Devoir de Philosophie

La psychologie de l’automobiliste...

Publié le 04/11/2016

Extrait du document

La psychologie du conducteur

La circulation en automobile réduit et appauvrit l’expérience concrète des autres : on ne voit plus les visages. communications possibles entre les automobilistes se limitent à quelques signaux : avertisseur sonore avec sa brutalité, clignotants avec leur ambiguïté, un geste quelquefois, et quel geste ! L’autre, c’est d’abord et presque exclusivement une gêne, une entrave à ma liberté. L’autre, avec toute sa densité humaine, ne surgira de l’automobiliste ^sans visage qu’à l’occasion d’un accrochage ou d’un « presque accident », c’est-à-dire alors qu’il est déjà un ennemi, parce qu’alors j’ai peur.

Michel ROCHE, Bulletin de la MAIF,

Vous ferez de ce texte un résumé ou une analyse. Indiquez nettement, en tête de votre copie, par le mot résumé ou analyse la nature de votre choix. Cette partie de votre travail sera nettement séparée de la suivante qui sera précédée du titre : Discussion. Parmi les problèmes posés par ce passage vous choisirez celui auquel vous attachez un intérêt particulier. Vous en formulerez l'énoncé dans votre introduction et vous exposerez, en les illustrant par des exemples, vos propres vues sur la question.

« recoDD8Ître, dans la conscience morale de chacun de nous, que les fautes routières ne se situent pas sur le même plan, n'ont pas la même résonance que les autres fautes contre la morale et contre la loi.

Certes, la circulation automobHe rapide et dense n'existe que depuis quelques dizaines d'an; c'est seulement depuis 1959 que l'école a inscrit les règles de la circulation aux programmes de morale et d'instruction civique.

Mais cette explication n'est pas complètement satisfaisante : le droit routier n'est que l'ex­ tension à des situations noUYelles de principes très anciens, et cependant H faut que le Pape déclare, comme H l'a fait récemment, « qu'ft ne manque jamais une occasion de rappeler que les principes traditionnels de la morale s'appliquent aussi sur la route et dans la rue .

» Il existe peut-être une meHieure explication à cette indift'é­ rence morale.

Elle serait dans la perception de la relation entre la faute et ses conséquences : dans la vie sociale ordinaire, tout acte répréhensible lèse autrui; H n'y a ni vol ni meurtre sans victime.

Sur la route cette liaison n'est que probable.

Pour qu'au­ trui soit lésé, n faut que soient réalisée certaines conditions qui ne sont pas directement dépendantes de l'acte délictueux.

L'auto­ mobiliste insoucieux du code ne devient pas, par le fait même, un meurtrier, n risque seulement de le devenir.

Cette notion de risque, c'est-à-dire cette notion de liaison entre des événements, nous la retrouvons à chaque pas lorsque nous analysons la psychologie de l'automobHiste.

Elle est fonda­ mentale.

Cependant, nos habitudes de pensée les plus courantes ne sont pas celles du statisticien qui jongle avec le probable, mais bien plutôt celles du géomètre, « ces longues chaines de raisons qui s'entre-suivent.

" Tant qu'H en sera ainsi, les lois de la route qui protègent de dangers qui ne sont que probables seront, sans doute, difficHement respectées.

Pour qu'elles le soient sponta­ nément, n faudra peut-être attendre que la notion d'un univers probabHiste ait remplacé, dès l'école primaire, celle d'un univers cartésien.

Michel ROCHE, B11lletin de la MAIF, 1968 Vo us ferez de ce texte un résumé ou une analyse.

Indiquez nette­ ment, en tête de votre copie, par le mot résumé ou analyse la nature de votre choix.

Cette partie de votre travail sera nettement. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles