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Méthode de la dissertation philosophique

Publié le 18/03/2014

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Méthode de la dissertation philosophique Baptiste Mélès 2 novembre 2010 L'objectif de la dissertation de philosophie est de soulever un problème sur un sujet donné, et d'y proposer une réponse éclairée. Table des matières 1 Introduction 1.1 L'amorce . . . . . . . . . . . 1.2 L'analyse des termes du sujet 1.2.1 Définition . . . . . . . 1.2.2 Tension . . . . . . . . 1.3 Annonce du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2 3 3 4 5 2 Développement 2.1 Quelques types de plan . . . . . . . . . . . . . 2.1.1 Le plan dialectique . . . . . . . . . . . 2.1.2 Le plan de réhabilitation . . . . . . . . 2.1.3 Le plan de dégradation . . . . . . . . . 2.1.4 À la mémoire du Plan inconnu . . . . 2.2 Comment soutenir une thèse . . . . . . . . . . 2.2.1 Preuves a priori : les arguments . . . 2.2.2 Preuves a posteriori : les exemples . . 2.3 La modalité des thèses . . . . . . . . . . . . . 2.4 Comment mobiliser l'histoire de la philosophie 2.5 Transitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6 6 7 7 8 8 8 8 9 10 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Conclusion 11 3.1 Une réponse explicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 3.2 L'ouvertude du sujet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 1 Introduction L'introduction doit être la présentation, progressive et détaillée, de la problématique. 1 Il vaut mieux éviter d'y citer des noms de philosophes : ceux-ci sont rigoureusement étrangers à la problématisation de la question, même si plus tard ils vous seront évidemment très utiles pour proposer des réponses. Partir de l'état de la littérature philosophique serait inverser le juste ordre des choses : il faut aller des problèmes à la philosophie, non de la philosophie aux problèmes. Dans l'introduction -- comme plus tard dans la conclusion -- l'étudiant doit assumer ses responsabilités, n'engager que soi, mais s'engager totalement. Une introduction est généralement composée des parties suivantes, chacune pouvant être présentée en un alinéa : 1. l'amorce (très facultative) ; 2. l'analyse des termes du sujet ; 3. l'exposition d'une tension entre les termes du sujet, qui mène à la formulation de la problématique ; 4. la présentation des enjeux de cette problématique (facultatif) ; 5. l'annonce du plan, ou tout au moins de la première partie Il faut apporter un soin particulier à l'introduction, et plus tard à la conclusion, car ce sont les deux parties qui marquent le plus les correcteurs. Une introduction bancale ou expéditive laissera une impression négative qu'aucun développement ne saura dissiper. Une bonne introduction occupe généralement entre une demi-page (surtout en licence) et une page entière (principalement pour l'agrégation). À plus d'une page et demie, elle commence à trop s'étirer. 1.1 L'amorce On préconise parfois de recourir à une amorce avant de définir les termes du sujet, sous prétexte que l'entrée dans la dissertation est moins abrupte. On peut ainsi partir d'une anecdote, d'un exemple tiré du quotidien, d'un exemple historique, etc. Par exemple, pour le sujet « La guerre », on peut partir d'une comparaison entre deux figures historiques : Jean Jaurès est mort pour avoir refusé la guerre quand son pays la désirait, Jean Cavaillès pour l'avoir acceptée quand son pays y avait renoncé : aujourd'hui ils sont tous deux reconnus comme des « justes ». De ce constat paradoxal on peut tirer deux interrogations : la première porte sur la nature de la guerre, la seconde sur les moyens de son évaluation morale et politique. L'ensemble de la dissertation pourra donc être vu comme la tentative d'explication de ce simple constat : que Jaurès et Cavaillès, avec des comportements apparemment opposés, puissent être l'objet des mêmes éloges. Il vaut mieux éviter de partir directement de l'histoire de la philosophie,

« Il vaut mieux éviter d'y citer des noms de philosophes : ceux-ci sont rigoureusement étrangers à la problématisation de la question, même si plus tard ils vous seront évidemment très utiles pour proposer des réponses.

Partir de l'état de la littérature philosophique serait inverser le juste ordre des choses : il faut aller des problèmes à la philosophie, non de la philosophie aux problèmes.

Dans l'introduction  comme plus tard dans la conclusion  l'étudiant doit assumer ses responsabilités, n'engager que soi, mais s'engager totalement.

Une introduction est généralement composée des parties suivantes, cha- cune pouvant être présentée en un alinéa : 1.

l' amorce (très facultative) ; 2.

l' analyse des termes du sujet ; 3.

l'exposition d'une tensionentre les termes du sujet, qui mène à la formulation de la problématique; 4.

la présentation des enjeuxde cette problématique (facultatif ) ; 5.

l' annonce du plan , ou tout au moins de la première partie Il faut apporter un soin particulier à l'introduction, et plus tard à la conclusion, car ce sont les deux parties qui marquent le plus les correc- teurs.

Une introduction bancale ou expéditive laissera une impression né- gative qu'aucun développement ne saura dissiper.

Une bonne introduction occupe généralement entre une demi-page (sur- tout en licence) et une page entière (principalement pour l'agrégation).

À plus d'une page et demie, elle commence à trop s'étirer. 1.1 L'amorce On préconise parfois de recourir à une amorce avant de dénir les termes du sujet, sous prétexte que l'entrée dans la dissertation est moins abrupte. On peut ainsi partir d'une anecdote, d'un exemple tiré du quotidien, d'un exemple historique, etc.

Par exemple, pour le sujet  La guerre , on peut partir d'une comparaison entre deux gures historiques : Jean Jaurès est mort pour avoir refusé la guerre quand son pays la désirait, Jean Cavaillès pour l'avoir acceptée quand son pays y avait renoncé : aujourd'hui ils sont tous deux reconnus comme des  justes .

De ce constat paradoxal on peut tirer deux interro- gations : la première porte sur la nature de la guerre, la seconde sur les moyens de son évaluation morale et politique. L'ensemble de la dissertation pourra donc être vu comme la tentative d'expli- cation de ce simple constat : que Jaurès et Cavaillès, avec des comportements apparemment opposés, puissent être l'ob jet des mêmes éloges.

Il vaut mieux éviter de partir directement de l'histoire de la philosophie, en disant par exemple que Hobbes justie la guerre, etc.

La dissertation, dans 2. »

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