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LA Ve RÉPUBLIQUE

Publié le 27/02/2008

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Bien que s'affirmant le continuateur de la tradition gaulliste, le président Pompidou fait évoluer le régime en procédant à une ouverture vers le centre. L'élection de V. Giscard d'Estaing à la présidence en 1974 coïncide avec les débuts de la crise. Son septennat, comme ceux de son successeur socialiste, F. Mitterrand, est dominé par la recherche de solutions à la crise. De 1969 à 1981 : alternances de réformisme et de conservatisme La présidence de G. Pompidou (1969-1974) G. Pompidou, Premier ministre du général de Gaulle de 1962 à 1968, s'était affirmé lui-même comme successeur potentiel de celui-ci. Disposant de la confiance du parti gaulliste, l'UDR, et soutenu par les républicains indépendants et une partie des centristes, il est aisément élu en juin 1969 contre le président du Sénat, le centriste A. Poher. Le gouvernement que forme le Premier ministre J. Chaban-Delmas s'ouvre aux républicains indépendants (V. Giscard d'estaing aux finances) et à des membres du Centre Démocratie et Progrès. La continuité s'affirme dans le maintien des grandes orientations du gaullisme, que ce soit la pratique des institutions, la politique extérieure ou la modernisation de l'économie.

« Lors de l'élection présidentielle de 1969, le candidat de la SFIO, G.

Defferre, ne parvient qu'à 5 % des suffrages,alors que le candidat communiste, J.

Duclos, en obtient 21 %.

Ce résultat désastreux démontre le peu d'audiencedont dispose ce parti.

F.

Mitterrand, qui dirige la Convention des institutions républicaines, entend rassemblerl'ensemble des forces de la gauche non communiste.

Le parti socialiste naît au congrès d'Epinay en 1971, regroupantl'ex-SFIO, la Convention des institutions républicaines et de nouveaux militants.

F.

Mitterrand en devient le premiersecrétaire. Fin juin 1972, socialistes et communistes signent un programme commun de gouvernement.

A l'élection présidentiellede 1974, la victoire échappe de peu au candidat de la gauche. Cependant, les relations avec le parti communiste se détériorent.

Celui-ci craint que la poussée du parti socialistene se fasse à ses dépens.

De plus, la réactualisation du programme commun suscite des divergences.

En septembre1977, l'union de la gauche est rompue, ce qui permet à la droite de remporter les élections législatives de 1978.Cependant, la politique économique menée par le gouvernement Barre multiplie les mécontentements.

C'est ce quiexplique le succès de E Mitterrand aux élections présidentielles de 1981. De 1981 à 1997 : gauche au pouvoir et cohabitations En mai 1981, E Mitterrand, opposé au président en exercice, est élu avec 51,8 % des suffrages exprimés.

Il nomme P.

Mauroy Premier ministre et dissout l'Assemblée nationale.

Le 21 juin, les élections législatives donnent 1 au parti socialiste la majorité absolue des sièges.

Avec les élus communistes, le président dispose donc d'une solide majoritépour mettre en œuvre une «politique de changement».

P Mauroy constitue un gouvernement formé de socialistes,de radicaux de gauche et de communistes. Les mesures de changement La politique mise en œuvre comporte deux volets : lutte contre la crise par la relance, réformes de structures dansle domaine politique, économique et social. La politique de relance emploie des moyens classiques : crédit plus facile, augmentation des bas salaires pourrelancer la consommation, dévaluation du franc (juin 1982) pour favoriser les exportations, abaissement de lasemaine de travail à 39 heures pour favoriser la création d'emplois. Mais les réformes de structures sont les plus spectaculaires.

Dans le domaine politique, la loi de décentralisation(mars 1982) donne le pouvoir aux autorités élues par la population (présidents des conseils généraux et régionaux).Dans le domaine économique, la nationalisation de grands groupes industriels et financiers a pour but de donner àl'Etat les moyens de procéder à des restructurations économiques.

La planification est relancée.

Dans le domainesocial, les lois Auroux (fin 1982) augmentent les droits des travailleurs et des syndicats dans les entreprises.

Unecinquième semaine de congés payés est accordée aux salariés.

Des mesures en faveur d'une justice plus humainesont prises, la peine de mort est abolie (1981). Le tournant de 1983 et l'installation dans le libéralisme En mars 1983, le succès de la droite aux élections municipales traduit un mécontentement grandissant lié à l'échecde la politique économique.

Cela explique un renversement dans les choix économiques : la lutte contre l'inflation etle rétablissement des grands équilibres (budget, balance commerciale) deviennent prioritaires.

On s'achemine versune politique de rigueur à l'opposé des orientations prises au début du septennat. La démission de P.

Mauroy en juillet 1984, désavoué par le président à propos de la querelle scolaire, accentue letournant libéral.

L.

Fabius, qui lui succède, entreprend des restructurations industrielles qui entraînent de nombreuxlicenciements, mais la lutte contre l'inflation porte ses fruits (taux de 2,1 % en 1986). D'une cohabitation à l'autre En mars 1986, la droite remporte les élections législatives, mais le parti socialiste demeure le premier parti deFrance.

On assiste à une poussée du Front national de J.-M.

Le Pen qui, avec 9,65 % des suffrages exprimés,confirme son implantation dans la vie politique.

Le gouvernement devant refléter la majorité de l'Assembléenationale, le président choisit J.

Chirac comme Premier ministre.

On entre dans une période de «cohabitation» de lagauche et de la droite, situation inédite sous la V e République. La politique économique menée par le gouvernement est ultra libérale : privatisations d'entreprises publiques,suppression de l'autorisation administrative de licenciement, suppression de l'impôt sur les grandes fortunes créé parla gauche.

A partir de l'automne 1986, le gouvernement doit faire face à de multiples difficultés : vague d'attentatsà Paris, manifestations étudiantes, mouvements sociaux, auxquels s'ajoute l'agitation indépendantiste en Nouvelle-Calédonie. La réélection de F.

Mitterrand en mai 1988, suivie d'élections législatives anticipées en juin, met fin à lacohabitation.

Les socialistes n'ayant qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale, M.

Rocard, nommé Premierministre, fait entrer des centristes dans le gouvernement.

Il poursuit la politique menée par L.

Fabius entre 1984 et1986.

En 1988, la situation sociale désastreuse amène la création du RMI, financé par l'ISF.

Au début de 1991, la. »

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