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La question de l'homme dans les genres de l'argumentation du XVIème siècle à nos jours

Publié le 06/12/2011

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question

Objet d’étude : La question de l’homme dans les genres de l’argumentation du XVIème siècle à nos jours

 

Problématique : Comment la femme est-elle représentée dans la littérature, des textes fondateurs au XXème siècle ?

 

Corpus :

Texte A : Molière, Les Femmes Savantes, II, 7

Texte B : La Fontaine – Les Fables – Livre VIII (1678 -1679)

Texte C : Rousseau, Émile, ou de l'Éducation (1762)

Texte D : Joseph de Maistre,  Lettre à sa fille (1808)

Texte E : George Sand – Indiana– III – 21 (1832)

 

Question sur corpus : Quelles visions de la femme se dégagent des textes du corpus ?

 

Documents complémentaires :

  • Camille Claudel - Les Bavardes ou Les Causeuses, 1893-1894
  • Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, Gallimard, 1949

Lectures cursives :

  • Genèse-II; III
  • St Paul, Épître aux Éphésiens - V, 22-24, - 1ère Épître à Timothée-II 11-14
  • B. de Morlas, cité par Delumeau, La peur en Occident
  •  Xénophon - L'Économique VII
  • Juvénal-Satire VI                

 

Texte A

Molière – Les Femmes savantes (1672)

Chrysale, personnage de la pièce Les Femmes savantes et partisan des Anciens, s’exprime sur la place des femmes dans la société.

Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes,

Qu'une femme étudie et sache tant de choses.

Former aux bonnes moeurs l'esprit de ses enfants,

Faire aller son ménage, avoir l'oeil sur ses gens,

Et régler la dépense avec économie,

Doit être son étude et sa philosophie.

Nos pères, sur ce point étaient gens bien sensés,

Qui disaient qu'une femme en sait toujours assez

Quand la capacité de son esprit se hausse

A connaître un pourpoint d'avec un haut de chausse.

Les leurs ne lisaient point mais elles vivaient bien ;

Leurs ménages étaient tout leur docte entretien.

Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles,

Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles.

Molière, Les Femmes Savantes, II, 7, v.571-584. (1672)

question

« Texte B Les Femmes et le secret Rien ne pèse tant qu'un secret Le porter loin est difficile aux Dames : Et je sais même sur ce fait Bon nombre d'hommes qui sont fem mes.

Pour éprouver la sienne un mari s'écria La nuit étant près d'elle : O dieux ! qu'est -ce cela ? Je n'en puis plus ; on me déchire ; Quoi j'accouche d'un oeuf ! - D'un oeuf ? - Oui, le voilà Frais et nouveau pondu.

Gardez bien de le dire : On m'ap pellerait poule.

Enfin n'en parlez pas.

La femme neuve sur ce cas, Ainsi que sur mainte autre affaire, Crut la chose, et promit ses grands dieux de se taire.

Mais ce serment s'évanouit Avec les ombres de la nuit.

L'épouse indiscrète et peu fine, Sor t du lit quand le jour fut à peine levé : Et de courir chez sa voisine.

Ma commère, dit -elle, un cas est arrivé : N'en dites rien surtout, car vous me feriez battre.

Mon mari vient de pondre un oeuf gros comme quatre.

Au nom de Dieu gardez -vous bien D'aller publier ce mystère.

- Vous moquez -vous ? dit l'autre : Ah ! vous ne savez guère Quelle je suis.

Allez, ne craignez rien.

La femme du pondeur s'en retourne chez elle.

L'autre grille déjà de conter la nouvelle : Elle va la répandre en plus de di x endroits.

Au lieu d'un oeuf elle en dit trois.

Ce n'est pas encore tout, car une autre commère En dit quatre, et raconte à l'oreille le fait, Précaution peu nécessaire, Car ce n'était plus un secret.

Comme le nombre d'oeufs, grâce à la renommée, D e bouche en bouche allait croissant, Avant la fin de la journée Ils se montaient à plus d'un cent.

La Fontaine – Les Fables – Livre VIII (1678 -1679). »

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