le continent. Les précipitations annuelles décroissent de la côte (5 080 mm) vers l'intérieur du pays (1 778 mm). Elles sont plus importantes au sud-est (3 000 mm à 4 000 mm) où le climat semi-équatorial est soumis aux effets de deux saisons des pluies. La température moyenne annuelle est d'environ 27,8 °C. 2.3 Flore et faune La bande côtière alterne plaine cultivée et forêt pluviale, tandis que l'arrière-pays est couvert d'immenses forêts tropicales, dont les arbres ont des feuilles persistantes au sud et caduques au nord (forêt claire). Parmi les espèces les plus représentées, on trouve les chimpanzés, les éléphants et les buffles. 2.4 Ressources naturelles Les ressources minières et forestières -- minerai de fer, or, diamant, bois précieux (acajou) -- constituent la source traditionnelle de revenus pour le pays. Le réseau hydrographique offre un potentiel hydroélectrique important, et les terres se prêtent aux grandes plantations d'hévéas (caoutchouc). 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 1981, la population du Liberia s'élevait à 1,2 million d'habitants. Elle est estimée à 3,33 millions en 2008, ce qui représente une densité faible de 35 habitants au km2. Entre 1990 et 1996, les combats ont fait plus de 200 000 morts et 750 000 Libériens ont dû trouver refuge à l'étranger (Côte d'Ivoire et Guinée), s'ajoutant au million de personnes déplacées à l'intérieur du pays. En raison de la guerre, le Liberia connaît un taux de mortalité infantile très élevé (144 p. 1 000). La population du Liberia se répartit en deux composantes principales : les peuples autochtones, qui constituent 95 p. 100 de la population et sont représentés par une quinzaine de groupes ethniques -- dont les plus importants sont les Kpellés (25 p. 100 de la population), les Bassa, les Gio, les Krous et les Vaïs ; les Américano-Libériens, descendants d'esclaves affranchis venus des États-Unis au XIXe siècle (5 p. 100 de la population). La population de Monrovia, capitale et principal port du pays, a considérablement augmenté du fait de l'exode des populations civiles fuyant les combats -- de 425 000 habitants en 1984, elle est passée à 720 000 habitants en 1994 et à près d'un million en 2003. Le second port, Buchanan (27 300 habitants en 2003), est relié par voie ferrée aux mines de fer des monts Nimba, dont la production a été arrêtée pendant le conflit. 3.2 Langues et religions Environ 10 p. 100 des Libériens sont chrétiens, pour la plupart protestants. Les musulmans, établis principalement à l'intérieur du pays, représentent 30 p. 100 de la population. Près des deux tiers des habitants sont animistes. L'anglais est la langue officielle, mais il n'est parlé que par le cinquième des habitants, qui utilisent les diverses langues africaines (mandé, krou, etc.). 3.3 Éducation En 1912, le Compulsory Education Act institue l'enseignement gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de six à seize ans. Après la Seconde Guerre mondiale, un programme de scolarisation pour tous est mis en oeuvre, mais les écoles restent rares ; seule une minorité d'enfants en bénéficie. À partir du déclenchement de la guerre civile, à la fin de l'année 1989, le système éducatif n'a plus fonctionné qu'au ralenti. En 2005, 59,5 p. 100 de la population est alphabétisée et moins de 30 p. 100 des enfants âgés entre douze et dix-sept ans sont scolarisés. Seuls 14,9 p. 100 des Libériens ont accès à l'enseignement supérieur. Nombreux sont les enfants soldats, enfants et adolescents livrés à eux-mêmes et manipulés par les différents « seigneurs de guerre « ayant pris les armes et rejoint les bandes de pillards qui terrorisent les populations civiles. 3.4 Institutions et vie politique 3.4.1 Historique La première Constitution du Liberia, promulguée en 1847, est abolie en 1980, à la suite du coup d'État sanglant mené par le sergent Samuel...

