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  J'ai chanté les feuilles, les feuilles d'or, et là poussaient des feuilles d'or ; J'ai chanté le vent, un vent vint là, qui dans les branches souffla.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

  J'ai chanté les feuilles, les feuilles d'or, et là poussaient des feuilles d'or ; J'ai chanté le vent, un vent vint là, qui dans les branches souffla. Au-delà du Soleil, au-delà de la Lune, l'écume était sur la Mer, Et près de la grève d'Ilmarïn poussait un Arbre d'or. Sous les étoiles du Soir éternel en Eldamar il brillait, En Eldamar près des murs de l'Elfique Tirion. Là, longtemps, les feuilles d'or ont poussé au long des années heureuses Tandis qu'ici, au-delà des Mers Séparatrices, coulent maintenant les larmes elfiques. Ô Lorien ! L'Hiver s'avance, le Jour nu et sans feuille ; Les feuilles tombent dans la rivière, la rivière s'écoule. Ô Lorien ! Trop longtemps suis-je restée sur ce rivage Et en une couronne évanescente ai-je tressé l'elanor d'or ; Mais si je devais maintenant chanter les navires, quel navire viendrait à moi ? Quel navire me porterait jamais au-delà d'une si vaste Mer ?   Aragorn arrêta son embarcation tandis que le navire-cygne l'accostait. La Dame termina son chant pour l'accueillir : -- Nous sommes venus vous faire d'ultimes adieux, dit-elle, et accompagner de nos bénédictions votre départ de notre pays. -- Quoique étant nos hôtes, dit Celeborn, vous n'avez pas encore pris de repas avec nous : nous vous invitons donc à un festin d'adieu, ici entre les eaux courantes qui vous emporteront loin de la Lorien. Le cygne continua lentement sa route vers l'appontement, et ils tournèrent leurs embarcations pour le suivre. Là, dans la dernière pointe d'Egladil, le festin d'adieu fut donné sur l'herbe verte ; mais Frodon mangea et but peu, vouant toute son attention à la beauté de la Dame et à sa voix. Elle ne lui paraissait plus dangereuse ou terrible, ni emplie d'un pouvoir secret. Elle lui paraissait déjà telle que les hommes voient encore parfois les Elfes des temps ultérieurs : présents, mais lointains, vision vivante de ce que le cours incessant du Temps a déjà laissé loin derrière lui.   Après avoir mangé et bu, ils étaient assis dans l'herbe ; Celeborn leur reparla de leur voyage et, levant la main, il désigna au sud les bois qui s'étendaient au-delà de la Langue de terre. -- En descendant le fil de l'eau, dit-il, vous verrez les arbres se raréfier, et vous arriverez dans un pays aride. À cet endroit, le Fleuve coule dans des vallées pierreuses entre des hautes landes jusqu'au moment où, après bien des lieues, il arrive à la haute île de Tindrock, que nous appelons Tol Brandir. Là, il entoure de ses bras les rives escarpées de l'île, et il tombe à grand fracas et avec beaucoup de fumée, par les cataractes de Rauros, dans le Nindalf, ou Platerrague dans notre langue. C'est une vaste région de marécages inertes, où la rivière devient tortueuse et se divise en de multiples bras. En cet endroit, l'Entallure afflue par de nombreuses bouches de la Forêt de Fangorn à l'ouest. Près de ce cours d'eau, de ce côté-ci du Grand Fleuve, s'étend le Rohan. De l'autre côté s'élèvent les collines désertes de l'Emyn Muil. Le vent souffle là de l'est, car elles donnent, par-dessus les Marais Morts et les Terres intermédiaires, sur Cirith Gregor et les portes noires de Mordor. « Boromir et ceux qui iront avec lui à la recherche de Minas Tirith feront bien de quitter le Grand Fleuve audessus de Rauros et de traverser l'Entallure avant qu'il ne rejoigne les marais. Ils ne devraient toutefois pas emonter ce cours d'eau trop loin, ni risquer de s'empêtrer dans la Forêt de Fangorn. C'est une région étrange, aintenant peu connue. Mais Boromir et Aragorn n'ont certainement pas besoin de cette mise en garde. -- Nous avons en effet entendu parler de Fangorn à Minas Tirith, dit Boromir. Mais ce que j'en ai entendu dire m'a paru relever pour la plus grande part des récits de bonne femme, tels qu'on en raconte aux enfants. Tout ce qui est au nord de Rohan est à présent pour nous si éloigné que la fantaisie peut s'y donner libre cours. Fangorn se trouvait jadis, à la lisière de notre royaume ; mais il y a aujourd'hui maintes vies d'hommes qu'aucun de nous ne l'a visitée, pour prouver ou infirmer les légendes qui ont été transmises des années lointaines. « J'ai moi-même été parfois en Rohan, mais je ne l'ai jamais traversé vers le nord. Quand j'y fus envoyé comme messager, j'ai pris par la Trouée près des contreforts des Montagnes Blanches, et j'ai traversé l'Isen et le lot Gris pour passer en Nordlande. Un long et fatigant voyage. J'ai estimé que cela faisait quatre cents lieues, et l me fallut des mois ; car je perdis mon cheval à Tharbad, en passant à gué le Flot Gris. Après ce voyage et la oute que j'ai faite avec cette Compagnie, je ne doute pas de trouver le moyen de traverser le Rohan et Fangorn ussi, au besoin. -- Dans ce cas, je n'ai rien à ajouter, dit Celeborn. Mais ne méprisez pas les traditions qui viennent des nnées lointaines : il arrive souvent que les vieilles femmes gardent en mémoire des choses qu'il fut autrefois écessaire aux sages de connaître.   