Bilan de lecture Don JUAN

Bilan de lecture Dom Juan ou le festin de Pierre, Molière, 1665 SOMMAIRE Première partie : Vie de l'auteur (en relation avec l'oeuvre étudiée et avec l'époque) Deuxième partie : 1) Thèmes 2) Epoque 3) Principaux personnages Troisième partie : Schéma narratif et temporalité (sous forme de tableau) Quatrième partie : Message de l'auteur et avis personnel Cinquième partie : Documentations Origine du théâtre Mythe de Dom Juan Différents types de mise en scène : Marcel Bluwal et Daniel Mesguich Première partie Vie de l'auteur Jean Baptise Poquelin est né en 1622 à Paris. A l'âge de 10 ans, sa mère décède et il entre au prestigieux collège de Clermont. Parallèlement son grand-père l'emmène souvent voir des représentations théâtrales, éveillant en lui le goût pour la comédie.Dix ans plus tard, il refuse de succèder à son père tapissier du roi et il se lie avec une famille de comédiens, les Béjart avec qui il fonde la troupe de l'Illustre théâtre. En 1645, Jean Baptiste, devenu Molière, est emprisonné quelques temps pour dettes. Par la suite, la troupe décide de s'installer en province. Après un retour à Paris en 1658 et grâce au succès du Dépit amoureux la troupe devient troupe de Monsieur, le frère du Roi. En 1659, la pièce « Les Précieuses ridicules » rencontre un énorme succès. Puis, en 1660, les comédiens quittent le Petit-Bourbon pour s'installer au théâtre du Palais-Royal. L'année ou parut L'école des femmes, Molière se mari avec Armande Béjart. On pouvait désormais compter Molière parmis les préférés du roi et il donnait de plus en plus ses pièces devant la Cour. Les comédiens de la troupe de Monsieur représentèrent une nouvelle comédie intitulée Tartuffe. Mais son thème d'hypocrisie religieuse fit vite interdire cette pièce et entraîna de nouvelles difficultés pour son auteur. Relation avec l'oeuvre étudiée et avec l'époque Face à cette censure, Molière ne baisse pas les bras et crée une nouvelle comédie pleine de controverses, Dom Juan, ou Le Festin de Pierre en 1665. En 1667, il tomba gravement malade et ne produira que très peu de pièces. Trois ans plus tard, la Troupe du Roi repésente une nouvelle comédie-ballet, Le Bourgeois Gentilhomme. L'année suivante, il produit les Foureberies de Scapin. Ironie du sort, en 1673, il meurt alors qu'il joue la quatrième représentation du Malade imaginaire. Le Malade imaginaire à Versailles Signature des comédiens de « l'Illustre Théâtre » Deuxième partie Thèmes Le libertinage Dès son entrée en scène, dans l'acte I, Dom Juan aborde le thème de la conquête amoureuse : il vient d'abandonner Done Elvire pour un nouvel amour. Si l'on fait un bilan de la vie amoureuse de Dom Juan, on constate qu'il est séduit quatre fois en deux jours. Pour lui, l'attrait féminin est lié exclusivement à la beauté physique et à la nouveauté. Il lui faut absolument un obstacle pour attiser son désir. Dès l'acte 1, scène 2, Dom Juan expose ses principes sur l'amour et son propre contentement amoureux qu'il considère comme un « art de vivre ». A partir de la, pour Dom Juan, l'amour est lié aux notions de beauté et de diversité ; c'est une activité permanente faite de conquête qui s'enchaînent ; c'est une façon de vivre qui s'appuie sur la liberté et le changement. Nous sommes en présence d'un homme qui gagne les coeurs par étapes : telle est sa jouissance et son art de vivre. Rapport maître valet Comme dans de nombreuses pièces du théâtre classique le couple Dom Juan-Sganarelle illustre très bien la relation maître valet au théâtre (Les Fourberies de Scapin de Molière et le Mariage de Figaro de Beaumarchais). Mais les relations entre Sganarelle et Don Juan sont complexes et dépassent le cadre habituel des rapports entre maître et valet. Bien sûr, Don Juan se comporte en maître exigeant vis à vis de Sganarelle: il lui ordonne d'inviter la statue à l'acte III, veut se débarrasser sur lui des explications qu'il doit à Done Elvire à l'acte I et n'hésite pas à l'acte II à prendre les vêtements de son valet pour fuir, l'échange se révélant évidemment dangereux pour celui-ci. Il le menace également de coups dès que les reproches faits par Sganarelle l'agacent. Cependant il lui propose de souper avec lui, et lui accorde une certaine liberté de parole, voire l'interpelle alors qu'il se trouve avec d'autres personnages, ce qui crée une complicité moqueuse entre le maître et le valet. Don Juan se révèle entièrement devant son valet et exprime longuement devant lui sa manière de pensée (acte I et surtout acte V avec la grande tirade sur l'hypocrisie religieuse). Ainsi le valet apparaît comme une sorte de confident dont le maître a absolument besoin pour faire valoir sa singularité.