Devoir de Philosophie

La morale peut-elle être ramenée à ce qu'Auguste Comte appelle l'altruisme ?

Publié le 16/12/2009

Extrait du document

morale

On sait l'importance qu'il attachait à cette science et aux applications pratiques qu'on en peut faire ; il comptait sur ces applications pour réformer progressivement l'état social et amener l'ère du bonheur universel. La morale en est une à ses yeux : c'est bien une des questions sociales, pas autre chose. Toute la morale, selon Comte, repose sur un sentiment : l'altruisme. Il est la fin de la vie humaine ; la loi morale se ramène à cette formule : vivre pour autrui. Ennemi des recherches théoriques, Comte ne songe pas à justifier ce principe par des raisonnements a priori; il se borne à constater les faits. Toute l'évolution humaine, dit-il, se résume dans les progrès de l'altruisme ; il est la civilisation même ; il est le fait social primitif, donc, à plus forte raison, le principe moral. Et les progrès de ce sentiment ont été provoqués par deux causes concourantes : d'une part le développement organique des sociétés, les faits économiques tels que l'échange, la division du travail qui ont rapproché les hommes comme par une action extérieure ; d'autre part les progrès de la réflexion qui les ont amenés à comprendre de mieux en mieux les bienfaits de la société. L'altruisme a pris naissance dans la famille ; et aujourd'hui encore c'est la famille qui en est la meilleure école. Le progrès moral des choses l'a étendu ensuite au petit groupe social formé d'un agrégat de familles, et c'est ainsi qu'est né le patriotisme. Un progrès ultérieur a enfin permis à l'homme d'étendre son horizon, de reculer au delà des frontières nationales les limites de sa sympathie, et de s'élever de l'amour de la patrie à l'amour de l'humanité.

Altruisme

Dévouement à autrui.

La morale altruiste a pour finalité le bien de nos semblables.

Le terme a été créé par Auguste Comte pour désigner ce qui s'oppose à l'égoïsme : l'amour d'autrui.

Liens utiles