objecteur de conscience.

objecteur de conscience. jeune homme qui, pour des raisons religieuses ou morales (respect inconditionnel de la vie d'autrui), refuse d'accomplir ses obligations militaires. Dans de nombreux pays, il existe un statut des objecteurs de conscience ; la loi française les a longtemps assimilés aux déserteurs et aux insoumis, et les tribunaux militaires les jugeaient avec sévérité, les condamnant à l'emprisonnement pour refus d'obéissance, jusqu'à la fin de leurs obligations militaires. Une longue campagne de presse, animée par Louis Lecoin, a abouti au vote d'un statut des objecteurs de conscience (1963), selon lequel les jeunes qui, pour des raisons philosophiques ou religieuses, refusent de porter les armes, peuvent s'acquitter de leurs obligations en intégrant une unité militaire non armée ou en assurant un service civil d'intérêt général. La durée du service national est alors le double de celle du service militaire légal. La loi punit toute propagande tendant à inciter les futurs appelés à se prévaloir de ce statut dans le seul but de se soustraire aux obligations militaires.