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En quoi la notion de vérité est-elle complexe ?

Publié le 19/12/2013

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Le texte que nous disposons aborde le thème de la vérité, en effet à travers cet extrait il défend la thèse suivante : « "tout homme qui pense commence par se tromper. » En premier lieu, Alain nous démontre qu'un premier avis est nécessaire pour atteindre la vrai idée. Tout homme se trompe en un premier temps, puis se corrige seul pour trouver la vérité. En second lieu, Alain aborde les préjugés avec l'exemple du liseur. C'est en effet une précipitation qui méprise le détail et pardonne l'erreur. La question que nous allons nous poser est la suivante : En quoi la notion de vérité est-elle complexe ? Alain nous montre dans un premier temps que tout homme qui pense commence toujours dans l'erreur. Selon lui, on ne peut atteindre la vérité sans passer par ce qu'il appelle "l'esquisse". Un homme, pour Alain, qu'il est un esprit juste ou qu'il soit sans jugement, passe nécessairement par l'erreur afin d'obtenir ensuite le vrai. C'est pour cela qu'il compare l'esprit humain à l'abstrait. Une première esquisse est nécessaire, ici donc l'erreur, pour obtenir le résultat final qu'est la vérité. Le travail de l'homme est de corriger la première esquisse. Il doit trouver la vérité dans l'erreur en la corrigeant lui-même. Et ce ci est vrai pour tous les esprits. L'homme ne doit pas selon Alain s'obstiner à rester dans l'erreur. Il doit se corriger. Mais l'erreur est nécessaire. Sans erreur, pas de vérité. Nous pouvons prendre l'exemple d'un artiste, d'un peintre. Il ne se lance pas du premier coup ; il fait une esquisse, la façonne, la corrige pour parvenir au résultat final. Il en est de même pour tout esprit humain. Nul ne peut atteindre directement le vrai. Aussi, pour Alain, tous nos jugements sont d'abord erronés puis redressés. C'est pourquoi l'auteur en vient à la conclusion que les erreurs sont des jugements téméraires, c'est-à-dire obstinés et que ce que nous appelons vérité fut d'abord une erreur par la suite corrigée. Dans un second lieu, Alain aborde la notion de préjugé, avec l'exemple du liseur. Le préjugé est une vérité partielle selon Alain. Il comprend ainsi qu'un liseur, par ses préjugés, croit avoir lu une lettre alors qu'il ne l'a pas lue. Le liseur prend pour vrai une habitude, d'où ce préjugé et ce sentiment d'avoir lu la lettre alors qu'en réalité il n'en est rien. Il appuie ensuite sa thèse avec une référence à la philosophie de Descartes. Pour ce philosophe, l'homme aime tellement la vérité et la recherche tellement qu'elle finit par troubler les esprits. L'homme, dans cette envie du vrai se précipite et méprise les détails qui permettent d'accéder à cette vérité. Le préjugé est donc en fait une vérité illusoire, un élan et une précipitation. Enfin, Alain nous montre la générosité de sa vision. Comme l'erreur est nécessaire pour atteindre la vérité, l'erreur n'est plus à réprimander. Alain pardonne l'erreur, comme l'erreur est la source de la vérité. Et si l'on suit son raisonnement, toute erreur est belle. Pour Alain, un homme qui se trompe ou un homme qui ne répète que des vérités sans avoir connu la phase préparatoire qui est l'erreur est un sot. Un esprit peut être dit juste seulement si cet esprit a connu l'erreur et l'a redressée. La vérité ne se possède pas directement ; elle se trouve dans l'erreur. Nous pouvons aussi dire que la vérité ne s'applique qu'aux idées et non aux choses. Il faut distinguer la réalité et la vérité. Un bureau, un meuble sont des objets; ils sont biens réels et ont une représentation en notre esprit. Mais il serait incorrect de dire qu'ils sont vrais ou faux. Mais si l'on dit : "ce meuble est rouge", "ce bureau est pratique", on peut dire que ces jugements sont vrais. La vérité caractérise donc une idée plus que la chose elle-même. La vérité ne s'applique donc qu'aux idées et la vérité est à elle-même sa marque par l'évidence, ce qui peut entraîner des préjugés.

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