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Le portrait de Vautrin dans Le Père Goriot

Publié le 06/04/2013

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Le portrait de Vautrin, "Le Père Goriot", Balzac La puissance corporelle Vautrin est d'abord un homme impressionnant par son apparence physique, qui rend immédiatement perceptible sa force et laisse deviner un passé intensément vécu. La force du personnage est manifeste dès l'expression initiale, « Vautrin, l'homme de quarante ans «, qui dénote la plénitude de la maturité, en contraste avec Eugène et Victorine, qui sont de tendres jeunes gens, presque adolescents, et avec Poiret et Goriot, tous deux sur le déclin de l'âge. Le recours à une formule populaire, « un fameux gaillard «, plus expressive qu'un longue phrase, et placée en exergue à l'orée de la description physique, manifeste en peu de mots la vigueur, la prestance, l'audace. Les aspects les plus révélateurs sont énumérés avec simplicité, en compléments directs du verbe « Il avait «, à savoir « les épaules larges... le buste...les muscles...des mains épaisses «. La description rebondit ensuite sur « sa figure, rayée « et « sa voix de basse-taille «. On remarquera surtout la caractérisation des mains, redoutables comme des outils de combat, « des mains épaisses carrées «. L'impression va jusqu'à un léger écoeurement, une répugnance à cause de cas « bouquets de pois touffus et d'un roux ardent «, qui sont une marque de brutalité animale. Dans la physionomie, on interprétera correctement ce signe apparent, les rides : « sa figure rayée par des rides prématurées... « ; elles ne traduisent pas l'usure de l'âge, mais elles constituent la marque d'une vie intense, singulière, assez forte pour avoir laissé des traces; en somme, une face burinée de grand navigateur de la vie. Les domaines de l'expéri...

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