de Sa Majesté, qu'il ne prenait conseil de personne, et ne faisait jamais rien à sa guise : ce qui résultait de ce qu'il procédait à l'inverse de ce qu'on vient de dire.
Publié le 01/10/2013
Extrait du document
«
XXIV
POURQUOI LES PRINCES D'ITALIE
ONT PERDU LEURS ÉTATS
Les choses écrites ci-dessus, sagement observées, font paraître
ancien un prince nouveau, et le rendent tout d'un coup plus
assuré et plus ferme dans l'État que s'il y était anciennement
établi ; car un prince nouveau est beaucoup plus observé en ses
actions qu'un prince héréditaire : et quand elles sont reconnues
méritoires, elles conquièrent beaucoup plus les hommes et les
attachent beaucoup plus que l'antiquité du sang.
Car les
hommes sont beaucoup plus saisis par les choses présentes que
par celles du passé, et quand dans les présentes ils trouvent le
bien, ils en jouissent et ne cherchent rien d'autre ; et même ils
feront tout pour le défendre pourvu que dans les autres choses
il ne se manque pas à lui-même.
Et ainsi il aura double gloire :
d'avoir donné commencement à une monarchie nouvelle, et de
l'avoir parée et l'avoir fortifiée de bonnes lois, de bonnes armes,
de bons amis
24
et de bons exemples ; comme celui-là a double
honte, qui, né prince, par son peu de sagesse l'a perdue.
Et si l'on considère ces souverains qui de notre temps, en
Italie, ont perdu leurs États, comme le roi de Naples, le duc de
Milan et autres, on trouvera chez eux, d'abord, un commun
défaut quant aux armes, pour les raisons que plus haut on a
tout au long exposées ; ensuite on verra tel d'entre eux, ou qui
aura eu ses peuples hostiles, ou s'il a eu le peuple ami, qui
n'aura pas su s'assurer des grands ; car sans ces défauts, on ne.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- J.-J. Rousseau écrit dans sa troisième « Lettre à M. de Malesherbes » : « L'or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon coeur; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m'environnaient, l'étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d'observation et d'admiration : le concours de tant d'objets intéressants qui se disput
- Commentez et discutez ce jugement d'André Gide : «J'ai écrit, et suis prêt à récrire encore, ceci qui me paraît d'une évidente vérité : «C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature.»Je n'ai jamais dit ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne littérature qu'avec les mauvais sentiments. J'aurais aussi bien pu écrire que les meilleures intentions font souvent les pires oeuvres d'art et que l'artiste risque de dégrader sont art à le vouloir édifiant.» (Journal, 2 se
- Discours en guise de réponse à un maire qui vient de prononcer une allocution de félicitations à l'occasion de noces d'or
- Le héros d'un roman de Virginia Woolf, Orlando, un jeune aristocrate de l'époque élisabéthaine, épris de littérature, invite dans sa riche demeure ancestrale un poète qu'il admire. Comme cette compagnie le change de celle des gentilshommes « au corps vif et hardi, mais à l'esprit paresseux et couard » ! Le nouveau venu, par ses bizarreries, ses paradoxes, ses impertinences, réveille l'antique demeure assoupie, enchante et affole son hôte, qui en vient à penser qu'il a introduit chez lu
- « C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature. Je n'ai jamais dit, ni pensé, qu'on ne faisait de la bonne littérature qu'avec les mauvais sentiments. » André Gide, Journal. Commentez cette citation.