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GLOSSAIRE de PHILO

Publié le 12/11/2016

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AUTORITÉS. — On appelait « autorités » (au pluriel) la Bible, les Évangiles, les Actes des apôtres, les écrits des Pères de l’Église, etc. Jusque très avant dans le XVIIe siècle, il était interdit de professer une thèse scientifique qui fût en désaccord avec ces textes. Par exemple, Galilée fut condamné parceque sa thèse (celle de Copernic, qu’il avait reprise) se trouvait en contradiction avec un passage d’une lettre de saint Paul. A noter que les écrits d’Aristote furent considérés, à partir du XIIIe siècle, comme « faisant autorité », à l’égal des textes sacrés.

 

BALISTIQUE. — Courbe balistique : Se dit d’une courbe qui est analogue à celle d’un projectile (d’un obus, par ex., ou d’une balle de fusil).

 

CAUSE. — Ce mot, communément employé dans la conversation courante, ne doit pas nous faire illusion. L’utiliser, soit ! Mais ne pas en être dupe. Pris à la rigueur, il signifierait : ce qui engendre un effet sans être engendré soi-même. Une sorte de « commencement premier ». Malebranche dira très justement : « Dieu seul est cause ». (Consulter Ed. Goblot, Logique, pour l’examen critique de ce terme, dont l’emploi, en philosophie des sciences, est souvent impropre, même au sens d’antécédent constant : car un phénomène résulte presque toujours d’un ensemble de conditions dont chacune est nécessaire, dont aucune n’est suffisante)...

 

CAUSES SECONDES. — Expression vieillie. On s’en servait autrefois pour désigner les raisons intelligibles des phénomènes, par opposition à « cause première » (cette cause première étant Dieu).

 

CONCEPT. — Idée abstraite et générale. Concept s’emploie surtout pour une idée (abstraite et générale) appartenant aux sciences, aux disciplines diverses. On dira : le concept de Vertébré, de triangle, de démocratie, de nombre, etc... Il semblerait, au contraire, bizarre de dire : le concept de maison, d’encrier, de chapeau, etc., même si l’on peut avoir de ces objets une idée générale.

 

CONSTATIF. — Mot (adj.) employé volontiers par A. Lalande. De constater, par opposition à « expliquer », à « juger (favorablement ou défavorablement) ».

 

CONTINGENT. — C’est ce qui pourrait arriver ou ne pas arriver, ce qui aurait pu ne pas arriver. Par opposition à « nécessaire ».

 

CONTRADICTOIRES. — En logique, se dit de propositions telles que, si l’une est vraie, l’autre est nécessairement fausse. Et inversement. Ne pas confondre avec contraires. Deux propositions peuvent être contraires, sans être contradictoires.

 

COSMOS. — Le sens premier de ce mot est ordre, harmonie, beauté (cf. produits cosmétiques). De là, on a passé à l’idée du Monde. Notez que le latin mundus a, lui aussi, le même sens premier. [cf. le vieil adjectif français mondé, participe passé du verbe monder : purifier, nettoyer... 

GLOSSAIRE

Explication de quelques termes philosophiques employés au cours de nos exposés

ABSTRAIT. — Abstraire, c’est considérer, dans un objet, un de ses caractères, une de ses propriétés. Quand on dit qu’un fait scientifique est abstrait qu'il est une abstraction, cela signifie tout simplement que l'on ne retient — à un certain point de vue — qu’un caractère. Ex. : la masse, un vertébré, un mammifère, etc.

 

AGNOSTIQUE. — Mot très fréquemment employé, de nos jours, pour désigner quelqu’un qui n’a aucune croyance religieuse. Les mots athée ou libre-penseur avaient pris, à l'usage, le sens d’une sorte d’hostilité à l’égard des croyances, nuance qui n’existe pas dans le mot agnostique.

 

ANAIMES. — Se disait des animaux que l’on jugeait privés de sang (an-aimos).

 

ANIMISME. — Tendance à loger une âme là où, normalement, il ne saurait y en avoir. Considérer tout, dans la nature comme vivant et « intentionné ».

 

ANTHROPOMORPHISME. AUTOMORPHISME. — Anthropomorphisme s’est dit, primitivement, de l’erreur qui consiste à prêter à Dieu une forme humaine. Par extension, signifie que l'on prête des sentiments, des volontés, des intentions, etc. (comme en aurait un être humain) à des animaux, voire à des objets. L’automorphisme (mot forgé par Spencer) consiste plus précisément à supposer, chez des êtres différents de nous des états d’esprit analogues aux nôtres. Par ex. : prêter à un enfant les raisonnements d’un adulte, à un sauvage ceux d’un être civilisé, etc.

CYBERNÉTIQUE. — Désigne, de nos jours, un ensemble de recherches ou de techniques ayant pour but l’invention et la construction d’automates (machines à calculer, Robots, etc.).

 

DÉCISOIRE (adj.). — Se dit d’une proposition que l’on décide d’adopter par commodité (sans qu’elle s’impose nécessairement). Ne pas confondre avec décisif !

