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La langue française en Egypte

Publié le 07/11/2014

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Il faut attendre l'arrivée des pères lazaristes en 1844 et le collège qu'ils créent à Alexandrie en 1852 pour que le français soit vraiment enseigné en Égypte. En 1847, les Frères des Écoles chrétiennes fondent le collège Sainte-Catherine,

à Alexandrie et en 1857 le collège Saint-Joseph au Caire sur un terrain offert par Mohammed Saïd. Puis ils ouvrent des écoles primaires dans divers quartiers de la capitale, dans la région du canal de Suez, dans le Delta et en Haute-Égypte. Ils sont aussi les fondateurs du célèbre collège Saint-Marc à Alexandrie (1928). Uceuvre des Frères en Égypte est immense : on leur doit les premières écoles

modernes (primaires et secondaires), des programmes adaptés au pays, incluant des cours d'arabe, la création de manuels et un niveau remarquable pour l'enseignement du français.

(1866), Le Journal du Canal (1867) fondé par Ferdinand de Lesseps, Le Moniteur de la pu­blicité en Égypte (1868), le Manifesto Giornaliero (1868, en français malgré son titre italien), L'Égypte (1881), Le Phare d'Alexandrie (1881). Le Bosphore, porte-parole de l'opinion antibritannique fon­dé en 1880 à Port-Saïd, fut le premier à publier des articles écrits par des Égyptiens.

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« « Toute école religieuse qui s'élève sur les rivages de l'ɭ gypte est une forteresse paci­ fique d'où rayonne, avec le respect de notre drapeau, un invincib le amour pour la France », déclare pompeuse­ ment le consu l de France lors de l'inaugur ation de la cha­ pelle des jésuites d'Alexan­ drie en 1886.

Sous l'occupation britannique, l'anglais est sévèrement con­ trecarré : les fonctionnaires de Sa Majesté doivent rédiger leurs communications en fran­ çais, et le seul quotidien en an­ glais, The Egyptian Gazette, doit publier la moitié de ses pages en français pour avoir suffisamment de lecteurs ! Même au fameux Victoria College, fondé à Alexan ­ drie en 1908, l'ensei ­ gnement du fran ­ çais est très soi- gné pour répondre aux exi­ gences des parents souhai­ tant que leurs enfants s'expri­ ment parfaitement dans la langue de Molière .

La guerre entre les deux i dio ­ mes fait cependant rage dans les écoles gouvernementales, fondées à partir de 1865 par le khédive Isma'il : les Britanni­ ques y introduisent l'anglais comme langue officielle en 1892, sans pouvoir éliminer le français.

Les élèves, qui .

ont le choix, optent peu à peu pour l'anglais .

Le fran­ çais sera aboli dans les éco­ les primaires en 1904, mais restera important dans le se­ condaire, les écoles supé­ rieures et l'université (créée en 1908 par Fouad 1°').. »

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