Galadriel se leva alors de l'herbe ; prenant une coupe des mains de l'une de ses suivantes, elle l'emplit d'hydromel blanc et la tendit à Celeborn. -- Il est maintenant temps de boire la coupe de l'adieu, dit-elle. Buvez, Seigneur des Galadhrim ! Et que votre coeur ne soit pas triste, bien que la nuit doive suivre le jour et que déjà votre soir approche. Elle apporta ensuite la coupe à chaque membre de la Compagnie, l'invitant à boire en signe d'adieu. Mais uand ils eurent bu, elle leur ordonna de se rasseoir sur l'herbe, et des fauteuils furent installés pour elle et pour Celeborn. Ses suivantes se tinrent en silence à ses côtés, et elle considéra un moment ses invités. Enfin, elle reprit la parole : -- Nous avons bu la coupe de la séparation, dit-elle, et les ombres tombent entre nous. Mais avant votre départ, j'ai apporté de mon navire des présents que le Seigneur et la Dame des Galadhrim vous offrent maintenant en souvenir de la Lothlorien. Puis elle les appela l'un après l'autre. -- Voici le cadeau de Celeborn et de Galadriel au guide de votre compagnie, dit-elle à Aragorn. Et elle lui donna un fourreau fait spécialement pour son épée. Il était recouvert d'un entrelacs de fleurs et de euilles en argent et en or, et dessus étaient incrustées de nombreuses gemmes formant en runes elfiques le nom 'Anduril et le lignage de l'épée. -- La lame tirée de ce fourreau ne sera ni souillée ni brisée, même dans la défaite, dit-elle. Mais y a-t-il autre chose que vous désiriez de moi en ce moment de notre séparation ? Car les ténèbres vont couler entre nous, et il se peut que nous ne nous rencontrions plus jamais, si ce n'est loin d'ici sur une route qui n'a point de retour. Et Aragorn répondit : -- Madame, vous connaissez tout mon désir, et vous avez longtemps eu en garde le seul trésor que je cherche. Mais il n'est pas à vous pour me le donner, quand bien même vous le voudriez ; et ce n'est que par les ténèbres que je l'atteindrai. -- Mais peut-être ceci rendra-t-il votre coeur plus léger, dit Galadriel, car ce m'a été confié pour vous être remis si vous passiez par ce pays. Elle retira alors de son sein une grande pierre vert clair, montée dans une broche d'argent en forme d'aigle aux ailes éployées, et tandis qu'elle la tenait levée, la pierre étincelait comme le soleil à travers le feuillage printanier. -- Cette pierre, je l'avais donnée à ma fille Celebrian, et elle l'avait transmise à la sienne ; et maintenant elle vous échoit en signe d'espoir. En cette heure, prends le nom qui a été prévu pour toi, Elessar, pierre elfique de la maison d'Elendil ! Aragorn prit alors la pierre, et il agrafa la broche sur sa poitrine ; ceux qui le virent furent étonnés, car ils n'avaient pas remarqué jusqu'alors à quel point sa prestance était haute et royale, et il leur sembla que maintes années étaient tombées de ses épaules. -- Je vous remercie de vos dons, dit-il, ô Dame de Lorien, de qui naquirent Celebrian et Arwen, l'Étoile du Soir. Quelle louange pourrait être plus grande ? La Dame inclina la tête ; puis elle se tourna vers Boromir, et elle lui donna une ceinture d'or ; et à Merry et à Pippin elle offrit de petites ceintures d'argent, dont la boucle était une fleur d'or. À Legolas, elle donna un arc de la sorte qui était en usage chez les Galadhrim, plus long et plus fort que ceux de la Forêt Noire, et monté d'une corde de cheveux d'Elfe. Il était accompagné d'un carquois de flèches. -- Pour vous, petit jardinier et amateur d'arbres, dit-elle à Sam, je n'ai qu'un petit cadeau. Elle lui mit dans la main une petite boîte de simple bois gris, sans autre ornement qu'une seule rune d'argent sur le couvercle. -- Ceci représente un G pour Galadriel, dit-elle, mais ce peut aussi bien évoquer un jardin dans votre langue [13] . Il y a dans cette boîte de la terre de mon verger, et elle est sous l'influence de la bénédiction que Galadriel est encore en état de conférer. Cela ne vous gardera pas sur votre route et ne vous défendra contre aucun danger ; mais si vous la conservez et que vous revoyiez votre pays en fin de compte, peut-être y trouverez-vous votre récompense. Reverriez-vous tout stérile et devenu désert, il y aura peu de jardins en Terre du Milieu dont la floraison puisse rivaliser avec celle du vôtre, si vous y répandez cette terre. Vous vous rappellerez peut-être alors Galadriel, et vous aurez un aperçu de la lointaine Lorien, que vous n'avez vue que dans notre hiver. Car notre printemps et notre été sont passés, et nul ne les verra plus sur terre autrement que par le souvenir. Sam rougit jusqu'aux oreilles et murmura quelque chose d'insaisissable, tandis qu'il prenait la boîte et saluait de son mieux. -- Et quel cadeau un Nain demanderait-il aux Elfes ? demanda Galadriel, se tournant vers Gimli. -- Aucun, Madame, répondit Gimli. Il me suffit d'avoir vu la Dame des Galadhrim et d'avoir entendu ses douces paroles. -- Oyez, vous