Et elle lui présenta le pot de fleurs.
Publié le 12/04/2014
Extrait du document
«
En s'efforçant de garder tous ces conseils en mémoire, Harry prit une pincée de poudre de
cheminette et s'approcha du feu.
Il inspira profondément, jeta la poudre dans l'âtre et fit un pas en
avant.
Les flammes n'étaient pas plus chaudes qu'une brise tiède.
Il ouvrit la bouche pour donner
l'adresse et avala aussitôt un nuage de cendres.
—Che...
che...
min de...
Tra...
verse, balbutia-t-il en toussant.
Il eut alors l'impression d'être aspiré dans un tourbillon géant.
Il lui sembla qu'il tournait sur lui-
même à toute vitesse dans un grondement assourdissant.
Il essaya de garder les yeux ouverts,
mais les flammes vertes qui dansaient devant ses yeux lui donnaient mal au cœur...
Son coude
heurta quelque chose de dur et il colla ses bras le long du corps en continuant de tourner, tourner,
tourner...
A présent, c'était comme si des main s glacées le giflaient à toute volée...
Il entrouvrit
les yeux derrière ses lunettes et vit défiler un flot indistinct d\
e cheminées qui lui laissaient
apercevoir en un éclair des maisons inconnues...
Les sandwiches au bacon remuaient
dangereusement dans son estomac...
Il referma les yeux, espérant de toutes ses forces que tout
s'arrête enfin...
et tomba tête la première sur un sol de pierre froide en sentant ses lunettes se
briser sous le choc.
Meurtri, étourdi, couvert de suie, il se releva précautionneusement en maintenant ses lunettes
cassées contre son nez.
Il n'y avait personne autour de lui et il n'avait aucune idée de l'endroit où
il avait atterri.
Il se trouvait au milieu d'un foyer de cheminée, dans un endroit mal éclairé
qui paraissait être une grande boutique de sorcier...
mais rien de ce qui était exposé là n'avait la
moindre chance de jamais figurer sur une liste de fournitures du collège Poudlard !
Dans une vitrine proche, il y avait une main desséchée posée sur un coussin, un jeu de cartes
tachées de sang et un gros œil de verre.
Des masques sinistres accrochés aux murs semblaient
jeter des regards sournois, un assortiment d'ossements humains était disposé sur le comptoir et
toutes sortes d'instruments pointus et rouilles pe ndaient du plafond.
Pire encore, la rue étroite et
sombre que Harry apercevait de l'autre côté de la vitrine n'avait strictement rien à voir avec le
Chemin de Traverse.
Il fallait sortir d'ici le plus vite possible.
Le nez toujours douloureux après sa chute,\
Harry se
glissa silencieusement vers la porte de la boutique.
Il n'était encore qu'à mi-chemin lorsqu'il
aperçut à travers la vitrine deux silhouettes qui s'apprêtaient à entrer.
Or, l'un des deux arrivants
était la dernière personne qu'il aurait voulu rencontrer dans l'état où il se trouvait—égaré, couvert
de suie et les lunettes cassées : il s'agissait en effet de Drago Malefoy.
Harry jeta un bref coup d'œil autour de lui et repéra une grande armoire noire à sa gauche.
Il se
précipita à l'intérieur et referma les portes sur lui en laissant une mince ouverture à travers
laquelle il pouvait voir ce qui se passait dans la boutique.
Quelques in\
stants plus tard, une cloche
sonna et Malefoy entra.
L'homme qui le suivait ne pouvait être que son père.
Il avait le même visage au teint pâle et au
nez pointu, les mêmes yeux gris et froids.
Mr Malefoy traversa la boutique, en jetant un regard
nonchalant sur les objets exposés, et agita une clochette posée su\
r le comptoir.
—Ne touche à rien, Drago, dit-il en se tournant vers son fils..
»
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