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verite

Publié le 18/03/2011

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verite

  • 1. La technique comme imitation de la...
    • a. Antériorité de la...
    • b. La spécificité du...
  • 2. L’animal-machine
    • a. Identité de structure entre...
    • b. Fécondité...
  • 3. La complémentarité...
    • a. La finalité comme...

 

Les formes contemporaines de la médecine et les diverses techniques du vivant tendent à identifier le vivant à un simple mécanisme - ce qui revient à nier sa spécificité, considérant que c’est à partir de ce modèle de la machine que le vivant peut accéder au rang d’objet de connaissance. Cependant, si cette assimilation s’avère féconde en matière de recherche, elle comporte un certain nombre de limites, notamment sur un plan éthique : cette assimilation ne constitue-t-elle pas en réalité une réduction ? Il est par conséquent nécessaire de redéfinir la relation étroite et complexe qu’entretiennent le vivant et la machine.
1. La technique comme imitation de la nature
a. Antériorité de la nature par rapport à la technique
C’est à partir de ses besoins - et des insuffisances de la nature - que l’homme conçoit et produit des objets techniques. Par ailleurs, c’est la compréhension de la production naturelle qui rend la technique possible et, de toutes les façons, l’homme n’a d’autre possibilité dans cette entreprise que d’utiliser, pour les transformer, les matériaux naturels.
 
Dès lors, on peut, avec Aristote, considérer que « la technique imite et accomplit la nature «. Elle l’imite en ce sens qu’elle reprend à son compte les processus propres à la nature : la machine est, comme l’organisme, agencé de façon à ce que ses différentes parties concourent au fonctionnement du tout. Et il y a bien accomplissement puisque c’est pouraccroître et perfectionner les forces déjà présentes dans la nature que la technique œuvre.
Dans cette perspective, la machine peut être assimilée à un être vivant, dans la mesure où l'on considère que la technique prolonge la nature.
b. La spécificité du vivant
Ceci dit, quelque soit le degré de perfection de la machine, il n’en demeure pas moins, entre celle-ci et un organisme, une différence irréductible qui est une différence, non de degré, mais de nature. Elle se situe à deux niveaux étroitement liés entre eux :
- d’une part, contrairement à l’objet technique qui est produit par quelqu'un (artisan, ingénieur…), et a donc le principe de son unité et de son organisation en dehors de lui, le vivant a ceci en propre que ce principe lui est interne : il est organisé selon un principe de finalité interne : \"Chaque être vivant est un syctème clos de phénomènes, incapable d'interférer avec d'autres systèmes. Changement continu d'aspect, irreversibilité des phénomènes, individualité parfaite d'une série enfermée en elle-même, voilà les caractères extérieurs (réels ou apparents, peu importe) qui distinguent le vivant du simple mécanique\", écrit Bergson dans Le rire [(chap. 2), 1900] ;
- d’autre part, et c’en est la conséquence directe, le principe de mouvement (croissance, mobilité, autorégulation…) du vivant est interne, tandis que la machine demeure, dans son fonctionnement, irrémédiablement tributaire de son
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