tous, Elfes ! s'écria-t-elle pour ceux qui l'entouraient. Que personne ne dise plus que les Nains sont cupides et malgracieux ! Mais, Gimli fils de Gloïn, vous désirez assurément quelque chose que je pourrais vous donner ? Nommez-le, je vous en prie ! Vous ne serez pas le seul invité à partir sans présent. -- Je ne désire rien, Dame Galadriel, dit Gimli, s'inclinant profondément et balbutiant. Rien, sauf peut-être - s'il m'est permis de demander, que dis-je, de nommer un seul fil de vos cheveux, qui surpassent l'or de la terre comme les étoiles surpassent les gemmes de la mine. Je ne demande pas un tel don. Mais vous m'avez ordonné de nommer mon désir. Il y eut un mouvement et des murmures d'étonnement chez les Elfes, et Celeborn regarda le Nain avec surprise, mais la Dame sourit : -- On prétend que l'art des Nains réside plutôt dans leurs mains que dans leur langue, dit-elle ; mais ce n'est pas vrai pour Gimli. Car nul ne m'a jamais présenté requête aussi hardie et pourtant aussi courtoise. Et comment refuserais-je, puisque je lui ai ordonné de parler ? Mais dites-moi, que feriez-vous de pareil don ? -- Je le chérirais, Madame, répondit-il, en souvenir des paroles que vous m'avez adressées lors de notre première rencontre. Et si jamais je retrouve les forges de mon pays, il sera monté dans un cristal impérissable pour demeurer un bien de ma maison et un gage de bonne volonté entre la Montagne et la Forêt jusqu'à la fin des temps. La Dame dénoua alors une de ses longues boucles et en coupa trois cheveux d'or, qu'elle mit dans la main de Gimli. -- Le don sera accompagné de ces mots, dit-elle. Je ne prédis rien, car toute prédiction serait à présent vaine : d'une part il y a les ténèbres, et de l'autre seulement de l'espoir. Mais si l'espoir n'avorte pas, je vous le dis, Gimli fils de Gloïn, vos mains déborderont d'or, et pourtant l'or n'aura aucune prise sur vous. -- Et vous, Porteur de l'Anneau, dit-elle, se tournant vers Frodon. J'en viens en dernier à vous, qui n'êtes pas le dernier dans ma pensée. Pour vous, j'ai préparé ceci. Elle éleva une petite fiole de cristal : celle-ci étincela comme elle la déplaçait, et des rayons de lumière blanche jaillirent de sa main : -- Dans cette fiole, dit-elle, est captée la lumière de l'étoile d'Eärendil, fixée dans des eaux de ma source. Elle brillera d'une lumière encore plus vive quand la nuit vous environnera. Qu'elle vous soit une lumière dans les endroits ténébreux, quand toutes les autres s'éteindront. Souvenez-vous de Galadriel et de son Miroir ! Frodon prit le flacon, et, comme celui-ci scintillait un moment entre eux, il la revit avec son port de reine, grande et belle, mais non plus terrible. Il s'inclina sans trouver aucune parole à prononcer.   La Dame se leva alors, et Celeborn les ramena à l'appontement. La lumière de midi s'étendait, jaune, sur l'herbe verte de la Langue, et l'eau scintillait d'argent. Tout fut enfin prêt. La Compagnie prit place dans les embarcations comme précédemment. Lançant des cris d'adieu, les Elfes de la Lorien les poussèrent avec leurs longues perches dans le courant de la rivière, et les eaux ondulantes les emportèrent lentement. Les voyageurs étaient assis sans bouger ni parler. Sur la rive verte à la pointe même de la Langue, la Dame Galadriel se tenait droite, seule et silencieuse. Comme ils passaient devant elle, ils se tournèrent pour la regarder s'éloigner lentement. Car c'est ainsi que la chose leur apparaissait : la Lorien glissait lentement en arrière, comme un brillant navire mâté d'arbres enchantés, en partance pour des rivages oubliés, tandis qu'ils étaient assis là impuissants à la lisière du monde gris et défeuillé. Pendant qu'ils regardaient, le Cours d'Argent se perdit dans les courants du Grand Fleuve, leurs barques virèrent, et ils partirent vivement en direction du sud. La forme blanche de la Dame ne tarda pas à devenir petite et lointaine. Elle brillait comme une fenêtre dans le soleil couchant sur une distante colline : cristal tombé au creux de la terre. Puis il parut à Frodon qu'elle levait les bras en un ultime adieu, et, lointain, mais d'une netteté perçante sur le vent qui les suivait, vint le son de sa voix qui chantait. Mais à présent, c'était dans l'ancienne langue des Elfes d'Outre-mer, et il ne comprenait pas les paroles ; belle était la musique, mais elle ne le réconforta pas. Cependant, comme il en va des mots elfiques, ceux-ci demeurèrent gravés dans sa mémoire, et longtemps après, il les traduisit de son mieux : le langage était celui du chant elfique, et il parlait de choses peu connues en Terre du Milieu.   Ai ! Laurië lantar lassi súrinen, Yéni unotimë ve rámar aldaron ! Yéni ve lintë yuldar avánier m ioromardi lisse-miruvóreva Andúnë pella, Vardo tellumar nu luini yassen tintilar i eleni ômaryo airetari-lirinen.   Si man i yulma nin enquantuva ?   An sí Tintallë Varda Oiolossëo va fanyar máryat Elentári ortanë ar ilyë tier undulávë lumbulë ; ar sindanóriello caita mornië i falmalinnar imbë met, ar hisië untúpa Calaciryo míri oialë.

