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Qu'est-ce que la liberté ?

Publié le 26/01/2005

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(Descartes) 2- Liberté comme synonyme de libre-arbitre, on prend des décisions d'une façon absolument libre et indépendante de tout mobile et de tout motif prédéterminé.   B- La liberté, en ce sens, peut apparaître comme « liberté d'indifférence » (Descartes)   1- Descartes, lettre à Mesland du 9 février 1645, la liberté d'indifférence : la volonté n'est pas portée, par la connaissance du vrai et du bien, à suivre une manière d'agir, plutôt qu'une autre. 2-Descartes montre que l'expérience de notre liberté nous la présente comme un pouvoir absolu, la volonté est tellement libre de sa nature qu'elle ne peut jamais être contrainte.   C- La liberté opposée  au déterminisme.   1- Libre, l'homme n'est pas déterminé par le besoin, manque vital (manger par exemple), mais peut l'être par le désir, besoin réfléchi (boire de la limonade plutôt que de l'eau) 2- Opposition parmi les philosophes entre les tenants du déterminisme et ceux de la liberté   II- La liberté comme autonomie, capacité de se donner à soi-même sa propre loi   A- La liberté ne serait pas la faculté de choisir n'importe quoi, elle ne serait pas licence.   1- Dans la Méditation 4, à la différence de ce qu'il a pu écrire dans d'autres oeuvres, Descartes affirme que nous sommes d'autant plus libres que nous avons de raisons de nous déterminer à un parti. 2-Il pourrait y avoir en ce sens et détermination, et liberté : Leibniz, même si les raisons de nos actes nous échappent, nous n'en sommes pas moins déterminés à tourner à droite plutôt qu'à gauche.   B- C'est surtout Kant qui va montrer la nature du rapport entre déterminisme et liberté   1- Selon lui, ce n'est pas du même point de vue que l'homme peut être dit libre et déterminé. Ce n'est pas parce qu'il y a des causes qui font que nous agissons de telle ou telle manière que nous ne sommes pas libres, ce qui se manifeste notamment du point de vue morale, à travers les actions humaines. 2-La liberté n'est pas alors synonyme de licence : être libre n'est pas être guidé par ses besoins ni par ses désirs.

« Le premier sens de l'indifférence la comprend comme absence de détermination.

Il n'y a aucune raison qui motivel'homme agir, il se trouve alors dans un état d'équilibre ; autrement dit il n'est pas influencé de l'extérieur à choisirun parti plutôt qu'un autre.

En ce sens l'indifférence est liée à la liberté en tant qu'elles expriment toutes les deuxl'absence de contrainte.

« La perception du vrai ou du bien » fait référence au rôle de l'entendement pour lavolonté.

L'entendement est censé éclairer la volonté, la guider dans ses choix en lui montrant la voie à suivre.

Dansle cas de l'indifférence il y a défaillance de l'entendement, ou ignorance du but à choisir.

L'hésitation de la volontés'explique alors par la limitation de l'entendement humain. 1.2 La proportionnalité au sein de la liberté. Descartes a identifié la liberté d'indifférence au plus bas degré de liberté dans les Méditations métaphysiques, etplus précisément dans la quatrième méditation.

Il tendait à démontrer alors, son ouvrage précède cette lettre àMesland de quatre années, que nous étions d'autant plus libres que nous étions plus déterminés.

La liberté étaitproportionnelle à notre détermination.

L'indifférence comprise comme absence de détermination, se trouve au bas del'échelle.

En ce sens loin d'être le caractère essentiel de la liberté, l'indifférence en est bien plutôt l'état le plusfaible.

La liberté entendue comme puissance de se déterminer à agir de telle ou telle façon est irréductible àl'indifférence. Transition : Le premier sens de l'indifférence, que nous pouvons appeler indifférence négative, peut être identifiée à l'état d'hésitation ou d'équilibre d'un individu quand à celui-ci manquent des raisons d'agir.

Cependant cetteacception est-elle le seul sens de l'indifférence ? Deuxième partie : L'indifférence, une faculté positive ? 2.1 Un nouveau sens de l'indifférence. La deuxième acception de l'indifférence « la faculté positive de se déterminer pour l'un ou l'autre des deuxcontraires, c'est-à-dire de poursuivre ou de fuir, d'affirmer ou de nier » se trouve déjà dans la quatrième Méditationà l'endroit de la définition de la liberté ce qui atteste le rapprochement entre la liberté et l'indifférence.

Cettedeuxième acception comporte deux caractéristiques la faculté de juger « affirmer ou nier » et la faculté de désirer «poursuivre ou fuir ».

L'indifférence peut être dite positive en tant qu'il est question non pas d'absence dedétermination, mais de pouvoir de choisir entre des contraires. 2.2 La liberté est-elle inséparable de cette indifférence positive ? Il s'avère que cette indifférence positive est inhérente à la liberté.

Descartes ne distingue pas la liberté de lavolonté.

C'est pourquoi il est question de volonté dans le texte.

L'individu se trouve avoir le pouvoir de choisir entredes contraires dans tous les cas allant de la plus grande obscurité à la plus grande évidence. Transition : L'indifférence positive ou le pouvoir de choisir des contraires, pose le problème du refus de l'évidence. Qu'est-ce qui motive la liberté à refuser ce que lui dicte l'entendement ? Troisième partie : La disjonction entre l'entendement et la volonté. 3.1 La clarté de l'entendement ne suffit pas pour déterminer la volonté. L'entendement pourrait être le seul guide de la volonté et être la seule origine de sa détermination.

Or la volontépeut ne pas suivre l'évidence.

Son pouvoir inconditionné de choix s'exprime par la possibilité qui lui revient de suivrele pire tout en connaissant le meilleur.

Pourquoi l'homme choisirait-il de ne pas suivre l'évidence ? Est-ce la simpletransgression de ce que lui dicte l'entendement qui tente l'homme ? 3.2 Le Bien dans la manifestation de notre liberté. L'indifférence positive est le pouvoir de choix.

Ce pouvoir est le signe que la faculté de se déterminer acquiert del'indépendance par rapport à l'entendement.

L'individu ne refuse pas l'évidence pour le mal mais pour un autre bienrésidant dans l'expression de sa puissante liberté.

Le pouvoir de choix persiste même face à l'évidence. CONCLUSION La liberté d'indifférence est le plus souvent décriée.

Descartes lui-même dans les Méditations métaphysiques etencore ici dans cette Lettre à Mesland la réduit au plus bas degré de la liberté.

Mais elle n'est pas que cela, elles'avère irréductible à l'indifférence négative, l'état d'équilibre, dont il est question au début du texte.

Elle trouvesous la plume cartésienne une réhabilitation à travers la caractérisation de l'indifférence positive; celle-ci suppose laredéfinition d'une liberté inséparable d'un pouvoir inconditionné de choix.. »

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