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Savoir empêche-t-il de croire ?

Publié le 01/12/2013

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Savoir empêche-t-il de croire ? (20) Croire n'est pas savoir. Dans un premier temps, beaucoup de nous pensent que le savoir est opposé à la croyance. En effet, quand on sait quelque chose nous ne faisons pas que le croire. Mais quand on croit quelque chose c'est qu'on ne le sait pas. Savoir est une activité de la conscience : c'est tenir un élément pour vrai de façon objective, c'est donc appuyé sur des faits vérifiés. Souvent, le savoir est opposé à l'opinion mais aussi à l'ignorance. Croire est une activité de l'esprit qui admet plusieurs sens assez différents. Il y a tout d'abord croire comme opinion, pour exprimer son avis personnel, c'est croire à quelque chose. Par exemple croire au Père Noël. Quelqu'un peut aussi « croire que », cela exprime l'adhésion probable à une idée et exprime l'incertitude. « Je crois que Wellington est la capitale de la Nouvelle-Zélande. », sous-entendu que je n'en suis pas sûr. Nous pouvons penser alors, que lorsque des preuves scientifiques s'ajoutent à cette croyance alors cette dernière se transforme en savoir. Croire en quelque chose appartient au domaine de la foi et de la croyance religieuse. Dans ce domaine, la croyance peut être considérée supérieur au savoir fondé sur la raison car les limites de la raison humaine rendent légitimes ces croyances. La notion de foi ne requiert qu'un engagement complet de l'individu. Nous pouvons alors nous demander s'il faut opposer la croyance et le savoir ou s'il faut les penser dans un rapport de complémentarité ? Dans un premier temps nous verrons s'il est nécessaire de devoir choisir en croire et savoir puis le rapport de l'erreur et l'illusion avec la notion de vérité.<...

« Cela montre également que le fait de passer de la croyance au savoir sans aucune transition est vain.

Croire n’est-il pas qu’un rapport de confiance avec l’autre ? En effet, en général nous croyons ce que les autres croient.

Même une croyance prétendu personnelle se retrouve forcément dans les croyances d’un groupe qui les distinguent des autres.

En fait, c’est en l’autre que l’on croit en adoptant sa croyance.

On rejoint ici la confiance aux autres.

Et c’est cette confiance qui permet par la suite d’accéder au savoir. Croire et savoir s’opposent bel et bien du point de vue de l’esprit.

Mais croire est une condition essentielle du savoir et appartient au domaine des relations humaines alors que le savoir s’intéresse aux objets.

C’est pour cela qu’il n’est pas forcément nécessaire de devoir choisir mais il faudrait poser des limites à leur validité. Il faut bien distinguer, celui qui croit savoir et celui qui sait qu’il croit. En effet, dans le premier cas cela empêche l’individu de rechercher le savoir qui lui manque.

Quand on croit savoir quelque chose, nous avons tendance à affirmer que nous en sommes sûrs.

Par exemple, nous avons observé un grand nombre de fois que lorsque les nuages sont gris dans le ciel alors dans les 15 minutes qui suivent il s’est mis à pleuvoir.

Admettons qu’aujourd’hui les nuages soient gris.

Si nous disons : « il va pleuvoir », émettons-nous une croyance ou un savoir.

Bien que tout le monde est observé ce phénomène, et que tous soient d’accord pour dire cela, il s’agit bien ici d’une croyance puisqu’on ne connait pas la connexion qui existe entre les nuages et la pluie.

Ici, nous croyons savoir et donc nous n’irons pas chercher les données scientifiques qui pourraient exister. En revanche, dans le cas où l’homme sait qu’il croit il est poussé à aller vers la connaissance pour, par la suite, pouvoir savoir.

En effet, si quelqu’un croit que Sydney est la capital de l’Australie mais qu’il sait qu’il n’en est pas sur alors dès qu’il en aura l’occasion il ira chercher si ce qu’il croit est vrai ou faux.

Cela le pousse donc à augmenter son savoir, donc ses connaissances. Par ces points nous pouvons dire que croire empêche de savoir dans certains cas mais aussi que savoir accentue le savoir lui-même. L’esprit qui ici est dans la réalité par rapport à la vérité, peut aussi adopter un rapport imaginaire avec cette même vérité. C’est le cas avec l’erreur et l’illusion.

On les distingue par le fait que quand quelqu’un commet une erreur alors il se trompe mais lorsque qu’il est dans l’illusion, il est trompé. L’erreur marque un manque de connaissance donc une certaine faiblesse.

Alors que l’illusion serait plutôt l’effet de certaines puissances s’exerçant sur l’esprit et l’entrainant dans sa perte. Quand l’erreur est dénoncée, elle disparait. Ce qui n’est pas le cas avec l’illusion.

En effet, par exemple, on a beau savoir que ce bâton dans l’eau n’est pas brisé mais le fait de le savoir ne nous empêche pas de le voir comme cela et donc d’en avoir l’illusion. L’illusion, d’une façon plus générale, consiste à prendre des fictions pour des réalités.

Dans l’allégorie de la Caverne, Platon établit que toutes nos erreurs sont des illusions.45 50 55 60 65 70 75 80 85. »

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