« 1991, le président Doe est assassiné.

Le pays sombre dans la guerre et le chaos politique jusqu’à ce qu’en 1996, au terme de nombreux accords de paix avortés et detentatives de gouvernement d’union nationale, les factions belligérantes acceptent la tenue d’élections générales. À l’issue du scrutin de juillet 1997, Charles Taylor est élu président de la République et son parti, le Parti national patriotique ( National Patriotic Party, NPP), issu de la dissolution du NPFL, obtient la majorité absolue au Parlement.

À la suite de la reprise de la guerre civile, dès 1999, Charles Taylor est contraint de renoncer au pouvoir enaoût 2003.

Conformément aux accords de paix signés le 18 août entre les mouvements rebelles et le gouvernement, l’homme d’affaires Gyude Bryant, leader du LiberianAction Party (LAP), est investi au mois d’octobre à la tête d’un gouvernement de transition — qui représente les différentes factions armées, les dix-huit partis politiques dupays ainsi que la société civile — chargé de conduire le pays jusqu’aux prochaines élections générales de 2005.

Une Assemblée législative nationale unicamérale detransition est également nommée, en lieu et place du précédent Parlement bicaméral. Mettant fin au régime de transition, des élections présidentielle et législatives se déroulent le 11 octobre 2005, sous la protection des troupes des Nations unies et dans unclimat jugé pacifique par les observateurs internationaux.

Une vingtaine de partis politiques y participent, tandis que vingt-deux candidats s’affrontent pour l’accession à lamagistrature suprême.

Aucun parti ne détient la majorité à l’issue du scrutin législatif.

Au second tour du scrutin présidentiel, le 8 novembre, Ellen Johnson-Sirleaf, chef defile du Parti de l’unité (UP), est élue avec 59,4 p.

100 des suffrages contre 40,6 p.

100 à son rival George Weah, ex-star du football à la tête du Congrès pour le changementdémocratique (CDC). 3.4. 2 Organisation des pouvoirs Aux termes de la Constitution de 1986, le pouvoir exécutif est exercé par le président qui, élu pour un mandat de six ans reconductible, est à la fois le chef de l’État et lechef de gouvernement.

Le pouvoir législatif est conféré à un Parlement bicaméral composé du Sénat (30 membres élus au scrutin direct pour un mandat de neuf ans) et dela Chambre des représentants (64 membres élus au scrutin direct pour un mandat de six ans). 3.4. 3 Défense nationale La restauration de la paix, à la suite des accords d’Accra (août 2003), s’effectue sous l’égide de la mission des Nations unies au Liberia (MINUL), chargée du maintien de lapaix et de la sécurisation du pays par le désarmement et la démobilisation des miliciens des différentes factions armées.

Cette mission, dont le mandat débute enoctobre 2003, compte environ 15 000 militaires.

Un programme de désarmement, démobilisation, réhabilitation et réintégration est également mis en place par legouvernement transitoire (2003-2005).

Le désarmement et la démobilisation d’environ 50 000 hommes, femmes et enfants soldats sont achevés en octobre 2004. Le processus de paix implique également la restructuration et la réforme de l’armée libérienne (Forces armées du Liberia, AFL), qui compte en 2005 quelque15 000 hommes (dont 8 000 à 9 000 « recrues de guerre » enrôlées de manière irrégulière pendant la guerre civile).

À la suite de la dissolution des AFL, une nouvellearmée est formée par le gouvernement américain. 4 ÉCONOMIE Doté d’un bon réseau hydrographique, de ressources minières et forestières — caoutchouc, minerai de fer, bois — et d’un climat favorable à l’agriculture, le pays adéveloppé, jusqu’au déclenchement de la guerre civile en 1989, une économie reposant sur la production et l’exportation de matières premières et de produits de base.L’exploitation des richesses naturelles est traditionnellement contrôlée par des multinationales — jusqu’au milieu des années 1980, l’immense plantation d’hévéas deHarbel, propriété de la firme américaine Firestone, était le deuxième employeur du pays, après l’État.

