la princesse de cleves

Classicisme dans La Princesse de Clèves

codifications esthétiques et morales.  avec les écrivains classiques, la langue française parvient à la clarté et à l'élégance qui assureront son rayonnement.

volonté de conciliation de la sincérité et de la politesse, qui font plutôt du classicisme une école de la maîtrise de soi bâtie sur une recherche de l'harmonie.

Dans la morale classique, la recherche d'un ordre satisfaisant pour la vie sociale, comme celle d'une victoire sur l'intempérance des mœurs, conduit à un véritable héroïsme.Souvent partagé entre la passion et le devoir, le héros classique choisit toujours de rester maître de lui-même. Dans son Traité des passions de l'âme, Descartes définit cette morale hautaine de l'individu qui manifeste une « libre disposition » à « ne manquer jamais de volonté pour entreprendre toutes les choses et exécuter toutes les choses qu'il jugera être les meilleures; ce qui est suivre parfaitement la vertu.»

En quoi cette scène est elle représentative de l'esthetique classique ? I/ Le caractère fatal de la passion Comme souvent, dans l'esthetique classique, les héros ont des habilités eprimées qui peuvent les amener à des passions fatales. a) Les héros -deux personnages qui ressemblent et s'attirent .les deux personnages sont voués à s'aimer. -Dans le récit, comme dans la salle de bal, ils sont isolés

b) Le rôle du narrateur Le narrateur souligne la fatalité : -dans la scene du bal on va se centrer sur les deux personnnages : hasard

-Le narrateur montre que les personnages ne sont pas vraiment maîtres de leurs émootions : (l.12) « ne peut s'empêcher » et l.33 « ne put s'empecher » ... La scène est vue apr le narrateur telle que la passion semble inévitable. Le regard est un moyen pour rendre fatale la passion. II/ L'importance du regard Le classicisme soulève la préciosité qui insiste sur le regard. Il tient un rôle essentiel dans la passion. L'espace est ici circulaire, les regards touchent tous les personnages. a) L'importance du cadre b) L'échange des regards -Selon l'esthetique précieuse, le regard précède la parole amoureuse. Il est souvent plus éloquent que la parole elle même. -Le verbe «voir » apparaît souvent. -Dans la première scène amoureuse du roman, celle ou entre le prince de Clèves et Mme de Chartes, c'est lui qui avait vu la princesse en premier. Dans cette deuxième scène, c'est elle qui voit Nemours en premier. Ici, l'échange de regards est réciproque. c)Le regard du témoin -Tout au début, l'ensemble des dames de la Cour font des louanges. On évoque pas la parure de la princesse, mais seulement la réaction qu'elle suscite.(l.2) -regards perspicaces (l.33) « la vue de ce prince » -témoins participant au coupe de foudre : le Roi a vu que les deux personnages pouvaient danser ensemble. Les dames de la famille ont organisé la rencontre. -Ce sont surtout les témoins qui comprennent les sentiments qu'ils viennent d'éprouver (l.32) « destinait dêtre amoureux » + « galant » (l.34-35) -La mère est moins dupe que sa fille (l.38-39) : »un certain air » Les témoins sont plus lucides que les héros, et ont organisé la rencontre. Le regard des autres semble les pousser. Cela est révélateur des Moeurs de la Cour. Ce passage relève bien de l'esthetique classique avec quelques restes des principes de la préciosié. Deux personnages exceptionnels se rencontrent dans un cadre exceptionnel, soumis à la fatalité d'une passion exceptionnelle. Ce récit qui créé un rebondissement dans l'intrigue, est dramatique, voir tragique car Mme. De Clèves est mariée.

L’ideal classique

Le culte des Anciens se double du souci d'instruire et de plaire. Pour accéder à cet idéal, il faut remplir certaines conditions que les théoriciens définissent. L'art s'apprend et se maîtrise et une œuvre accomplie est l'aboutissement d'un long travail. C'est à ce prix que les Classiques créent la beauté.

À partir du classicisme,

la réflexion intellectuelle : enseignement du lecteur au travers de l’education de Mme de Chartres

recherche de perfection

la recherche de la perfection formelle : heroine idéale, beauté de Mme de Clèves et du duc de Nemours

et la vie sociale cessent d'apparaître comme des sphères séparées.

 Bien plus qu'un mouvement esthétique, le classicisme apparaît comme une véritable vision du monde, où « tout n'est qu'ordre et beauté ».

La Princesse de Clèves peut être qualifiée de « classique » car il possède des caractéristiques communes avec la tragédie, genre par excellence du classicisme. En effet, Mme de Lafayette a suivi la structure de la tragédie pour construire son roman.