Abra arriva, légèrement essoufflée.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
entre
chacun deses mots.
« J’expédie dejeunes hommes àla guerre.
Jesigne, etils partent.
Certains mourront, et
d’autres yperdront brasoujambes.
Ilsreviendront tousdéchirés.
Crois-tu,fils,que je
puisse prendre monbénéfice là-dessus ?
– Je l’aifait pour toi,ditCal.
Jevoulais quetuaies del’argent pourcompenser taperte.
– Je neveux pasd’argent, Cal.Quant àces laitues… jen’ai pasagipour entirer un
bénéfice.
C’étaitunjeu.
Jevoulais voirsij’arriverais àexpédier deslaitues là-basetj’ai
perdu.
Maisjene veux pasd’argent. »
Cal avait lesyeux fixésdroit devant lui.Ilsentait lesregards deLee, d’Aron etd’Abra qui
brûlaient sesjoues.
Ilne quitta pasdesyeux leslèvres deson père.
« Je teremercie d’avoirpenséàme faire uncadeau, continua Adam.Tonintention…
– Je vaislesmettre decôté.
Jeles garderai pourtoi,coupa Cal.
– Non.
Jen’en voudrai jamais.J’aurais étésiheureux situ avais pume donner… ceque
m’a donné tonfrère… lafierté deson travail, lajoie delevoir progresser.
Del’argent,
même honnête, nevaudra jamaiscela.(Illeva légèrement lespaupières etildemanda) :
Es-tu vexé ? Nelesois pas.
Situ veux mefaire uncadeau, offre-moi unebelle vie.Voilà à
quoi j’accorde delavaleur. »
Cal sentit qu’ilétouffait.
Lasueur coulait surson front etilavait ungoût desel sur la
langue.
Ilse leva siviolemment quesachaise bascula derrière lui.Ilse précipita horsde
la pièce, larespiration coupée.
Adam luicria :
« Ne m’en veuille pas. »
Ils lelaissèrent enpaix.
Ils’assit àson bureau, pensant qu’ilallait pleurer, maisles
larmes nevinrent pas.Elles s’évaporaient aucontact dubrasier quiemplissait satête.
Au bout d’unmoment, sarespiration sefit plus régulière etilse sentit enétat depenser
plus calmement.
Illutta contre lahaine quil’habitait, ilessaya delarepousser, maisil
faiblit bientôt etlahaine, distillée, passadanssesveines, empoisonnant chaquenerf.Il
se sentait perdrelecontrôle.
Vint lemoment oùiln’y eut plus nilutte nipeur, maisunsentiment detriomphe
douloureux.
Samain s’empara d’uncrayon etcommença dedessiner despetites spirales
sur son buvard.
Lorsque Leeentra, uneheure plustard, unecentaine despirales étaient
tracées etelles allaient enrapetissant.
Calneleva paslatête.
Lee ferma laporte sansfaire debruit.
« Je t’aiapporté ducafé, dit-il.
– Je n’en veux pas… Après tout,si.Merci, Lee.C’est gentil d’yavoir pensé. »
Lee dit :
« Arrête.
Arrête,jete ledemande !
– Qu’y a-t-ilàarrêter ? »
Lee était embarrassé.
« Je tel’ai ditune foislorsque tume l’as demandé : c’estentoi.
Tes actes dépendent de
toi.
– Je nevois pascedont tuparles. »
Lee dit :
« Ne m’entends-tu pas ?Crois-tu quejene devine pas ?Cal,nesais-tu vraiment pasde
quoi jeparle ?
– Je t’écoute, Lee.Queveux-tu dire ?
– Il nepouvait pasfaire autrement, Cal.C’est sanature.
Unseul chemin luiest ouvert.
Il
n’avait paslechoix.
Toi,tul’as, tum’entends ? Tuaslechoix. »
Les spirales étaientdevenues sipetites quelestraits sejoignaient etne formaient plus
que deminces bâtonnets.
Cal ditfroidement :
« Tu accordes beaucoup d’importance àune chose quin’en apas.
Tudois tetromper.
À
t’entendre, ondirait quej’aitué quelqu’un.
Va-t’en,Lee.Va-t’en. ».
»
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