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dissertation les pourparlers

Publié le 24/10/2013

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DIALLO Rokhaya Guèye L2 Droit TD droit civil Dissertation : La rupture des pourparlers Selon le doyen Carbonnier, les pourparlers correspondent à « la phase préliminaire où les clauses du contrat sont étudiées et discutées « Parfois dénommée comme pollicitation, l'offre de contracter se définit comme une proposition qui comporte tous les éléments du contrat projeté. L'offre exprime alors déjà le consentement de l'auteur et se doit d'être assez précise, complète et ferme pour pouvoir être acceptée en retour telle quelle. A défaut de cette condition requise, on se trouve en présence d'une invitation à négocier, c'est-à-dire à ouvrir en pourparlers, comme par exemple lorsqu'un bien est offert à la vente, mais que le prix n'est pas indiqué. Aussi appelés contrats de négociation, les contrats de pourparlers sont, pour l'essentiel, des conventions par lesquelles les parties s'engagent à poursuivre les négociations en vue de la conclusion d'un contrat dont le cadre général, au moins, est préalablement défini. Entrés dans la phase de négociations précontractuelles, les deux parties auraient alors théoriquement le droit de rompre à tout moment les négociations, fort du principe de liberté de contracter dominant le droit des contrats. L'adage « Négocier n'est pas signer « recouvre alors ce caractère dominé par une absence d'engagement des parties lors des pourparlers. Nonobstant, palliant le silence du Code civil depuis des années sur cette phase du processus précontractuel, la jurisprudence est venue tempérer ce manque d'engagement en soumettant la négociation du contrat à une exigence de loyauté. L'arrêt rendu par la chambre commerciale de la Cour de cassation du 26 novembre 2003, l'arrêt Manoukian, illustre alors parfaitement l'articulation entre la liberté de contracter et le devoir de bonne foi instaurée par la jurisprudence, et apporte alors des précisions importantes sur le régime de la responsabilité précontractuelle. Cet arrêt est venu alors confirmer la jurisprudence de 1972 rendu par la troisième chambre civile qui pose le principe de l'engagement de la responsabilité délictuelle prévues aux articles 1382 et 1383 du Code civil. Deux principes, apparemment contradictoires, dominent la question. D'une part, la liberté de rompre les pourparlers sans engager de responsabilité ; le principe est lui-même lié à la liberté de contracter. D'autre part, l'obligation de bonne foi dans la négociation, de conduire les pourparlers de façon loyale. Par conséquent se pose la question de savoir, de quelle manière le droit français combine-t-il le principe de la liberté contractuelle avec l'obligation de bonne foi pour la rupture des pourparlers ? Ce faisant, il serait judicieux d'étudier l'encadrement de deux intérêts contradictoires (I), puis d'entrevoir la sanction de la rupture abusive(II). &...

« A) La rupture libre La liberté contractuelle est protégée par le droit français et par l'article 1101 du Code civil.

Cela signifie qu'il est tout à fait possible pour deux personnes d'entrer en négociations, de discuter de la conclusion d'un contrat de négocier ses clauses et que l'une d'entre elle se rétracte, notamment pour conclure le contrat avec une autre société ou une autre personne.

Les pourparlers permettent aux parties de discuter des termes et des conditions d’un contrat dont la conclusion les intéresse.

Durant cette phase précontractuelle, elles vont pouvoir préparer le contrat futur en échangeant leurs points de vue sur le contenu du futur contrat et en apprenant à se connaître.

Si les formes que peuvent prendre les pourparlers sont très diverses, il n’en demeure pas moins qu’ils sont toujours dominés par une idée essentielle : à ce stade, les éventuelles futures parties n’entendent pas être liées.

Il en résulte, ainsi que le rappelle l’article 16 du projet de réforme du droit des contrats, que « l’initiative, le déroulement et la rupture des négociations précontractuelles sont libres ». Tant que les parties n'en sont qu'aux simples pourparlers, la rupture est en principe licite, elle n'engage pas la responsabilité de son auteur.

La liberté de ne pas aboutir, de ne pas conclure, doit en effet être préservée; chacun supportant seul, les frais engagés par les négociations, notamment le coût des études préalables qui sont un risque commercial assumé.

Or, l’exercice de la liberté, qui se traduit par la rupture des pourparlers, peut causer un dommage à l’autre partie en la privant des avantages attendus du contrat et en lui causant la perte des frais déjà exposés.

Par conséquent, la liberté de rompre les pourparlers doit impérativement être surveillée (B). B) Une liberté de rompre surveillée Pour que les pourparlers remplissent pleinement leur rôle dans la formation du contrat, l'exigence, la seule d'ailleurs est celle de la loyauté dans les discussions.

Rompre les pourparlers n'est donc pas en soi constitutif d'une faute, à condition que cette rupture ait été effectuée loyalement.

Cette période qui sépare la rencontre des deux parties de la conclusion du contrat est plus ou moins longue suivant le type de marchandises dont la vente est envisagée .

Pour bien comprendre les mécanismes de protection des parties en phase précontractuelle il faut se référer à la doctrine et à la jurisprudence, à l'aune desquelles nous allons étudier les pourparlers dans le processus contractuel . Le principe général en la matière voudrait que lors de la négociation, chacune des parties se doit de se comporter loyalement.

En effet, une partie ne doit pas tromper l'autre elle doit adopter une attitude cohérente avec elle-même afin que l'autre pense adopter une attitude.

Si les négociations ont été longues, elles sont censées être sérieuses pour les juges.

Toutefois, il se peut que celui qui rompt des pourparlers laborieux qui n’aboutissent pas, ne soit pas considéré comme fautif.

C’est à l’objet des négociations que le juge se réfèrera et à la bonne foi ou mauvaise foi (ex : une partie fait traîner des pourparlers qu’elle sait sans objet et alors qu’elle a déjà décidé de rompre).Les circonstances de la rupture, notamment la brutalité de celle-ci,. »

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