Depuis le milieu du XXe siècle, une grande partie des revenus du Liberia est également assurée par des recettes provenant de l’octroi de pavillons de complaisance aux navires marchands. Si des erreurs de gestion, conjuguées à la baisse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, ont plongé le pays dans la crise économique bien avant ledébut de la guerre civile, celle-ci a presque entièrement détruit son économie, en particulier l’ensemble des infrastructures situées autour de la capitale, Monrovia.

Ladétérioration des conditions économiques a été en outre accentuée par le départ de nombreux hommes d’affaires, privant le Liberia de leurs capitaux et de leur expertise.

Leredressement de l’économie dans un pays dépendant très largement de l’aide internationale est soumis au règlement de la guerre civile, à l’afflux d’investissementsétrangers et au soutien de pays donateurs. 4.1 Agriculture Seulement 4 p.

100 des terres du Liberia étaient mises en culture avant la guerre civile.

Le riz occupait 38 p.

100 des surfaces cultivées, suivi du manioc (12 p.

100) et ducacao (7 p.

100).

Fruits, légumes et patates douces sont également cultivés pour la consommation locale.

La production dans son ensemble a brusquement chuté à partir de1990.

Pour les cultures vivrières, celle du riz paddy est passée de 297 000 t en 1989 à 50 000 t en 1994, alors que les besoins de consommation sont estimés à 400 000 tpar an.

La principale culture d’exportation est l’hévéa.

Les plantations couvraient 670 km 2 en 1981.

Elles produisaient environ 81 000 t de caoutchouc naturel par an, contre 10 000 t en 1994.

En revanche, l’exploitation du bois a repris (6,33 millions de m³ en 2006) et s'effectue hors de tout contrôle. 4.2 Mines et industrie Au début des années 1980, la production de fer devançait celle du caoutchouc.

Grâce à d’importantes réserves et à l’exceptionnelle teneur en fer du minerai brut(68 p.

100), le Liberia produisait 18,9 millions de t par an, plaçant le pays dans les premiers rangs exportateurs mondiaux de fer.

Depuis 1990, la production est arrêtée.

Lecontrôle des autres ressources constituées par les diamants, l’or et le mica, a été l’un des enjeux majeurs des combats entre factions en raison de la facilité de leurcommercialisation et de la discrétion qui l'entoure.

En 1995, la zone diamantifère est entre les mains des troupes du NPFL.

La Western Mining Corporation Ltd, créée à partirde capitaux australiens, s’est proposée d’investir dans la prospection d’or et de diamant sur un quart du territoire national. 4.3 Échanges La monnaie est le dollar libérien (divisible en 100 cents), qui vaut théoriquement un dollar américain depuis 1940.

Mais le dollar américain, qui a aussi légalement cours, estpréféré dans les transactions.

Après le début de la guerre civile, des billets de banque différents ont été utilisés en territoire gouvernemental et en territoire rebelle. Avant le conflit, le commerce extérieur ( voir commerce international) libérien était excédentaire : le minerai de fer, le bois et le caoutchouc assuraient 90 p.

100 des recettes d’exportation.

Les importations consistent en produits énergétiques et en biens de consommation manufacturés, en provenance essentiellement des États-Unis etdes pays de l’Union européenne. Quelque 10 600 km de routes desservent le pays, dont 9 p.

100 sont recouverts de bitume.

Le réseau ferroviaire, long de 493 km, qui servait à transporter le fer vers lacôte, a été endommagé à la fin de l’année 1994 par les effets du conflit.

Le Roberts International Airport, situé à l’est de Monrovia, n’est plus desservi que par la compagnienationale.

En 1990, environ 1 370 navires (au total 88,3 millions de tonneaux) naviguaient sous un pavillon de complaisance libérien. 5 HISTOIRE. »

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