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Scène d'exposition : Du vent dans les branches de sassafras

Publié le 26/06/2014

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René de Obaldia est un poète, romancier et dramaturge français, né en 1918 à Hong-Kong. Il a écrit des textes dont le style mêle humour fantastique, de fantaisie et d'imagination. Il est membre de l'Académie française depuis 2000. La pièce Du vent dans les branches de sassafras est mise en scène pour la première fois en 1966, avec notamment Michel Simon dans le rôle de John-Emery. C’est un «western de chambre» qui met en scène une famille de fermiers pauvres du Kentucky. Dans l’extrait de la scène d’exposition étudié, nous essayerons de voir si les caractéristiques du théâtre classique se retrouvent ou si les auteurs des années 1950-1960 n’ont pas voulu proposer une nouvelle approche du langage théâtral. ________________________   René de Obaldia compose une scène d’exposition qui respecte la plupart des conventions du théâtre.   La didascalie initiale présente d’abord le décor. Il se réduit à «une grande table dressée sur des tr...

« une barrique» Les personnages ont un aspect très traditionnel.

Il s'agit d'une famille avec deux enfants et d'un ami.   Comme dans le théâtre classique, l'action a déjà commencé avant le lever de rideau.

Dans Britannicus de Racine, Agrippine faisait les cent pas devant la chambre de Neron.

Ici, lorsque le rideau s'ouvre, Tom et Pamela soutenus par William Butler sont en train de chanter.   On notera toutefois que rien n'est dit sur l'intrigue de la pièce.    Cette scène démontre ainsi que René de Obaldia connait bien les conventions du théâtre classique.   ____________________________   Pourtant, même si la plupart des  ingrédients d'une scène d'exposition sont présents, René de Obaldia amplifie de nombreux éléments de l'exposition.  Ceci semble dévoiler son projet : parodier le théâtre classique.   La didascalie initiale sobre dans le théâtre classique («La scène est à Rome, dans une chambre du palais de Néron», Britannicus de Racine) s'éternise chez Obaldia : « Chez les Rockefeller, colons misérables fixés dans le Kentucky.

La salle commune.

Une grande table dressée sur des tréteaux.

Repas de midi.

Nous sommes au début du XIX e siècle.». De même, les didascalies associées aux répliques sont très rares et courtes dans les tragédies classiques («Agrippine, s'asseyant».

Britannicus Acte IV, scène 2).

Chez Obaldia, elles donnent des indications bizarres : «John-Emery, tapant sur son assiette avec une grosse cuillère en bois et, d'une voix de pierre ponce».   Les informations concernant les personnages sont anecdotiques («ma fille, Pamela, qui présente pas mal d'avantages corporels») et ne renseignent pas vraiment le spectateur sur leur caractère.. »

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