Évolution récente de l'espérance de vie en France
Publié le 14/12/2011
Extrait du document
Un article récent publié par l'Institut National d'Etudes Démographiques apporte quelques indications intéressantes - et parfois inattendues - sur l'évolution de la mortalité en France depuis la dernière guerre; voici les points essentiels que l'on peut retenir :
- D'abord, et ceci était prévisible étant donné les progrès de la médecine et l'amélioration d'ensemble des conditions de vie, on constate un recul de la mortalité générale, ce qui entraîne un allongement sensible de l'espérance de vie à la naissance : celle-ci passe, pour les hommes, d'environ 60 ans en 1946 à 67,7 ans en 1966-1970 et 69,7 en 1977, tandis que pour les femmes elle passait aux mêmes dates d'environ 65,4 à 75,2 et 7,7,9 ans.
«
Quelques données
sur la démographie
des pays
du Maghreb
Selon les estimations rétrospectives des Nations
Unies, il n'aura fallu que 25 ans (1955-1980) pour
que la population du Maroc passe, en chiffres
ronds
de 10 à 20 millions d'habitants, et à peine
plus, de 27 ans, pour que celle de l'Algérie, malgré
la guerre et le départ de plus d'un million de Fran
çais, passe de 9 à 18 millions d'habitants (1952- 1979).
Compte tenu de l'accroissement plus lent de la population de la Tunisie, passée de 3,5 millions
d'habitants en 1950 à 6,3 millions en 1980, la
population totale des trois pays d'Afrique du
Nord aura également doublé en
27 ans : 22,6 mil
lions d'habitants en 1953, 45,2 millions en 1980.
En extrapolant ce mouvement, c'est en 1986 que la
population du Maghreb dépasserait celle de la
France, autour de
55 millions.
La connaissance de la population actuelle de
l'Afrique du Nord et de son évolution est meil
leure que celle d'autres pays de développement
comparable, quoique encore très incomplète.
Aucun des trois pays d'Afrique du Nord
n'a'd'étiit civil exhaustif : on estime par exemple qu'en Algé
rie les trois-quarts des décès sont enregistrés, et moins encore au Maroc.
Il apparaît toutefois nettement que
les 3 pays du
Maghreb offrent une situation démographique
préoccupante car, à une mortalité qui a sensible
ment décru s'oppose une importante fécondité
ce qui entraîne un accroissement très rapide de la
population, les problèmes se posent toutefois avec
un peu moins d'acuité pour la Tunisie -et c'est
heureux pour elle car des 3 pays elle est celui dont
les possibilités naturelles semblent les moins favo rables -elle est d'ailleurs le pays qui semble avoir le mieux pris conscience de la gravité de la situa
tion.
Pour autant qu'on puisse en juger la fécondité
est élevée
ce qui s'explique en partie parce que,
comme dans beaucoup de pays musulmans les jeunes filles se marient très tôt, et de ce fait les taux
de natalité réels se situent encore entre 45 et 50 pour 1 000 en Algérie et au Maroc, à 35 pour 1 000 en Tunisie.
Les taux de mortalité sont de l'ordre de 10/1000 en Tunisie et de 14/1000 en Algérie et au Maroc;
chiffres d'ailleurs relativement élevés pour des
pays qui comptent beaucoup de jeunes
(45% des Tunisiens, 46 % des Marocains et 48 % des Algé
riens ont moins de 15 ans) il est vrai que, même s'il
a baissé de moitié en un quart de siècle le taux de
mortalité infantile est encore d'environ 10 pour 1000.
On
ne connaît que très mal l'importance relative des différentes causes de décès, mais il est clair que
millions d'hab.
Evolution de la population
millions
d'hab.
au Maghreb
les principaux progrès médicaux mis en œuvre ont
fait régresser principalement les maladies infec
tieuses et celles des systèmes digestifs et respira
toires.
Une des caractéristiques particulières des
pays du Maghreb est la surmortalité féminine qui
se constate jusqu'à 35 ans et que l'on attribue à
l'âge adulte aux risques de la grossesse et de l'ac
couchement (en
1970 en Algérie, 12% seulement des accouchements avaient lieu en milieu hospita
lier), mais aussi, pour les âges plus jeunes, à une
moindre considération traditionnelle pour les petites filles que pour les petits garçons.
Malgré tout, l'espérance de vie à la naissance a
augmenté
de 40 %depuis 1950 et elle est de 56 ans
en Tunisie et en Algérie, un peu moins au Maroc, ce qui fait que la population du Maghreb a, dans
son ensemble, un taux d'accroissement naturel de
3,1 %, elle devrait donc doubler en 23 ans.
Evidemment l'émigration peut atténuer et atté
nue cette pression démographique, encore faut-il
trouver des pays d'accueil.
Le gouvernement Tunisien a obtenu quelques
résultats quant au retard de l'âge du mariage et
depuis
1973, il existe en Tunisie un Office national
du planning familial dont les efforts ont permis de
limiter le taux annuel d'accroissement de la popu
lation à 2,3 % (contre 3 % au Maroc et 3,2 % en
Algérie).
L'Algérie et
le Maroc n'ont pratiquement rien
fait dans ce sens, il est vrai que la rivalité politique
qui existe entre ces 2 pays n'est pas faite pour inci
ter leurs gouvernements à préconiser des mesures
qui pourraient
les amener à ne plus " faire le poids » en face de l'adversaire..
»
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