Lecture analytique/commentaire littéraire Don Juan et Monsieur Dimanche

« obligé d’obéir à Dom Juan pour pouvoir poursuivre son but, par exemple au moment ou il lui demande de s’assoir car si cela n’est pas fait il ne l’écouterez plus.

Au contraire, Dom Juan est un aristocrate, un noble depuis toujours.

Il sait que M.

Dimanche n’osera pas l’interrompre.

Il est beau parleur et n’hésite pas à flatter exagérément pour manipuler encore plus cette nouvelle victime : « vite un flambeau pour conduire monsieur dimanche, et que quatre à cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l’escorter ».

Cependant, Don Juan fait semblant de traiter Mr Dimanche comme s'il était de rang égal.

« je ne veux point que l'on mette de différence entre nous deux » Pour arriver a le troubler et l'humilier. Dans le passage, Les points de suspension présents à la fin des répliques de monsieur Dimanche sont abondants, et nous permettent de voir que monsieur Dimanche n’arrive pas à finir ses phrases.

Ils témoignent de son incapacité à terminer ses propos, ce qui pourrait être interprété comme une gêne à oser demander à Don Juan ce qu’il le doit.

Lorsqu’il répond aux répliques plus élaborées de Dom Juan, nous voyons une cordialité, un contentement « Je vous suis fort obligé », « Monsieur cela n’est rien », « Monsieur, je suis votre serviteur », « cela n’est point nécessaire », et même des fois la reconnaissance « Oui, Monsieur, pour vous rendre service », « Elle est votre servante, Monsieur », « C’est trop d’honneur que vous lui faites ».

Lorsque l’on analyse ses répliques, on remarque que dans la majorité d’entre elles, il est sur le point de dire quelque chose de bien précis avant d’être interrompu « J’étais… », « Je viens pour… », « Je suis venu… », « Je voudrais bien… », « Monsieur, je venais… ».

Nous pouvons donc dire que cette incapacité de finir les phrases dans lesquels M.

Dimanche, viendrait non pas demander, mais réclamer un dû, est probablement à cause de l’infériorité de son rang par rapport a celui de sont débiteur.. »