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La Naissance de l'opéra

Publié le 17/09/2011

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L'opéra italien se développe et évolue, au gré des goûts du public, dans le sens du spectaculaire. Si l'on donne la primauté, du côté des chanteurs, à la virtuosi té et aux prouesses vocales, on s'efforce d'inventer des prodiges dans la mise en scène.

« seconde moitié du XVII siècle, les grandes villes d'Italie et d'Europe se dotent de salles sem­ blables: Rome, aples, Londr es, Paris.

Venise est dominée par la personnalité musicale d'un él ève de Monteverdi, Pi er Francesco Cava lli ( 1602- 1676 ), auteur d 'un Ercole amante (Hercule amou­ reux) joué en IG62 à raris en l'honneur du maria­ ge de Louis XIV, mais aussj par cell e de Pietro Antonio Cesti (1623- 1669).

A Naples apparaît un art du chan t (be l can to) utilisant avec abondance les vocalises et les ornements: servi par Alessan­ dro Scarlatti (16G0 -1725 ), auteur de 115 opéras , cet art du bel can to acquiert une réputation euro­ péenne et assure aux solistes de solides triomph es grâce aux airs (ar ias) qui deviennent les moments forts des représentations.

L'opéra italien se développe et évolue, au gré des goûts du public, dans le sens du specta­ culaire .

Si J'on donne la primauté, du côté des chanteurs, à la virtuosi té et aux prouesses voca les, on s'efforce d'inventer des prodiges dans la mise en scène.

Le public d'alors n 'est pas recueilli comme le public d'aujourd 'hui.

Il intervient dans un air pour acclamer les qualités d'un chanteur, aime les effe ts de surprise, escamotages, appari­ tions inattendues.

Ainsi Giacomo Torelli ( 1604- 1678), faiseur de machineries et d'illusions scé­ niques, jouit-il auprès du public d'une fav eur énorme (à Paris, on le surnomme "le Sorcier "), supérieure même à celle des compositeurs ...

Claudio Monteverdi Né à Crémone, Monteverdi ( 1567-1643) est musi­ cien au service du duc de Mantoue entre 1590 et 1612.

Pour les divertissements de celui-ci, il com­ pose des madrigaux (chan ts à plusieurs voix avec accompagnemen t instrum ental).

Pour la chape lle ducale, il écrit les grandioses Vêpres de la Vierge (1610).

Il compose les premiers grands opéras italiens sur des sujets empruntés à la mythologie ' Portrait du compositeur anglais Henry Purcell (1659-1695).

Il ~st l'auteur d 'un unique opéra: Didon et Enée (1689).

Ce chef-d 'œuvre universel culmine avec la scène finale où Didon, abandonnée par Énée , fait de bouleversants adieux à la vie.

grecque , Orfeo ( 1607) et Alianna ( 1608).

Une par­ tie de ses partitions ont été perdues lors du sac de Mantoue et de l'inc e ndi e du palais ducal (1630 ).

Monteverdi passe les trente dernières années de sa vie comme maître de chape lle à la basilique Saint-Marc et maître de la musique de la Sérénis­ sime République de Venise , pour laquelle il com­ pose ses deux derniers opéras, l e Retour d'Ulysse ( 1641) et le Couronnement de Fbppée (1642 ).

Lully et la France Au moment où l'opéra se répand depuis l'It a lie dans tout e l'Europe, la France fait excep tion.

En effet, une tradition nationale y prend corps grâce à Jean-Baptiste Lull y (1632- 1687 ).

D'origine ita­ lienne (il est né à Florence) , venu à la cour de France vers 1645 comme page musicien , il s'im­ pose d'abord comme vio lonist e; puis, bénéfi­ cian t de la protection de Louis X IV, il devient en 1661 surintendant et compos iteur de la musique de la Chambre du roi.

Il commence par collab o­ rer avec l'homme de théâtre de génie qu'est Molière.

Il en résulte plusieurs comédies -ballets pour l esque lles Lully compose de brillantes musiques de scène, n otammen t le Bourgeois gentilhomme (1670) .

Mais les deux homm es se brouillent en 1672.

 L 'opéra , dès ses débuts , choisit de a préférence ses sujets dans l'Antiquité , la mythologie ou l'histoire et met en scène des héros et des dieux .

Lully travaille avec le libr ettiste Philippe Quinault et invente une forme originale, où la déclamation chantée, pleine de sobriété et de majesté, est proche de la parole des tragédies de Racine: c'est la «tragédie lyriqu e", base de la tradition de l'opéra français.

Parmi les quinze tragédies lyriques de Lully, Roland (1685) et Armide (1686) sont considérées comme ses plus grandes réussites .

Si la France échappe à la domination de l'opéra itali en qui triomph e en Europe aux XVII et XVIII' siècles, c'es t sans doute à cause de la puis­ sance de la monarchie absolue: Louis XIV exerce sur les arts une autorité très centralisatrice, et impose ses goûts personnels.

Après la mort de Lully.

des musiciens comme André Campra (1660- 1744 ) e t surtout Jean-Philippe Rameau ( 1 683-1764) vont enric hir et renouveler au XVIII siècle la tradition de l'opéra français.

' Illustration d'une scène de Il Porno d'Oro (1677) , opéra du compositeur italien Pietro Antonio Cesti.

Cette œuvre magistrale , créée à Vienne en 1667, témoigne du succès de l'opéra italien sur les scènes européennes.. »

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