Devoir de Philosophie

Qui est autorisé à me dire "tu dois" ?

Publié le 14/02/2005

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Quelle est l'origine et quel serait le pouvoir d'un tel impératif? S'interroger sur les fondements d'une telle adresse nous invite à discuter la nécessité ou la contingence du contenu moral de nos actions. Si une extériorité, une tierce personne, est à même de me dire « tu dois «, cela n'impliquerait-il pas que notre sentiment moral n'est pas inné et qui plus est ne s'absente -t-il pas de nos actions? L'enjeu est de s'interroger ici sur la dimension morale accompagnant notre agir et nos choix.     
                                                                                                                             PROPOSITION DE PLAN            
I) « tu dois «:une injonction morale, fruit d'une acquisition et d'une éducation            
1. Le sentiment moral n'est pas inné en l'homme, il fait l'objet d'une acquisition
.../...         
Les devoirs, entendus comme obligations, sont tout d'abord relatif à la situation de chacun. En effet, ils sont liés aux responsabilités qui nous échoient. De ce point de vue, est autorisé à me dire « tu dois « le supérieur hiérarchique. Mais ce tu dois est relatif, et ceci d'un double point de vue : relatif à ma fonction, tout d'abord. Or, ayant tous des fonctions différentes, les devoirs de l'un ne sont pas ceux de l'autre. De ce point de vue, ce peut être un devoir, et pas seulement une autorisation, de dire « tu dois « (on peut penser à l'éducateur). Mais, surtout, relatif à ma décision d'occuper cette fonction. Le « tu dois « est alors une obligation toute relative : « tu dois si... tu veux (garder ton poste, être payé etc.). De ce point de vue, je reste toujours la source de l'autorisation fondamentale de me dire « tu dois «. C'est donc toujours moi qui autorise qu'on me dise mes devoirs, liés à la fonction que j'occupe et que je souhaite conserver. Cependant, ce devoir conditionnel, qui peut renvoyer à la prudence, n'est pas un devoir moral ni civique. En effet, la loi morale s'impose à tous quelles que soient leurs conditions d'existence et leurs fonctions. De même, la loi politique s'impose au citoyen en tant que citoyen. Et nul ne peut, dans les faits, sortir de la cité, refuser sa dimension politique. Dès lors, s'il existe un devoir qui me dépasse entièrement, inconditionnel, qui ou quoi le fonde ? Et, dans la mesure où le devoir ne peut me contraindre, n'est pas toujours moi qui autorise ? Le problème est alors celui du statut du devoir : il doit en dernier ressort se fonder sur une subjectivité, s'il est un devoir et non un contrainte externe. Mais alors, comment peut-il s'imposer à tous ?

« actions.

Or qui est à même de m'adresser une telle injonction? Quelle est l'origine et quel serait le pouvoir d'un telimpératif? S'interroger sur les fondements d'une telle adresse nous invite à discuter la nécessité ou la contingencedu contenu moral de nos actions.

Si une extériorité, une tierce personne, est à même de me dire « tu dois », cela n'impliquerait-il pas que notre sentiment moral n'est pas inné et qui plus est ne s'absente -t-il pas de nos actions? L'enjeu est de s'interroger ici sur la dimension morale accompagnant notre agir et noschoix. PROPOSITION DE PLAN I) « tu dois »: une injonction morale, fruit d'une acquisition et d'une éducation 1.

Le sentiment moral n'est pas inné en l'homme, il fait l'objet d'une acquisition texte: Epicure, in Vie et Doctrines des philosophes célèbres "la justice naturelle répond à un besoin, elle tend à éviter que les hommes ne se nuisent mutuellement.

Les êtres vivants qui n'ont pas pu s'unir par des contrats pour éviter de se nuire mutuellement, ils n'ont pas de mot pourdésigner le juste et l'injuste.

Il en est de même pour les peuples pas pu oyh n'ont pas voulu établir de pacte pouréviter de se nuire mutuellement. La justice n'est rien en soi, elle n'a de sens que dans les contrats liant les parties et rédigés pour déclarer que l'onévitera de se nuire mutuellement [;;;]Si un fait est érigé loi, sans qu'il en résulte un avantage pour la communauté,ce fait ne possède pas la nature du juste...

Mais lorsque ce qui est juste cesse d'être utile, parce quelquecirconstance nouvelle s'est produite, cet acte cesse d'être juste.3 Selon Épicure, le sentiment moral du juste et de la moralité sont établis par convention aussi longtemps qu'elles sontutiles aux sociétés. 2.

que signifie agir? La nécessité de donner un contenu à mes actes texte de Bergson, les deux sources de la morale et de la religion "Pourquoi obéissons-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions pris l'habitude d'écouter nos parents et nos maîtres.

Toutefois, nous sentions bien que c'était parce qu'ils étaient nos parents, parce qu'ilsétaient nos maîtres.

Donc, à nos yeux, leur autorité venait moins d'eux-mêmes que de leur situation par rapport ànous.

Ils occupaient une certaine place : c'est de là que partait, avec la force de pénétration qu'il n'aurait pas eues'il avait été lancé d'ailleurs, le commandement.

En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir pardélégation." Le tu dois est ici un commandement paternel moral reçu et tenu depuis l'enfance. 3.

Transition: le "tu dois" semble apparaître le fruit d'une acquisition, l'objet d'une éducation, d'une convention.

Ne peut-on concevoir la présence d'une voix intérieure qui nous rappelle sans cesse "tu dois"? II) « tu dois »: qui désigne ici la voix intérieure en moi 1.la conscience morale ou le « tu dois »:un tribunal intérieur en moi texte de Kant , extrait D'un ton grand seigneur. "Or chaque homme trouve en sa raison l'Idée du devoir et tremble lorsqu'il entend sa voix d'airain pour peu que s'éveillent en lui les penchants qui lui donnent le tentation de l'enfreindre.

Il est convaincu que lors même quetous ses penchants ensemble se coaliseraient contre elle, la majesté de la loi que lui prescrit sa propre raison n'endoit pas moins l'emporter sur tous sans conteste, et par conséquent que sa volonté en également capable." Ainsi l'homme trouve en lui, en sa raison, l'idée du devoir et du commandement qui s'en suit. 2.

L'origine de notre sentiment moral Texte de Rousseau: Écrit sur l'Abbé de Saint-Pierre "Si la loi naturelle n'était écrite que dans la raison humaine, elle serait peu capable de diriger la plupart de nos actions, mais elle est encore gravée dans le coeur des hommes en caractères ineffaçables et c'est là qu'elle luiparle plus fortement que tous les préceptes des Philosophes". 3 .Transition: le "tu dois" qui prend ici la figure du sentiment et de la loi morale atteste ainsi de la nécessité pour nous de rester vigilant quant au contenu qui détermine nos choix et nos actions. III) L'agir humain peut-il être vidé de tout contenu moral? 1.

Le retour du « tu dois »: un tribunal moral me rappelant d'agir par devoir. »

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