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Aux origines de la vie

Publié le 07/12/2011

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Les scientifiques appellent du nom de ptérosaures les grands sauriens volants qui vivaient voilà quelque soixante-dix millions d'années. Ces conquérants du ciel préhistoriques furent pour la première fois identifiés par Cuvier à partir d'ossements découverts en Bavière. Animaux gigantesques, ces reptiles volants ne sont pas les ancêtres des oiseaux qui descendent, pour leur part, d'un autre reptile, le dinosaure. Le dinosaure vivait il y a environ deux cents millions d'années; il devait engendrer l'archéoptérix, animal à plumes et armé de dents acérées.

« maladie de l'Afrique du nord ou du Proche­ Orient; si on découvre d'autres squelettes pré­ sentant les mêmes lésions, il faudra admettre que la lèpre existait déjà à l'état endémique en Angleterre dès les premiers siècles de notre ère.

Amours paysannes Les idées toutes faites et mal fondées sur les sociétés et les civilisations sont une des cibles habituelles de la collection « Archives », chez Gallimard, qui vise à reprendre les faits dans leur réalité pour retrouver, à partir d'une minutieuse enquête, ce •que pensaient, croyaient, voulaient nos aïeux.

Ainsi, l'amour rural cons­ titue-t-il un sujet exemplaire qui mérite d'être étudié à partir de données scientifiques, la dé­ mographie par exemple, et de données littéraires et historiques.

C'est ainsi que Jean-Louis Flan­ drin propose, dans la collection, un intéressant ouvrage sur Les amours paysannes (xv1•-xiX'' siècle), qui est une mine de renseignements sur les mœurs du passé.

Il y a souvent plus de romantisme qu'on ne le suppose dans les amours paysannes, volontiers caricaturées depuis Molière par les gens de la ville qui ne les connaissent guère.

On n'a pas honte de ses sentiments, seraient-ils emportés.

Et c'est un cadre de règles précises qui enferme les jeunes gens, et surtout les filles, dans des limites à ne pas franchir.

Toute la communau­ té est là pour y veiller.

Mais cette communauté sait bien qu'il y a des nécessités à la nature.

De là, dans presque toutes les régions -de France, de véritables organisations de rencontre entre garçons et filles qui permettent, dans un jen assorti de convenances, de choisir son parte­ naire, de se faire remarquer, de l'aguicher, de manifester sa bonne volonté à l'égard de l'autre.

Ainsi étaient les « file ries » en Bretagne, veillées destinées à promouvoir le flirt légal; ainsi encore les veillées où l'on cassait les noix dans certai­ nes régions des Alpes.

Plus osées étaient les prati•ques habituelles des Vendéens qui organi­ saient des foires aux filles.

Dans le pays d'Oc, il existait une « nuit d'essai ».

Dans d'autres régions, les amoureux étaient invités à parta­ ger la même couche durant une nuit, à condition de rester prudes.

Cette sexualité socialisée est à l'inverse de ce qu'on entend parfois dire sur le sujet.

La population rurale, qui passait pour rustre, avait aussi ses idées sur l'amour.

Il semblerait d'après l'auteur, qu'une forte pres­ sion religieuse a pu, dans la première moitié du xvni" siècle, imposer en règle générale la chasteté pré-conjugale.

Celle-ci aurait été moins évidente au xvn• siècle et au cours du xv1n• siècle finissant.

Le livre de poche des •Sorcières Ce qu'on appelle la sorcellerie est un phéno­ mène qui a été bien étudié, en général, dans les sociétés traditionnelles.

On avait un peu laissé jusqu'ici cet as·pect singulier de l'acti­ vité sociale dans nos sociétés occidentales pour ne retenir que l'aspect juridique du problème, à travers les procès intentés par les inquisiteurs aux sorciers et aux sorcières ou aux malheureux réputés tels.

On s'intéresse davantage mainte­ nant aux cas humains que représente la sorcel­ lerie.

Un ouvrage très curieux y aide.

Le marteau des sorcières, d'Henri lnstitoris et Jacques Sprenger, a été publié en Allemagne à la fin du xve siècle.

C'était le liv're de poche de l'Inquisition, le manuel du parfait chasseur de diableries.

De nombreuses rééditions en fu­ rent faites par la suite.

Une traduction vient d'en être publiée chez Plon par les soins d'Ar­ mand Danet.

On est stupéfait.

Existe-t-il une plus hallucinante description d'un monde dé­ traqué ? L'office des ténèbres •qu'y célèbrent les auteurs est celui de la folie, des instincts, de la démesure et surtout de la peur.

C'est une peur ancestrale primitive, charnelle.

On a du mal à se défendre de l'envoûtement morbide que suscite cette litanie démentielle dont le thème sans cesse repris est le sexe.

A ce niveau, l'ob­ session devient une brûlure insupportable.

On pénètre dans une sorte d'univers onirique, plein de sang, d'orgies, de meurtres rituels, de profanations.

C'est la grande fête démoniaque, un folklore débridé, une nuit de Walpurgis qui n'en finit pas.

Ce catalogue de l'obsession sexuelle est une perpétuelle dénonciation de la femme, image du mal, possédée des démons, fornicatrice et toujours malfaisante.

La torture aidant, toutes les suspectes arrêtées finissent par avouer n'im­ porte quel crime.

Cela rassure la conscience du juge qui veut être certain d'être l'instrument de la vengeance divine.

Ce qui est terrible et ce qui apparaît clairement, c'est qu'il projette surtout ses propres angoisses sur des malheu­ reuses,· à demi inconscientes des faits qu'on leur reproche et qui tentent aussi d'échapper à leur sort en faisant appel parfois, en effet, à des prati•ques peu orthodoxes sans doute mais qui n'ont rien à voir avec les démons.

Le mar­ teau des sorcières dépasse ce qu'il pourrait sembler être d'abord, un répertoire de la démo­ nologie courante il est essentiellement le reflet d'une société qui tente de régler ses pro­ pres comptes avec elle-même en envoyant au bûcher les victimes qu'elle a suscitées.

On assiste à une entreprise d'autodestruction, à un véritable suicide collectif qui, afin de jus­ tifier les responsables, accable les innocents de fautes qu'ils n'ont jamais commises et qu'ils ne pouvaient pas commettre.. »

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