« — Il estmaintenant tempsdeboire lacoupe del’adieu, dit-elle.

Buvez,Seigneur desGaladhrim ! Etque votre cœurnesoit pastriste, bienquelanuit doive suivre lejour etque déjà votre soirapproche. Elle apporta ensuitelacoupe àchaque membre delaCompagnie, l’invitantàboire ensigne d’adieu.

Mais quand ilseurent bu,elle leur ordonna deserasseoir surl’herbe, etdes fauteuils furentinstallés pourelleetpour Celeborn.

Sessuivantes setinrent ensilence àses côtés, etelle considéra unmoment sesinvités.

Enfin,elle reprit laparole : — Nous avonsbulacoupe delaséparation, dit-elle,etles ombres tombent entrenous.

Maisavant votre départ, j’aiapporté demon navire desprésents queleSeigneur etlaDame desGaladhrim vousoffrent maintenant ensouvenir delaLothlorien. Puis ellelesappela l’unaprès l’autre. — Voici lecadeau deCeleborn etde Galadriel auguide devotre compagnie, dit-elleàAragorn. Et elle luidonna unfourreau faitspécialement poursonépée.

Ilétait recouvert d’unentrelacs defleurs etde feuilles enargent eten or, etdessus étaient incrustées denombreuses gemmesformantenrunes elfiques lenom d’Anduril etlelignage del’épée. — La lametiréedecefourreau nesera nisouillée nibrisée, mêmedansladéfaite, dit-elle.

