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La mort de Jacques Prévert

Publié le 14/12/2011

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Jacques Prévert est mort le 11 avril.

Avec quatre ou cinq recueils, connus à partir de

1945 seulement, il aura été le poète le plus lu de sa

génération - Paroles était un des best-sellers du

« livre de poche« - le plus chanté aussi - par J.

Gréco, par Y. Montand. C'est aussi en poète du

cinéma qu'il restera dans les mémoires.

Jacques Prévert était né en 1900 et par hasard à

Neuilly-sur-Seine.

« Des mois avant

en plein printemps

il y a eu

un feu d'artifice entre mes parents

c'était le soleil de la vie

Et moi j'étais dedans ...

A quinze ans il est employé dans un bazar de la

rue de Rennes dont il est assez vite renvoyé, pour

avoir fait sonner tous les réveils en même temps.

« lève (1939}, Les visiteurs du soir (1942) et les Enfants du Paradis (1943/1944).

Après la libération, il connaît un grand succès populaire, par ses films, par ses recueils de poèmes Histoires (1946), Paroles (1946) et par ses chan­ sons mises en musique par Joseph Kosma : les Enfants qui s'aiment, Barbara, les Feuilles mor­ tes ...

Ensuite viendront Spectacle, le Grand bal du printemps (1951}, Charmes de Londres, Lettres des îles Baladar (1952}, l'Opéra de la Lune (1953}, la Pluie et le Beau temps (1955}, Fatras (1965}, Ima­ ginaires (1970}, Choses et autres, Hebdomadaires (1972) et enfin Arbres (1976}.

Jacques Prévert, toujours fidèle à lui-même tout au long de sa vie et son œuvre, tendre et fraternel, violent et corrosif, a été sans doute un homme engagé dans une contestation permanente, qu'il était impossible de s'annexer ici ou là.

Et dans son attitude individuelle, était représenté un esprit de révolte poétique totale.

Pour cela, son langage était un langage simple utilisant les mots du quotidien, les mots des gens simples, peut-être pour désarmer «les grands compliqués » ou pour les ignorer, eux qui n'en finissent pas de « défigurer la vie », de « dé­ finir, dévisager, détruire, désamorcer, démagifier, déconner ...

».

Apollinaire : Œuvres en prose Apollinaire déclara un jour : « la prose ! quelle chose difficile ! on réussit les vers bien plus facile­ ment)), Ses œuvres en prose sont beaucoup moins connues que ses poèmes ou calligrammes.

Mais il fallait aussi pouvoir les trouver et les lire.

Galli­ mard en publie, dans la collection de la Pléiade le premier tome.

Les textes sont établis, présentés et annotés par Michel Décaudin.

Les grandes œuvres en prose, de l'Enchanteur pourrissant à la posthume Femme assise y figurent dans l'ordre chronologique de leur publication.

Les contes écartés du Poète assassiné sont donnés à la suite de ce recueil ainsi que d'autres contes retrou­ vés dans des revues et des journaux.

On y trouve également les titres de la série « l'Histoire romanesque» : la Fin de Babylone, Les trois Don Juan et le fragment manuscrit retrouvé de la Femme blanche de Hohenzollern -La Rome des Borgia, parue dans la même collection, a été écartée de cette édition, car si Apollinaire l'a bien signé, il n'a jamais reconnu en être l'auteur.

Quelques fragments de projets manuscrits com­ plètent ce volume consacré aux œuvres en prose ainsi que des essais dramatiques et deux scénarios de films ; l'un à peine ébauché, le second d'une écriture cinématographique déjà élaborée.

Réédition de Marcel Aymé Dix ans après sa mort, Marcel Aymé dérange encore, comment le classer ? Anarchiste de droite ou réactionnaire de gauche, celui qui avouait « sous un régime comme le nôtre où la pérennité des formules cache le mouvement des choses on ne sait sans doute jamais sûrement si l'on est à la droite ou si l'on est à la gauche» ou encore « nous ne choisissons pas plus nos convic­ tions que nous n'avons choisi notre sexe» ? Pourquoi donner une étiquette à quelqu'un qui dans son œuvre justement manifestait son dégoût des étiquettes et son refus du conformisme ? Mais s'il a ses détracteurs, Marcel Aymé a aussi de nombreux admirateurs.Toute son œuvre est édi­ tée en format de poche, on rejoue ses pièces ; le public est moins ingrat que la critique.

Cette œuvre, de la Jument Verte à la Vouivre, en passant par la Tête des autres, Clérambard, le Passe muraille et les Contes du chat perché est pleine d'humour, de poésie, de truculence, de réalis­ me et de vitalité, de tendresse et de désespoir aussi.

Flammarion vient de lui rendre un hommage mérité, en republiant, dans une magnifique édition, toute son œuvre (sauf le théâtre).

L'illustration est de Topot.

Une nouvelle collection de poche pour les jeunes Gallimard vient d'avoir l'heureuse initiative de créer une collection de poche pour les jeunes à par­ tir de huit ans.

«Folio-junior» propose ainsi, à des prix abordables, des œuvres authentiques de « grands auteurs )) classiques ou contemporains.

Quelques-uns de ces textes sont inédits : la Mai­ son qui s'envole de Claude Roy et Grabuge et l'in­ domptable Amélie d'Elvire de Brissac; un conte anglais de l'humoriste Roald Dahl, traduit pour la première fois en français.

D'autres sont peu connus: Tournebe/le de Gaston Bonheur, Bulle de René Pallet et Les Contes d'Oscar Wilde.

Des auteurs plus classiques figurent au program­ me : Daudet avec Tartarin de Tarascon ; Steinbeck avec le Poney rouge, Jack London avec l'Appel de la forêt; la comtesse de Ségur avec les Malheurs de Sophie; Jules Verne avec De la Terre à la Lune.

Sempé et Goscinny, avec les Vacances du petit Nicolas, apportent une pointe satirique.

Les petits livres de cette collection, de même for­ mat que ceux de la collection Folio, ont de plus le mérite d'être bien présentés et abondamment illus­ trés, par des dessinateurs renommés : Delessert, Puig Rosado, Claude Lapointe, et d'autres moins connus.. »

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