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D u citoyen celle d'Aaron, qui était sacrificateur; mais sur celle de Moïse, qui ét,ait u n prince séculier, tenant en main l'épée de la justice.

Publié le 01/10/2013

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D u citoyen celle d'Aaron, qui était sacrificateur; mais sur celle de Moïse, qui ét,ait u n prince séculier, tenant en main l'épée de la justice. E n l'Epître aux Romains, XIII : Que toute personne soit sujette a ux puissances supérieures; car i l n y a ,point de puissance sinon de p ar Dieu, et les puissances q ui sont en E tat sont ordonnées de Dieu. I l s'ensuit que quiconque résiste à la puissance, résiste à l'ordonnance de D ieu et ceux q ui y résistent feront venir condamnation sur eux-mêmes, etc. Puis d onc que les puissances qui gouvernaient le m onde d u temps de saint Paul, étaient établies de Dieu, et que tous les rois d'alors exigeaient de leurs sujets une entière obéissance, il s'ensuit qu'une telle autorité est ordonnée de Dieu même. R~ndez-vous donc sujets à tout ordre humain (dit l'apôtre Pierre, 1 Epit. II, 13) p our l'amour de D ieu: soit au roi, comme à celui q ui est par-dessus les autres, soit a ux gouverneurs, comme à ceux q ui sont envoyés de p ar lui, p our exercer vengeance sur les malfaiteurs et à louange de ceux q ui f ont bien ; car telle est la volonté de Dieu. E t derechef Paul écrivant à Tite, III, 1 : A dmoneste-les, qu'ils soient soumis a ux principautés et puissances. À quels princes d onc? N'est-ce pas à ceux de ce temps-là qui exigeaient de leurs sujets une obéissance simple et absolue ? E t pour venir à l'exemple d u seigneur Jésus, à qui, par droit héréditaire, comme descendant de David, le royaume des Juifs était dû, il ne laissait pas, vivant en personne privée, de payer le t ribut à César, et de dire qu'il lui appartenait en effet. Rendez, dit-il, à César ce q ui appartient à César e t à Dieu ce q ui appartient à Dieu (Matth. XXII, 21). E t q uand ce grand sauveur a voulu agir en roi, il a bien témoigné par la majesté de ses commandements, qu'il demandait une obéissance tout entière : Allez, ditil à ses disciples, en la bourgade q ui est vis-à-vis de vous e t incontinent vous trouverez une ânesse attachée et son poulain avec elle ; détachez-les et me les amenez ; que si quelqu'un vous d it quelque chose, vous direz que le seigneur en a affaire. Il en use de la sorte en qualité de souverain et de roi des Juifs. O r, quel empire y a-t-il plus absolu que celui où l'on peut ôter à u n sujet son bien propre, sans alléguer d'autre prétexte que cette raison, le seigneur en a affaire ? Les passages de l'ancien testament ne sont pas 575 Hobbes moins évidents sur ce,tte question, Deut. V, 2 7 : Approche-toi, et écoute tout ~e que l'Eternel notre Dieu dira, puis t u nous rediras tout ce que l'Eternel notre Dieu t'aura dit, et nous lëcouterons et le ferons. C e m ot de t out exprime une entière obéissance : derechef le peuple parlant à Josué, dit : T out ce que t u nous as commandé, nous le ferons, et partout où tu nous enverras, nous irons. Tout ainsi que n,ous avons obéi à Moïse, ainsi t'obéironsnous; seulement que l'Eternel ton Dieu soit avec toi, comme i l a été avec Moïse. Tout homme q ui rebellera à ton commandement, et n 'obéira p oint à tes paroles en t out ce que t u commanderas, sera mis à mort Qos. 1, 16). La parabole de l'épine contenue au chap. IX des Juges ne doit pas être oubliée : E n après tous les arbres dirent à lëpine, viens çà, toi, et règn,e sur nous. E t l ëpine répondit aux arbres : si c'est en sincérité que vous me consacrez roi sur vous, venez et vous retirez sous mon ombre, sinon que le feu sorte de l'épine, et dévore les cèdres d u Liban. Desquelles paroles le sens est, qu'il faut acquiescer à ce que disent ceux que nous avons établis sur nous pour rois légitimes, si nous ne voulons être consumés par l'embrasement d'une guerre civile. Mais, la puissance royale est plus particulièrement décrite de Dieu même, parlant par la bouche de Samuel son prophète : Déclare au peuple, comment le roi q ui régriera sur eux les traitera, etc. Ce sera ici le traitement que vous fera le roi q ui régriera sur vous. I l prendra vos fils et les ordonnera sur ses chariots, etc. I l prendra aussi vos filles p our en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères. I l prendra aussi vos champs, vos vign,es et vos lieux où sont vos bons oliviers, et les donnera à ses serviteurs, etc. (1 Sam. VIII). N'est-ce pas là une puissance bien absolue ? Et toutefois, c'est là une description que Dieu fait des droits de la royauté. Il semble que personne n'était exempt de cette parfaite obéissance; n on pas même le souverain sacrificateur, d ont la charge était parmi les Juifs si éminente. Car, en cet endroit, o ù le roi Salomon parle au sacrificateur Abiathar de cette façon impérieuse : V a-ten en H anathoth en ta possession, car t u es h omme digrie de m ort; toutefois j e ne te ferai p oint m ourir ce jourd'hui, d'autant que tu as p orté l'arche du Seigrieur l'Eternel devant D avid 576 D u citoyen mon père, et d'autant que tu as été affiigé en tout ce en quoi mon père a été affiigé. Ainsi Sçdomon débouta Abiathar à ce q u'il ne f ût plus sacrificateur de l'Eternel (I Rois. II, 26). N ous ne remarquons pas que cette action ait été déplaisante à Dieu, Salomon n 'en est point repris et nous ne lisons p oint qu'alors D ieu t émoignât de ne pas agréer cette sacrée et royale personne, à q ui i l départait si libéralement les dons d 'une sagesse extraordinaire. CHAPITRE XII Des causes internes d'où peut venir la désunion de la société civile. 1. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer qu'il appartient à chacun de juger de ce qui est bien, o u de ce qui est mal. II. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer que les sujets peuvent faillir en obéissant à leurs princes. III. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer qu'il doit être permis de tuer u n tyran. IV. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer que même ceux qui o nt la puissance souveraine sont sujets aux lois civiles. V. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer que l'autorité souveraine peut être partagée. V1. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer que la foi et la sainteté ne peuvent pas être acquises par étude et par raisonnement, mais qu'elles sont infuses et inspirées toujours d 'une façon surnaturelle. VII. Q ue c'est une opinion séditieuse d'estimer que chaque particulier a la propriété de son bien, o u u ne seigneurie absolue. VIII. Qu'ignorer la différence qu'il y a entre le peuple et la multitude, dispose les esprits à la sédition. IX. Q ue de trop grandes exactions d'argent, quoique justes et nécessaires, disposent à la sédition. X. Q ue l 'ambition dispose les esprits à la sédition. XI. Q ue l'espérance d u succès dispose à la sédition. XII. Q ue l'éloquence est la seule 577
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« Hobbes moins évidents sur ce,tte question, Deut.

