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Réalisme et Naturalisme

Publié le 22/02/2012

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Depuis le début des années 1840, on se soucie des régions, de leur vie, de leurs contes comme de leurs rites. La Mare au diable de George Sand qui paraît en 1846 est l'un des signes de ce souci. On commence d'être persuadé que le romantisme est épuisé. On cherche de nouveaux sujets… La révolution qui chasse Louis-Philippe du trône en 1848 et qui rétablit la République révèle à quel rôle peut prétendre le peuple. Si la politique n'admet pas longtemps qu'il soit essentiel, le peuple devient pourtant un sujet. Ermite, Jean-François Millet se retire à Barbizon et les paysans qui travaillent aux champs y deviennent ses modèles.

« Réalisme et naturalisme Origine des noms Le réalisme, comme son nom semble l'indiquer, est né d'une volonté de rapprocher l'art du réel.

Le mot est d'abordapparu dans la bouche de ses adversaires.

Mais il est devenu courant dans le vocabulaire de la critique littéraire àpartir de 1845. Le naturalisme est une sorte de réalisme poussé à l'extrême.

C'est en 1857 que La Revue moderne qualifie l'œuvredu peintre Courbet de « naturaliste ».

Mais réalistes et naturalistes mènent à peu près le même combat. Naissance du mouvement C'est autour du peintre Courbet que s'est réuni régulièrement le premier groupe réaliste, à la brasserie Andler, vers1850.

En 1855, une exposition de ce peintre s'intitule Le Réalisme.

En 1856, Duranty crée une revue du même nom.Dans les procès des Fleurs du mal et de Madame Bovary, le mot de « réalisme » est prononcé à plusieurs reprisespar l'accusation. Le débat est relancé avec la publication du roman des frères Goncourt, Germinie Lacerteux, en 1865, dont lapréface est très claire.

Il ne reste plus qu'à théoriser davantage.

C'est ce que fait Zola à partir de 1866. Manifestes Le réalisme est une tendance qui a toujours existé dans la littérature française.

Mais vers 1845, en peinture commeen littérature, les réalistes cherchent une rupture.

Balzac leur avait déjà ouvert la voie.

Les réactions violentes quesuscite la peinture de Courbet, jugée « indécente », ou celles que produit la publication de Madame Bovary « d'unréalisme grossier et offensant pour la pudeur », montrent bien que le réalisme ne respecte pas les limites de labienséance qu'impose encore le romantisme. Le premier manifeste, c'est celui qu'écrit, si on peut dire, Courbet avec chacune de ses toiles.

Le catalogue de sonexposition de 1855, rédigé par Champfleury, explique : « Faire de l'art vivant, tel est mon but.

» Duranty développe les thèses réalistes dans sa revue et affirme même que la question du style est secondaire.

Zola met enfin au point les thèses du « naturalisme » en publiant une succession d'essais : en 1866 Deux Définitionsdu roman, en 1879 Le Roman expérimental, en 1881 Les Romanciers naturalistes. Doctrine _ Déterminisme : sous l'influence des théories de Darwin (1859) et de la science médicale en plein développement,les romanciers pensent que l'individu est largement déterminé par son milieu et par son hérédité.

Balzac, Flaubert etZola sont d'accord sur ce point. - Méthode expérimentale : pour Zola surtout qui en est le théoricien, le romancier doit consigner les résultats d'unesorte d'expérience, donner à lire des tranches de vie, « des notes prises sur le vif et logiquement classées », des «procès-verbaux ». Pouvoir tout dire : le roman doit pouvoir tout accueillir : réflexion, histoire, analyse.

Il doit être capable de traitertous les sujets et de tout décrire.

Il n'y a pas de sujet « bas ». Fidélité au réel : il ne faut pas recomposer un univers factice, idéal.

Il faut s'en tenir à la peinture de la réalité.Dans la présentation des « héros », notamment, il ne faut pas fausser le portrait, l'embellir.

Huysmans écrit : « Nousvoulons ne pas faire comme les romantiques des fantoches plus beaux que nature.

» Thèmes - La fin des héros : les romanciers portent sur le réel un regard sociologique.

Ils s'intéressent aux classes sociales,au milieu.

L'individu est soumis aux pressions sociales.

Il n'a pas la toute-puissance du héros romantique. .

Le monde ouvrier : les romanciers s'intéressent au monde ouvrier.

Zola écrit dans la préface de L'Assommoir : «C'est une œuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas, et qui ait l'odeur du peuple.

» m Romans de l'échec : bon nombre de romans réalistes ou naturalistes présentent un personnage assez banal quiest en situation d'échec.

Zola conserve malgré tout un certain optimisme, fondé sur ses idées socialistes. Formes littéraires. »

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