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Le mystère humain

Publié le 07/12/2011

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L'homme moderne, « l'Homo sapiens «, est en question depuis qu'il a fait son apparition dans l'évolution. Un congrès lui a été consacré à l'Unesco, qui vient d'en publier les actes : Origine de l'homme moderne. Les participants au colloque n'ont jamais manifesté une entière unanimité entre eux, tant il est difficile, dans un tel domaine, et dans l'état actuel des découvertes, des études et des moyens d'investigation, de définir avec certitude ce qui reste encore envahi par le mystère. Certains points cependant peuvent être à peu près considérés comme acquis.

« me moderne, d'autre part les Pithécanthropes et les Néandertaliens.

Dans leur ensemble, quand ils essayent de faire une synthèse crédible des découvertes, les anthropologues admettent l'idée d'une évo­ lution qui aurait été « polycentrique », seule manière de rendre compte de la présence dis­ persée à travers de nombreux sites anciens, et à des périodes fort éloignées dans le temps les up.es des autres, des populations fossiles.

Il n'en reste pas moins que, dans cette « montée » de l'humanité, les échecs ont dû être nombreux et que toutes les lignées dont nous découvrons l'existence n'ont pas nécessairement toutes con­ dUites à un type d'homme moderne.

C'est même plutôt le contraire qui a dû se produire.

Des métissages ont sans doute aussi eu lieu entre certains rameaux.

Le fait que les formes anciennes de type moderne et les formes néan­ dertaliennes ne constituent pas des espèces dif­ férentes est mis en lumière par l'exhumation, sur les sites du Proche-Orient, de formes inter­ médiaires qui semblent mêler le Néandertal et l'homme moderne.

Beaucoup d'anthropologues sont de plus en plus persuadés que les variations du milieu et du climat ont dû jouer un rôle déterminant dans l'évolution de l'homme, surtout dans les zones où les climats sont extrêmes.

Mais il est possible, selon d'autres théories, que l'évolution ait été provoquée par l'effet de la culture, le milieu comptant pour presque rien.

Dans les deux cas, les rapports de l'homme et de son intelligence se manifestent dans les tribulations de son histoire.

L'Arctique menacé Quelque cent cinquante mille êtres humains vivent à l'intérieur du cercle arctique.

Cette population fort peu nombreuse, même si on ne compte pas quelques minorités soviétiques sur lesquelles il y a peu d'informations, vit sur le territoire du grand nord canadien, en Alaska et sur les bords .

septentrionaux de la p~ninsule scandinave ainsi qu'au Groenland.

La vie traditionnelle qu'elle y menait jusqu'à ces dernières années était à peu près partout identique et hors les grands troupeaux de rennes des Lapons, tous se suffisaient d'une économie basée sur la chasse et le commerce des peaux et des fourrures.

L'école des parents, c'était celle de la vie quotidienne, Les rares contacts avec le monde se bornaient aux visites des marchands de fourrures, des médecins ou des prêtres.

En général, les rapports étaient bons.

Mais les distances et les difficultés du voyage, le climat rigoureux surtout servaient de rempart à l'isolement des populations arctiques qui étaient ainsi restées semblables à elles-mêmes depuis des siècles.

La découverte de réserves pétrolières qui a succédé à la mise en place d'une stratégie mondiale avec installation de bases militaires et l'exploitation d'un réseau aérien polaire, a tout changé.

Les Arctiques se sont trouvés, en peu de temps, jetés au cœur de la civilisation industrielle et, à leur corps dé­ fendant, ils ont vu leurs territoires exploités sans qu'ils aient pu donner leur avis.

C'est, non pour protester contre cela, mais pour étudier ensemble ce qu'il convenait de faire pour sauver leur héritage que des représentants de toutes les minorités aborigènes des régions arctiques se sont réunis à Copenhague le 22 novembre.

Vêtus de leurs plus beaux habits, ils venaient de Laponie, du Labrador ou du Groen­ land avec l'intention de préserver ce qui peut l'être encore de leurs richesses, qu'elles soient minières ou culturelles.

Il a surtout été ques­ tion de culture.

Faut-il laisser, au nom de l'en­ seignement obligatoire, des langues comme le danois, l'anglais ou le français, étouffer les langues autochtones ? La question était cu­ rieusement posée par un vieil Indien du Canada, appelé Vital Bonnetrouge, qui s'exprimait avec l'étrange voix que devaient avoir les anciens trappeurs du grand Nord, rocailleuse et venue de la nuit des temps.

L'apparition du pétrole, qu'on hésitait jusqu'ici à aller chercher sous la glace et à exploiter dans les dures conditions locales, va certainement provoquer une véritable mutation du paysage.

Ce que les gens de l'Arc­ tique veulent absolument sauver, ce ne sont pas seulement leurs biens matériels, mais aussi leur âme.. »

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