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On ne naît pas femme, on le devient ?

Publié le 03/12/2005

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La notion d'instinct maternel, elle-même, se révèle plus souple qu'on ne voulait bien le dire autrefois (les femmes retardent la naissance de leur premier enfant pour des raisons professionnelles). * Ce que Simone de Beauvoir ne pouvait pas prévoir (et dont elle a pourtant été l'un des artisans), c'est l'évolution radicale de l'image de la femme dans la société : à la femme soumise succède la femme active, libérée, créative. Deuxième partie : la femme au travail * Contrairement à une idée reçue, de tout temps la femme a pris sa part de l'activité économique de sa société. Cette part lui était assignée par les hommes et ne correspondait que rarement à un choix personnel (cf. division des tâches en milieu agricole). * Même si certaines activités sont encore aujourd'hui majoritairement exercées par les hommes (chirurgiens, chefs d'entreprise, militaires), la plupart des secteurs professionnels s'ouvrent chaque jour davantage aux femmes. Là encore, le conditionnement par la société tend à s'estomper au profit de la reconnaissance de la valeur de l'individu (diplômes, expérience). * Le slogan des féministes : « A travail égal, salaire égal », est devenu un texte de loi et tend à devenir une réalité quotidienne. Troisième partie : l'accomplissement de soi, devenir femme * L'accomplissement de soi est devenu, dans nos sociétés, une légitime aspiration des femmes. * La fondation d'une famille et la maternité n'en sont qu'une composante.
• La formule de Simone de Beauvoir s'apparente au paradoxe. L'évidence biologique (naître femme) est apparemment niée. • Pour reformuler le sujet sous une forme plus explicite, on peut dire : la féminité est-elle le résultat d'une éducation, d'une tradition, autrement dit d'un conditionnement culturel, social et politique ? • Simone de Beauvoir est l'auteur du Deuxième sexe. Dans cet ouvrage, elle inaugure en France le féminisme militant en réfutant toute idée d'« éternel féminin «, de «nature féminine«, prétexte à faire de la femme le « deuxième sexe «, c'est-à-dire l'inférieure de l'homme. • L'éternel féminin suppose un ensemble de qualités et de défauts inhérent à toute femme, indépendamment de l'époque et au mépris de la notion d'individu ; la nature féminine confine la femme dans son rôle physiologique de mère. • Face à un sujet comme celui-là, il est nécessaire de bien accrocher sa réflexion à des exemples concrets pour éviter les développements théoriques fastidieux et banals. Il faut envisager les principaux domaines où s'expriment les femmes. Ainsi, on pourra composer autant de développements qui permettront de construire le plan.

« 98 /Femme On ne naît pas femme : on le devient Simone de Beauvoir ~ Cette formule paradoxale figure au début du chapi­ tre premier du tome II de l'ouvrage de Simone de Beauvoir (1908-1986) intitulé Le deuxième sexe (Galli­ mard/Folio, 1949).

Elle exprime bien la thèse fondamentale de ce livre qui étudie la condition féminine à travers l'histoire, les mythes,.

la littérature, le vécu des· femmes et.

qui se termine par une partie intitulée «Vers la libératiOn » .

..,_ Outre le chapitre qu'elle inaugure, cette phrase est explicitée dans l'introduction d'ensemble du Deuxième sexe et dans les pages 640-663 du tome II.

Simone de Beauvoir ne nie pas, évidemment, les diffé­ rences physiques qui, dès la naissance, permettent de déterminer le sexe de l'enfant.

Mais tout son livre tend à montrer l'importance du conditionnement qui conduit la femme à intérioriser les préjugés d'une société domi­ née par les hommes.

Dès son arrivée au monde, la femme subit l'influ~nce de son entourage, une imprégnation culturelle qui l'amène à se considérer comme inférieure à l'homme et à adopter les comportements qui découlent de cette conviction.

· La femme naît biologiqüement femme, mais elle de­ vient culturellement femme, c'est-à-dire une femme conforme au stéréotype souhaité par une société où le pouvoir est détenu par les hommes.

Simone de Beauvoir refuse donc l'idée qu'il puisse y avoir un «éternel féminin», une nature (ce qu'on ap­ porte en naissant) prC?pre à la femme:. »

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