 

DÉTOUR (Tests de détour). — Expression désignant, d’une façon très générale, des expériences de psychologie animale où le sujet, pour parvenir à ce qu’il convoite, doit procéder indirectement. Ce peut être un détour de cheminement, au sens propre ; mais ce peut être aussi, au sens figuré, aller par ex. chercher des jetons pour obtenir une friandise, etc. Bref, un moyen détourné, pour l’animal, de réaliser ce qu’il désire. (Cf. P. Guillaume, Psych. animale, chez A. Colin).

 

DIACHRONIQUE (adj.). — Utilisé surtout par Jean Piaget. Désigne, de façon assez commode tout effort d’explication ou d’investigation qui tient compte d’un déroulement, d’une évolution dans le temps (Grec : dia, à travers le long de... Chronos = le temps).

 

DIFFÉRENTIEL (adj.). — Psychologie différentielle. Expression employée par d’assez nombreux auteurs pour désigner la psychologie particulière d'un individu. Par opposition à une étude générale des phénomènes psychologiques.

 

DISCOURS. — En philosophie, a souvent le sens (étymologique) de ce qui est discursif : expression et développement de la pensée par des mots. Des mathématiciens (ou Physiciens) contemporains diront que telle théorie ne peut adopter le « discours » pour s’énoncer (mais seulement des formules, des équations). La logistique (voir plus loin, ce terme) est également un moyen d’éviter les ambiguïtés du langage.

 

EMPIRIQUE. — Vient du grec empéiria = expérience. S’est dit, d’abord, d’une École médicale (IIe-IIIee siècle après J. C.) qui préférait l’expérience clinique aux théories. S’est opposé, par la suite, à « rationnel ». L'empirisme désigne, en particulier, une théorie qui n’admet pas de principes rationnels innés ou a priori. On a glissé, de là, vers l’acception (moderne) concernant un esprit qui se contente de l’expérience. Le mot est parfois pris en mauvaise part. Il est d’ailleurs assez équivoque. Tout dépend du contexte.

 

Quant à l'intuition empirique, c’est une constatation que peut .faire n’importe qui, sans s’appuyer sur une connaissance scientifique.

 

ESSENCE. — Ce qui est considéré comme constituant le fond de l’être ; ce qui constitue la nature d’un être. L’essence se distingue de l’existence, comme le rationnel se distingue des données de l’expérience.

« 310 AUT ORITÉS.

-On appelait «autorités » (au pluriel) la Bible, les Évangil es, les Actes des apôtre s, les écrits des Pères de l'Égli se, etc.

Jusque très avant dans le XVII• siècle, il était interdit de prof esser une thèse scientifique qui fût en désaccord avec ces textes.

Par exem ple, Galilée fut condamné parceque sa thèse (celle de Copernic, qu'il avait reprise) se trouvait en contradiction avec un passage d'une lettre de saint Paul.

A noter que les écrits d'Aristote furent considérés, à partir du XIII • siècl e, comme " fa isant autorité », à l'é gal des textes sacr és.

BALISTIQUE.

-Courbe balistique : Se dit d'une courbe qui est analogue à celle d'un projectile (d'un obus, par ex., ou d'une balle de fusil).

CAUSE.

-Ce mot, communément employé dans la conver­ sation courante, ne doit pas nous faire illusion.

L'utiliser, soit J Mais ne pas en être dupe.

Pris à la rigueur, il signifierait : ce qui engendre un effet sans être engendré soi-même.

Une sorte de « commencement premier ».

Malebranche dira très justement : " Dieu seul est cause ».

(Consulter Ed.

Goblot, Logique, pour l'examen critique de ce terme, dont l'emploi, en philosophie des science s, est souvent impropre, même au sens d'antécédent constant : car un phénomène résulte presque touj ours d'un ensemble de conditions dont chacune est nécessaire, dont aucune n'est suffisante) ...

CAUSES SECONDES.

-Expression vieillie.

On s'en servait autref ois pour désigner les raisons intelligibles des phénomènes, par opposition à «c ause première » (cette cause première étant Dieu).

CONCEPT.

-Idée abstraite et génér ale.

Concep t s' emploie surtout pour une idée (abstraite et général e) appartenant aux sciences, aux dis ciplines diverses.

On dira : le concept de Vertébré, de triangl e, de démocra tie, de nombre, etc ...

Il semblerait, au contrai re, bizarre de dire : le concept de maison, d'encrier, de chapeau, etc., même si l'on peut avoir de ces objets une idée général e.

CON STAT IF.

-Mot (adj.) employé volontiers par A.

Laland e.

De constater, par opposition à « expliquer », à «juger (favor ablement ou défavora blement) ».

CONTINGENT.

-C'est ce qui pourrait arriver ou ne pas arriver, ce qui aurait pu ne pas arriver.

Par opposition à « nécessaire ».

CONTRAD ICTOIRES.

-En logique, se dit de propositions telles que, si l'une est vraie, l'autre est nécessairement fausse.

Et invers ement.

Ne pas confondre avec contraires.

Deux propositions peuvent être contra ires, sans être contradi ctoires.

COSMOS.

-Le sens premier de ce mot est ordre, harmonie, beauté (cf.

produits cosmétiques) .

De là, on a passé à l'idée du ]�{onde.

Notez que le latin mundus a, lui aussi, le même sens premier.

[cf.

le vieil adjectif français mondé, participe passé du verbe monder : purifier, nettoyer ...

De l'orge monde].. »

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