LES SEPT SAGES : Les héros civilisateurs de la Mésopotamie

« DES HOMMES POISSONS El'ilSEIGNENT LA SAGESSE DIVINE Enki fait alors jaillir de l'eau, son domaine, sept créatures peu communes : elles présentent une tête humaine ...

sur un corps de poisson ! Ces héros civilisateurs venus apporter aux hommes les savoirs primordiaux, appelés Apkallu, apparaissent comme des êtres à la sagesse exemplaire.

Le premier d'e ntre eux, nommé Adapa dans les sources sumériennes et Oannès par Bérose, est suivi par six autres sages.

L es Apkallu passent depuis lors leurs journées aux côtés des hommes pour leur enseigner les savoirs fondamentaux.

Le soir venu, ils plongent dans la mer et rejoignent les profondeurs marines où ils attendent le lever du soleil pour continuer leur tâche.

Peu à peu, les hommes découvrent ainsi l'éc riture, mais aussi les arts, les mathématiques, l'astronomie, les techniques d·agriculture, dïrrigation et de construction, ainsi que tout • • • • • • • • • • ce qui peut être utile à la vie sur terre .

L"enseignement des Apkallu est tellement parfait et universel que rien ne pourrait l'améliorer .a+ ICHTYANTHROPES LEs HE Pour les Mésopotamiens, tous les savoirs et les techniques sont réunis sous une appellation mystérieuse : les me.

Pour traduire ce terme sumérien, Jean Bottéro propose d·utillser le mot« pouvoirs», bien que sa si~n1fication soit beaucoup plus complexe : les me designent également des «secrets» ou des techniques concernant des domaines aussi variés que rart.

la religion, rarmée.

rartisanat, ragriculture et les relations sociales ...

qui, associés les uns aux autres.

définissent la civilisation mésopotamienne.

Les sept Apkallu sont parfois représentes comme des êtres dotés de deux têtes : la première, humaine, est surmontée d·une tête de poisson.

Cette apparence les rattache bien évidemment au monde marin dont ils procèdent, ou plus précisément à celui de l"Apsou, ces eaux souterraines sur lesquelles rè~ne leur maître Ea.

Pour certains specialistes.

cette représentation pourrait avoir été inspirée par une métaphore poétique : les mythes et poèmes associent en effet parfois les Apkallu à la carpe, le plus beau des poissons aux yeux des Mésopotamiens.

Plus tard, les sept sages apparaissent dans lïconographie sous la forme de personnages ailés.. »