Résumé et analyse: Les « Amours » de Ronsard

« Le bouillonnement de la langueComme les autres poètes de la Pléiade, Ronsard veut enrichir la langue française.

Il use de vieux mots, en emprunteaux dialectes provinciaux, ou en forme de nouveaux à l'aide de suffixes courants.

Il obéit aussi à deux tendances deson temps : la multiplication des adverbes en « ment » et celle des verbes composés avec des prépositions.Incontestablement, pour Ronsard, le lyrisme est la langue de l'amour par excellence, d'où les soucis de richesse, demouvement, de musique qu'il manifeste dans sa poésie.

Il n'hésite pas à employer des mots familiers et des motsnobles, des expressions rares et des termes populaires pour recréer le sentiment d'une vie bouillonnante.

Il refusetout ce qui est arrêté, figé.

Il se réfère au grec et au latin pour la mythologie ou les noms propres (Laomédon,Pandore, Ixion, etc.), ou à l'italien pour les constructions familières de cette langue.

Pour Ronsard, métaphores,allégories, comparaisons sont des figures sans lesquelles la poésie est nue. Introduction Le château d'Amboise est l'un des premiers châteaux de la Loire, châteaux de style « renaissance ».

Ceschâteaux se différencient des châteaux forts du Moyen-âge qui avaient une fonction défensive, dans la mesure oùce sont des œuvres d'art architecturales.

Ainsi, l'architecture du château d'Amboise témoigne de cette transitionentre le style gothique tardif et celui de la Renaissance : à l'aile de Charles VIII qui comporte encore desprolongements de remparts comme les châteaux du Moyen-âge, s'oppose l'aile de Louis XII et de François décoréede pilastres.

Dans le cadre de notre étude des Amours de Ronsard publiées en 1552, c'est-à-dire en pleine « Renaissance classique » durant le règne d'Henri II, on peut se demander si l'on retrouve en poésie cetteesthétique caractéristique de la Renaissance qui voit le jour également dans les autres disciplines artistiques. Comment se traduisent les principes esthétiques de la Renaissance dans les Amours ? Nous étudierons successivement l'héritage de l'Antiquité, celui du Moyen-âge, et les nouveautés de la Renaissance et de Ronsard. I.

le retour aux idées et à l'art antiques a) les symboles Redécouverte des auteurs antiques grâce aux savants musulmans en Espagne ; leur savoir est transmis à travers l'Europe par les juifs, chassés d'Espagne après la prise de Grenade en 1492, et qui se réfugient en Italienotamment, ainsi que par la diaspora des savants byzantins.

Cette redécouverte fournit une « banque de données »pour les artistes de la Renaissance. - l'inspiration est un don divin : « Et sans savoir combien la Muse apporte D'honneur aux siens » ( sonnet 95 ) Or ce n'est pas la muse qui inspire le poète, mais la beauté de Cassandre : « Mais aussitôt que de vous je m'épris […] Que d'ignorant je devins bien appris » (sonnet 95) - Idée platonicienne selon laquelle l'amour humain, terrestre met sur la voie de l'amour divin. - Sonnet 98 : Poète comme démurge, poésie un art sacré : « Soit que j'écrive, ou soit que j'entrelasse // mes vers au luth, toujours il m'en souvient.

». »