La Charte de la Nature

« être réalisés sous peu; ils visent en particulier le saumon qui a presque totalement disparu de nos rivières, le plus souvent à cause d'une pêche intensive, mais également sous l'influence de la pollution et de la construction de barra­ ges empêchant leur remontée vers les frayères.

La station de Sète se consacre essentielle­ ment à la production d'alevins de loups et de daurades.

Le contrôle de cette production re­ monte au début de 1971, et actuellement il est possible de produire un nombre important d'in­ dividus en un temps assez court.

II semblerait que la croissance de ces poissons élevés « in­ dustriellement » soit nettement plus rapide qu'en milieu naturel; un jeune loup de six mois provenant de la station d'aquaculture serait de taille égale à celle d'un loup d'un an s'étant développé seul dans les étangs.

Çette expansion rapide de l'aquaculture, qui presente un net avantage économique pour les diverses régions intéressées, répond à une demande de plus en plus importante de poisson.

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nombreuses espèces sont en voie de dispa­ rition, la pollution croissante des rivières et des mers entraînant très souvent la mort de jeunes alevins, qui, beaucoup plus fragiles que les adultes, ne peuvent pas y résister.

Leur pro­ duction artificielle permet de repeupler étangs et rivières et d'empêcher leur disparition.

L'aqua­ culture devrait également avoir pour résultat de freiner les importantes importations de pois­ son de notre pays.

La chasse à la tourterelle à nouveau autorisée en Gironde Depuis quelques années, la chasse à la tour­ terelle a été l'objet de nombreuses discussions et contestations de la part des chasseurs et des défenseurs des oiseaux.

En 1969, sa durée a été réduite, dans l'espoir de voir diminuer le massacre de ces oiseaux qui survolent le sud-ouest de la France lors de leurs migra­ tions printanières.

En 1970, la destruction de ces Colombidés a été totalement interdite, au grand désappointement d'un certain nombre de chasseurs qui cherchèrent, mais en fait sans trop grande conviction, à passer outre.

Tout semblait rentré dans l'ordre et la des­ truction de ces migrateurs définitive~ent inter­ rompue, lorsqu'un arrêté préfectoral en date du 19 mai dernier permit, cette année, la chasse à la tourterelle du 20 mai au 5 juin dans quel­ ques communes de Gironde.

Une telle décision, comme on peut s'en douter, a été très bien accueillie des chasseurs; elle a cependant en­ traîné de vives réactions parmi les défenseurs de la nature, et en particulier au sein de la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

Cette as­ sociation a introduit un recours devant le tri­ bunal administratif de Bordeaux contre l'ar- rêté du préfet de la Gironde.

En fait, cette décision va à l'encontre de l'arrêté ministériel qui, en 1970, avait mis fin à la destruction des tourterelles.

D'autre part, la réouverture de cette chasse peut également nuire à tous les migrateurs qui ont, pendant l'hiver, résisté à la sécheresse règnant cette année dans les pays africains, le manque d'eau et de nourriture ayant déjà été fatal à un certain nombre d'en­ tre eux.

A ce propos, il ne faut pas oublier l'appel lancé au cours du mois de mars der­ n!er par l'Office national de la chasse, et qui, bien que ne concernant pas directement la tour­ terelle, demandait aux chasseurs de ne pas dé­ truire les migrateurs traversant la France, ceux-ci ayant été grandement éprouvés par la sécheresse de cet hiver.

La décision du préfet de la Gironde rentre dans le cadre de très vieilles coutumes parti­ culières à la région du sud-ouest.

La chasse à la tourterelle, avant son interdiction, réunissait chaque année un très grand nombre de chas­ seurs, qui la plupart du temps, sont installés sur des « pylônes » pour tirer sur ces oiseaux lors de leur passage en groupe.

Vu son impor­ tance, cette chasse offrait un intérêt certain pour le commerce régional.

II faut signaler que l'arrêté préfectoral du 19 mai dernier précise que la vente des tourterelles est interdite.

La durée de cette chasse fut écourtée de deux jours et peut-être est-ce là le résultat des dif­ férents mouvements de mécontentement suscités par son ouverture : un communiqué préfectoral a fixé sa clôture au 3 juin et non au 5 juin comme cela avait été précédemment annoncé.

L'exposition « Nature 10 000 ,.

au Muséum d'Histoire naturelle de Paris Le :J avril a été ouverte dans la Galerie de Zoologie du Museum d'Histoire naturelle de Paris une exposition consacrée à un instrument d'observation récent : le microscope électroni­ que à balayage.

Cette exposition, qui porte le nom de « Nature 10 000 » restera ouverte au public jusqu'au 30 juillet.

Son but est de mon­ trer à l'aide de nombreuses photos l'intérêt que présente l'utilisation d'un tel instrument.

Jusqu'alors l'observateur voyait dans son mi­ croscope des images agrandies, mais qui ne pré­ sentaient aucun relief.

Le microscope électroni­ que à balayage apporte une amélioration nota­ ble : tout objet observé apparaît aux yeux du chercheur sous sa forme réelle.

Les mondes animal et végétal y sont large­ ment représentés.

On peut y voir également des photos de minéraux, ainsi que de cellules et de tissus humains.

Ces clichés permettront sans nul doute au public de se familiariser avec le monde de l'infiniment petit.. »