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Les noms propres ont-ils un sens et une dénotation ?

Publié le 07/03/2004

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SENS (lat. sensus; de sentire, sentir, juger)

Mot qui rencontre en français trois grandes acceptions bien distinctes : soit il désigne toutes sortes de facultés, faculté de sentir ou de juger (1), soit il est syn. de signification (2), soit il évoque simplement l'orientation d'un mouvement (3). 1. Terme équivoque qui désigne aussi bien la faculté d'éprouver des sensations (les cinq sens), les sens comme organes récepteurs, la faculté de connaître intuitive (sens intime ou sens intérieur sont alors parfois syn. de conscience), le jugement (comme dans l'expression usuel « à mon sens »), par suite le bon jugement (le bon sens, syn. de raison, ou sens commun), mais aussi le sens moral (la faculté innée de reconnaître intuitivement le bien et le mal, la conscience morale en tant que pouvoir d'appréciation ou de discernement); 2. d'abord, intention de celui qui parle ou agit (ce qu'il veut dire ou se propose de faire, sens d'une phrase ou d'une démarche), puis valeur objective d'un signe, telle qu'elle est fixée par l'usage ou par une convention (acception d'un terme); 3. syn. de direction dans le langage courant (le sens des aiguilles d'une montre). Or, pour l'homme, la question de la signification et de l'orientation se recoupent souvent : ainsi, quand nous cherchons à déterminer le sens de notre existence, nous nous demandons à la fois quelle est sa finalité (en vue de quelle fin agissons-nous ?) et quelle signification lui donner (pourquoi ma vie vaut-elle d'être vécue ?). Les existentialistes ont montré que c'est mon projet (la direction que je lui insuffle librement) qui donne sens à ma vie, qui fait qu'elle signifie quelque chose. De même, la question du sens de l'Histoire pose le double problème de sa direction et de sa signification, c.-à-d. pour les philosophes modernes celui de sa finalité.

« Les noms propres n'ont pas un sens et une dénotation -~[·]~1 Le sens et la dénotation sont une seule et même chose.

Quant aux descriptions, elles n'ont pas de dénotation.

Cette théorie plus simple résout ainsi le problème des noms d'êtres fictifs.

Il n'est pas néces­ saire de distinguer sens et vérité P our Russell, le sens d'un nom propre ne se distingue pas de sa dénotation.

Ce tte • Mais la difficulté à laquelle nous nous heurtons est que nous ne pouvons à la fois préserver le lien ent re le sens et la dénotation et les emptcher d 'être une seule et marne chose .• Bertrand Russell , De la Dénotation th éorie a l'avantage de la simp licit é.

Chez Frege, le sens de l'expression ent r e dan s le co ntenu de la proposition , alors q ue la va leur de vé rité es t ce que d ésigne la pro­ pos i t io n .

Ces de ux do­ ma ines, ch ez Russell , so nt co nfondus.

Les descriptions ne sont pas des noms propres logiques S elon Frege , tout e e xp re ssion qu i dé ­ sign e un seu l objet , co mm e «l' ac tuel Pr ési ­ dent de la République», es t un nom p rop re logiqu e.

Russe ll re fuse ce tte co ncep t ion.

Po ur lui , un e phrase com me «l'ac tuel P rési d ent de la Rép ub liqu e est cha uve » do it s' ana lyse r co mm e u ne descr iption , c 'est ­ à-dir e: il y a un x , tel que x est Président de la R épu bliqu e et x est ch au ve.

Frege ne peut rendre compte des noms d'êtres fictifs F rege soutien t que le se ns est la façon dont est donnée la dé notatio n.

P ou r tant, mon tre Rus ­ se ll, un nom com m e «Sup erman» n'a pas de dénot ation.

Commen t pourrait-il avo ir un sens si ce dernier dépen d de la dén ota tion ? P o ur Russell , les no m s des personnages de fictions doivent être interp ré tés co mm e des desc ription s, et non comme des noms p ro pres log iqu es.

«L 'actuel Président de la République» n'est pas un nom propre logique.

Cette expression est une description.

Elle ne permet donc pas de définir le sen s.

L'existence d'objets fictifs invali de la distinction entre sens et dénotation.. »

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