V, 27 : Approche-toi, et écoute tout ~e que l'Eternel notre Dieu dira, puis tu nous rediras tout ce que l'Eternel notre Dieu t'aura dit, et nous lëcouterons et le ferons.

Ce mot de tout exprime une entière obéissance : dere­ chef le peuple parlant à Josué, dit : Tout ce que tu nous as commandé, nous le ferons, et partout où tu nous enverras, nous irons.

Tout ainsi que n,ous avons obéi à Moïse, ainsi t'obéirons­ nous; seulement que l'Eternel ton Dieu soit avec toi, comme il a été avec Moïse.

Tout homme qui rebellera à ton commandement, et n 'obéira point à tes paroles en tout ce que tu commanderas, sera mis à mort Qos.

1, 16).

La parabole de l'épine contenue au chap.

IX des Juges ne doit pas être oubliée : En après tous les arbres dirent à lëpine, viens çà, toi, et règn,e sur nous.

Et lëpine répondit aux arbres : si c'est en sincérité que vous me consacrez roi sur vous, venez et vous retirez sous mon ombre, sinon que le feu sorte de l'épine, et dévore les cèdres du Liban.

Desquelles paroles le sens est, qu'il faut acquiescer à ce que disent ceux que nous avons établis sur nous pour rois légitimes, si nous ne voulons être consumés par l'embrasement d'une guerre civile.

Mais, la puissance royale est plus particulièrement décrite de Dieu même, parlant par la bouche de Samuel son prophète : Déclare au peuple, comment le roi qui régriera sur eux les traitera, etc.

Ce sera ici le traitement que vous fera le roi qui régriera sur vous.

Il prendra vos fils et les ordonnera sur ses chariots, etc.

Il prendra aussi vos filles pour en faire des parfumeuses, des cuisinières et des boulangères.

Il prendra aussi vos champs, vos vign,es et vos lieux où sont vos bons oliviers, et les donnera à ses serviteurs, etc.

(1 Sam.

VIII).

N'est-ce pas là une puissance bien absolue ? Et toutefois, c'est là une description que Dieu fait des droits de la royauté.

Il semble que personne n'était exempt de cette parfaite obéis­ sance; non pas même le souverain sacrificateur, dont la charge était parmi les Juifs si éminente.

Car, en cet endroit, où le roi Salomon parle au sacrificateur Abiathar de cette façon impé­ rieuse : Va-ten en Hanathoth en ta possession, car tu es homme digrie de mort; toutefois je ne te ferai point mourir ce jourd'hui, d'autant que tu as porté l'arche du Seigrieur l'Eternel devant David 576. »

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