Peut-on durer et rester fidèle à soi ?
Publié le 22/03/2004
Extrait du document
Que de souffrances pour une femme
qui n'était pas mon genre, s'écrie un héros de À la
recherche du temps perdu, s'apercevant,
désillusionné, que sa passion est morte. Le temps ne
peut que nous vouer au non-être permanent, que nous
arracher à nous-mêmes.Dans ces conditions, la fidélité à soi-même ne
semble guère possible : si le temps me transforme
perpétuellement et transmute ma personnalité et mon
être, si l'action dissolvante du temps est
perpétuelle, comment ne me trahirais-je pas moi-même
? Parce que le moi n'est qu'une collection
d'expériences, la trahison de soi-même semble
certaine et inéluctable.Transition
« Peut-on » signifie aussi « est-il légitime » ?
La question de possibilité va ainsi se transmuter en
question de légitimité, qu'il faut maintenant
prendre en compte. Est-il légitime, juste, fondé en
droit, d'être fidèle à soi?B. La fidélité à soi-même n'est pas légitime : la
disponibilitéLa fidélité à soi-même est-elle, en effet,
souhaitable ? Il n'est pas légitime, sous un certain
angle, de durer et d'être fidèle à soi-même : cette
fidélité nuit, en effet, à ma pure disponibilité.
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