Maisya-t-il autre chose quevous désiriez demoi encemoment denotre séparation ? Carlesténèbres vontcouler entrenous, etil se peut quenous nenous rencontrions plusjamais, sice n’est loind’ici surune route quin’apoint deretour. Et Aragorn répondit : — Madame, vousconnaissez toutmon désir, etvous avezlongtemps euen garde leseul trésor queje cherche.

Maisiln’est pasàvous pour meledonner, quandbienmême vouslevoudriez ; etce n’est queparles ténèbres quejel’atteindrai. — Mais peut-être cecirendra-t-il votrecœurplusléger, ditGaladriel, carcem’a étéconfié pourvousêtre remis sivous passiez parcepays. Elle retira alorsdeson sein unegrande pierrevertclair, montée dansunebroche d’argent enforme d’aigle aux ailes éployées, ettandis qu’elle latenait levée,lapierre étincelait commelesoleil àtravers lefeuillage printanier.

— Cette pierre,jel’avais donnée àma fille Celebrian, etelle l’avait transmise àla sienne ; etmaintenant elle vous échoit ensigne d’espoir.

Encette heure, prends lenom quiaété prévu pourtoi,Elessar, pierreelfique dela maison d’Elendil ! Aragorn pritalors lapierre, etilagrafa labroche sursapoitrine ; ceuxquilevirent furent étonnés, carils n’avaient pasremarqué jusqu’alors àquel point saprestance étaithaute etroyale, etilleur sembla quemaintes années étaienttombées deses épaules. — Je vousremercie devos dons, dit-il, ôDame deLorien, dequi naquirent CelebrianetArwen, l’Étoiledu Soir.

Quelle louange pourrait êtreplus grande ? La Dame inclina latête ; puisellesetourna versBoromir, etelle luidonna uneceinture d’or ;etàMerry età Pippin elleoffrit depetites ceintures d’argent,dontlaboucle étaitunefleur d’or.ÀLegolas, elledonna unarc de la sorte quiétait enusage chezlesGaladhrim, pluslong etplus fortqueceux delaForêt Noire, etmonté d’une corde decheveux d’Elfe.Ilétait accompagné d’uncarquois deflèches. — Pour vous,petitjardinier etamateur d’arbres, dit-elleàSam, jen’ai qu’un petitcadeau. Elle luimit dans lamain unepetite boîtedesimple boisgris, sans autre ornement qu’uneseulerune d’argent surlecouvercle. — Ceci représente unGpour Galadriel, dit-elle,maiscepeut aussi bienévoquer unjardin dansvotre langue [13] . Il ya dans cette boîte delaterre demon verger, etelle estsous l’influence delabénédiction queGaladriel est encore enétat deconférer.

Celanevous gardera passurvotre route etne vous défendra contreaucun danger ; maissivous laconservez etque vous revoyiez votrepaysenfin decompte, peut-être ytrouverez-vous votre récompense.

Reverriez-vous toutstérile etdevenu désert,ilyaura peudejardins enTerre duMilieu dont la floraison puisserivaliser aveccelle duvôtre, sivous yrépandez cetteterre.

Vousvousrappellerez peut-être alors Galadriel, etvous aurez unaperçu delalointaine Lorien,quevous n’avez vueque dans notre hiver.

Car notre printemps etnotre étésont passés, etnul neles verra plussurterre autrement queparlesouvenir. Sam rougit jusqu’aux oreillesetmurmura quelquechosed’insaisissable, tandisqu’ilprenait laboîte et saluait deson mieux. — Et quelcadeau unNain demanderait-il auxElfes ? demanda Galadriel, setournant versGimli. — Aucun, Madame,réponditGimli.Ilme suffit d’avoir vulaDame desGaladhrim etd’avoir entendu ses douces paroles. — Oyez, voustous, Elfes ! s’écria-t-elle pourceuxquil’entouraient.

Quepersonne nedise plus quelesNains sont cupides etmalgracieux ! Mais,Gimli filsdeGloïn, vousdésirez assurément quelquechosequejepourrais vous donner ? Nommez-le, jevous enprie ! Vousneserez pasleseul invité àpartir sansprésent. — Je nedésire rien,Dame Galadriel, ditGimli, s’inclinant profondément etbalbutiant.

Rien,saufpeut-être – s’il m’est permis dedemander, quedis-je, denommer unseul filde vos cheveux, quisurpassent l’ordelaterre comme lesétoiles surpassent lesgemmes delamine.

Jene demande pasunteldon.

Mais vousm’avez ordonné. »

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