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Peut-on vivre sans rêves? ?

Publié le 11/08/2010

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• Prendre garde que l'on peut parler aussi bien de rêves diurnes que de rêves nocturnes. • Savoir que des expériences récentes ont démontré : — que les hommes rêvaient plusieurs fois et régulièrement chaque fois qu'ils dormaient « normalement « — que la privation des durées de sommeil non accompagné de rêves avait un effet moindre sur la santé du patient que la privation des durées de sommeil accompagné de rêves (au point que rapidement, si on continuait quelques jours l'expérience, le patient était en danger de mort). • Savoir qu'il a été établi que les oiseaux et les mammifères « rêvent « (du moins qu'ils ont des activités cérébrales assez intenses à certains moments de leur sommeil). • Se reporter notamment aux analyses des rêves effectuées par  Freud et réfléchir à certaines de ses conclusions. Par exemple : — Le rêve est le gardien du sommeil. — Le rêve tend à la réalisation hallucinatoire du désir. — Le travail du rêve consiste à transformer les pensées latentes du rêve de façon à les rendre acceptables par le « Moi «, à leur éviter le refoulement. — Le rêve représente une véritable effraction du « Ça « dans le « Moi «. — Le rêve, dans son mode d'élaboration même, a un caractère « archaïque «, « régressif «. — Freud postule même une régression qui dépasse l'individu et remonte jusqu'à des sources phylogénétiques. — Le rêve comme « voie royale qui mène à la connaissance de l'inconscient «. — Une grande similitude entre le rêve nocturne et la rêverie éveillée, le rêve diurne. Certes, au niveau des motivations (apparentes), ils sont très différents puisqu'il ne s'agit pas pour ce dernier de préserver le sommeil. Mais ils ont en commun un caractère fondamental : procurer au sujet une certaine satisfaction et cela indépendamment de la réalité extérieure. De plus, il y a des parentés quant aux mécanismes de formation : le rêve diurne fait souvent appel à des éléments de l'histoire infantile; on y trouve également des phénomènes de condensation, de déplacement. Toutefois l'élaboration secondaire y prend une part beaucoup plus grande que dans le rêve nocturne puisque d'emblée il se présente comme une histoire cohérente. On constate que les rêves diurnes sont souvent repris dans le rêve nocturne. Ils peuvent même lui fournir le scénario (c'est ce que Freud appelait la « façade du rêve «). • Remarquer que le verbe pouvoir, en français, peut signifier « avoir le choix de «. En ce qui concerne cette direction de recherche il va sans dire qu'il ne peut s'agir que de « rêve « diurne. INDICATIONS DE LECTURES • La Science des rêves de Freud (P.U.F.). • Les textes 33 et 38 du livre de Jean Brun La Conscience et l'inconscient (Hachette). • La Poétique de la rêverie de  Bachelard (P.U.F.) notamment les deux premiers chapitres (Les rêveries sur la rêverie) et le quatrième chapitre (Le « cogito « du rêveur). • La Terre et les rêveries de la volonté de Bachelard.

« une activité condamnable, condamnée par la société ?) ? Le rêve n'est-il pas source d'erreur, d'illusion ? N'est-il pasmoralement, socialement et économiquement répréhensible ? Pour Freud, le rêve nous permet de libérer des désirsinsatisfaits (qui vont de manger à tuer), et de garder un certain équilibre psychique.

Le rêve est donc indispensable(l'absence de rêves est d'ailleurs un symptôme de la schizophrénie, et donc de la maladie mentale).

On peut, d'autrepart, ouvrir la réflexion par les notions d'imaginaire ou d'imagination, en prenant le verbe " rêver " dans un sens pluslarge.

Comment l'homme se libère-t-il de la réalité ? Que permet le pouvoir de l'imagination (voir L'imagination deSartre) ? Le rêve est aussi un moyen d'idéaliser la réalité et d'atteindre des buts qui ne paraissent que des rêves.On arrive à l'idée que le rêve, plus qu'un besoin, serait même une nécessité.

Le sujet serait ainsi remis en questionpar le terme " besoin " qui ne serait pas totalement adéquat. [Le rêve est une expression du désir.

Que ce soit en dormantou en étant éveillés, nous rêvons de ce que nous désirons.Le rêve est nécessaire pour être en bonne santé psychique et pour élargir son esprit.] Rêver, c'est désirerFreud (1856-1939) est le fondateur de la psychanalyse, qui a mis enévidence l'existence et l'importance de l'influence de l'inconscient dansle comportement humain.

L'interprétation des rêves, en particulier, estla «voie royale» qui permet la connaissance de l'inconscient, à conditionde comprendre leur fonctionnement. «Le rêve montre que ce qui est réprimé persiste et subsiste chezl'homme normal aussi et reste capable de rendement psychique.

Le rêveest une manifestation de ce matériel, il l'est théoriquement toujours, ill'est pratiquement dans un grand nombre de cas, et ceux-ci mettentprécisément en pleine lumière son mécanisme propre.

Tout ce qui estréprimé dans notre esprit, qui n'a pu, pendant la veille, réussir às'exprimer, parce que ce qu'il y a de contradictoire en lui s'oppose, cequi a été coupé de la perception interne, tout cela trouve pendant lanuit, alors que les compromis règnent, le moyen et le chemin pourpénétrer de force dans la conscience».

(L'Interprétation des rêves,1901.) Les rêves ne sont ni des messages divins, ni des images dénuées desens.

Ils ont du sens, mais ce sens est crypté.

Freud distingue ainsi lecontenu manifeste (celui dont on se souvient au réveil) et le contenu latent.

Cela tient à leur nature qui est d'exprimer ce qui a été réprimé pendant la veille.

L'exemple classiqueest celui de l'enfant privé de dessert, qui rêve pendant la nuit qu'il mange son dessert.

Dans ce cas, le sensest clair, mais en général, le sens du rêve est plus complexe à démêler.

Le caractère crypté vient du fait quela répression n'est pas totalement inactive: le désir réprimé, qui peut lui-même déjà être de natureambivalente, se montre de manière ambivalente, c'est-à-dire qu'il se montre tout en se cachant, notammentpar déplacement (un objet anodin en symbolise un autre) et condensation (un objet symbolise plusieurschoses en même temps). Comme les lapsus, actes manqués et autres éléments de la «psychopathologie de la vie quotidienne», lesrêves révèlent au sujet qu'il «n'est pas maître chez lui», comme dit Freud, et que sa vie consciente estdéterminée par ses représentations inconscientes, qui viennent de la vie infantile.

On peut donc fréquemmentopposer Freud à Descartes, en considérant ce dernier comme représentant d'une «philosophie du sujet», où lesujet est maître de ses actes et de ses pensées. Rêve et libertéPour Sartre, « l'imagination est une condition essentielle et transcendantale de la conscience.

Il est aussiabsurde de concevoir une conscience qui n'imaginerait pas que de concevoir une conscience qui ne pourraiteffectuer le cogito ».

Conscience réalisante et conscience imageante sont indissociables.

L'imagination est lafonction irréalisante de la conscience.

En effet, lorsque je perçois un objet réel, je le perçois comme élémentd'un ensemble qui est la réalité totale.

Même si je concentre mon attention sur lui, je le saisis comme présentet en continuité avec les autres objets réels, eux-mêmes présents, c'est-à-dire avec le monde.

En revanche,quand j'imagine ce même objet, je l'isole des autres et le saisis comme absent.

Certes, je sais que cet objetexiste réellement, mais en tant que je l'imagine, je le vise là où il ne m'est pas donné.

Dès lors je le saisis «. »

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