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Une oeuvre d'art doit-elle être belle ?

Publié le 11/04/2009

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Se demander si une œuvre d’art doit être belle revient a se pencher sur l’évolution de la notion de beauté dans l’art au cours du temps (notamment avec l’art contemporain) et à introduire la notion de subjectivité.

Qu’est e qu’il fait la beauté de l’œuvre d’art ?

La beauté est elle une condition nécessaire d’une œuvre d’art ?

Ne peut il y avoir une esthétique du laid ? A quelles conditions le laid peut il devenir esthétique ? Et par-dessus tout, est ce qu’une œuvre d’art jugée « belle « est belle pour tous ? La thèse implicite (l’œuvre d’art est belle) et l’examen de ces questions conduit à étudier en quoi les eux notions d’art et de beauté sont indissociables (I) mais aussi en quoi elles ne s ont pas forcément corrélées, le lien qui les unit n’étant pas forcément automatique (II).

 

« qui plait « universellement et sans concept ».

Mais cette thèse est à nuancer : existe il une beauté en soi, absolue ou est ce que le beau dépend du sujet ?Cette question éclaire un autre aspect de la beauté : la beauté étant dans l'œil de celui qui regarde.

C'est la thèsede Nietzsche « rien n'est beau, l'homme seul est beau : c'est sur cette naïveté que repose toute esthétique » dansle Crépuscule des idoles et qui conforte l'idée de subjectivité.

Nietzsche et d'autres philosophes tentent d'expliquer que l'objet n'a aucune beauté tout seul, la beauté provient du regard qu'on pose sur lui.Il faut préciser que la beauté dépend de plusieurs facteurs : le sujet, le temps, le lieu, les sociétés, mœurs.Certains artistes considérés comme des génies de nos jours étaient totalement rejetés de la société et dénigrés àleur époque, ainsi que leurs œuvres (Van Gogh entre autres, Mozart)De même qu'une œuvre d'art adulée par les africains sera abhorrée par les Anglais par exemple.Depuis les années 1980, on assiste a une montée de la modernité dans tous les domaines de l'art : avec le « popart » les artistes peignent des aérosols (Lichtenstein) etc.

et on parle même de « mort de l'art » aujourd'hui avec lecélèbre « Carré blanc sur fond blanc » qui a tant relancé les débats sur l'art .La vision du beau est donc changéepar la société : il en est de même pour la musique (techno..) et la littérature.L'art n'est plus ce qu'il était avant et par conséquent le beau aussi.Il prend une dimension moins « romantique » et est souvent à l'image de nos sociétés capitalistes.L'art contemporain ne rejette pas le beau, mais la finalité de l'art qui est de plaire : il remet en cause le sentimentesthétique.

Avec la modernité, le beau devient expérience subjective.

La modernité est illustrée par l'exposition deMarcel Deschamps d'un urinoir dans une salle comme une œuvre d'art.

Paul Valéry a écrit au sujet de la beauté et lamodernité : « C'est en 1960 que le mot Beauté a commencé à disparaître, il a été remplacé par un autre mot quidepuis a fait son choix, le mot Vie ».En effet, l'art a tendance à descendre dans la vie quotidienne et à transfigurer le quotidien en nous familiarisant àune beauté sauvage.Mais ces œuvres d'art sont elles vraiment belles ?Peut on appeler cela des « œuvres d'art » ?Platon, dans Hippias Majeur a ironisé sur le fait qu'on puisse parler d'une « belle marmite » comme d'une « belle vierge ».Il est vrai que les artistes ont mis en évidence de nos jours le fait que tout ce qui nous entoure peut être objet debeauté.Même des scènes de violence, de guerre comme Picasso dans Guernica ou Goya dans El dos y tres de Mayo ou bien même le Bœuf Ecorché de Rembrandt sont l'objet de sentiment esthétique, bien que les violences de la guerre ne peuvent pas voir de beauté en tant que représentation, et on éprouve un sentiment de malaise devant ladestruction.L'art moderne apprend à reconnaître la beauté partout, même si c sont des scènes d'horreur .On peut donc concilierlaideur et beauté, l'œuvre d'art peut être « laide » et belle en même temps.Quoi qu'il en soit, le jugement esthétique est spécifique, son fondement subjectif.

Il ne peut s'expliquer parl'entendement.Même si le sentiment de plaisir qu'on éprouve est commun, il est en même temps incommunicable à autrui et enmême temps est personnel et résulte de notre imagination.Toutefois l'art peut transformer le laid en beau, comme l'a fait Baudelaire dans Les Fleurs Du Mal avec ses poèmes sur le clochard etc.

( La Charogne par ex.). Se demander si une œuvre d'art doit être belle revient à discuter de la thèse implicite qui suggère que l'œuvre d'artest belle.Cependant la thèse Hégélienne confirme l'expression « la dure réalité » qui est omniprésente dans l'art et qu'ilconvient d'affronter.L'œuvre d'art qu'elle soit moderne ou classique montre que la beauté est Multiple.Ceci explique que les amateurs d'art doivent toujours être éclairés et que les artistes géniaux aient du mal à se fairereconnaître.. »

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