L'atelier du peintre
Publié le 17/12/2011
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Jusqu'au 8 novembre, le Louvre propose, au Pavillon de Flore, une exposition consacrée à l'Atelier du peintre, dans la série relative à la technique de la peinture. C'est un sujet d'un intérêt considérable, et encore mal connu, parce qu'il n'a pas donné lieu à beaucoup d'études. n est vrai que l'histoire de l'atelier demanderait des volumes entiers et ne peut pas se concevoir autrement que sous une forme encyclopédique. Imagine-t-on, en effet, la relation du travail d'un artiste d'un bout à l'autre de son existence? L'exposition vise donc la généralité plus que la spécialité. C'est d'abord une réflexion, fort bien menée, sur la fonction sociale, l'évolution, la symbolique de l'atelier, du Moyen Age au xxe siècle.
«
n'est plus qu'une illusion.
L'artiste se replie sur lui
même et sur la belle nature artificielle de l'art.
De
là, l'immense fortune de l'atelier dans la peinture de notre temps, thème qui permet d'innombrables
variations imprévisibles, inattendues, originales,
expression même de la libération désormais totale
de l'art de peindre.
Le quatrième centenaire du Titien
Le 27 août 1576, Titien, né vers 1488-1490,
mourait à Venise.
Pour commémorer l'anniversaire
de la disparition de l'un des plus grands génies de l'histoire de la peinture, tous les musées du monde
organisent des manifestations destinées à la célé
bration de l'artiste.
Le Louvre qui possède une très
belle collection de ses œuvres, se joint à cet hom
mage universel.
Dans l'une des plus belles salles du
musée, la salle des Etats, face à la Joconde, seront
présentés, jusqu'au
20 septembre, quatorze chefs
d'œuvre du peintre, auxquels grâce à la générosité
d'une collection privée, a été joint un portrait d'une
extraordinaire beauté jamais exposé à Paris depuis
1957.
Les tableaux ont tous une origine illustre.
A l'ex
ception du Couronnement d'épines, saisie napoléo
nienne à l'église Sainte-Marie-des-Grâces, à Milan,
ils proviennent des collections royales, de
François
1er et de Louis XIV ; certains étaient pas sés auparavant dans les collections des Gonzague de Mantoue, de Charles 1•.r d'Angleterre ou du roi
d'Espagne.
Ces œuvres permettent une approche précise
de l'art du Titien, qui fut aussi bien un peintre d'histoi
re qu'un peintre religieux et un portraitiste.
A côté
du
Concert champêtre, longtemps attribué à Gior
gione, mais de plus en plus considéré par les spé cialistes comme une œuvre du Titien, on voit aussi
Jupiter et Antiope, joyau de la collection de Maza
rin, qu'on appelle parfois la Vénus du Pardo, du
nom du palais situé près de Madrid dont
il fut l'or
nement jusqu'au début du xvne siècle.
Ces peintures, qui valent par leur extraordinaire
beauté d'exécution, valent autant par leur contenu
symbolique.
On retrouve là, dans le fonds comme
dans la forme, les cours raffinées et érudites pour
lesquelles elles ont été conçues.
Il faut noter que toutes ces œuvres dépassent
leur signification apparente et qu'il faut bien
essayer d'en faire une lecture, comme on dit main
tenant, conforme à leur intention.
Mais on est loin
d'avoir déchiffré leurs énigmes.
C'est
le cas de la
mystérieuse Allégorie qui, rapprochée du Portrait
d'Alphonse d'Avalos, semble bien montrer que
le tableau du Louvre ne saurait représenter le même
modèle.
Au contraire, la découverte du dessin pré
paratoire de l'Allégorie, apparu au cours d'une
transposition, en 1935, et qui est présent à côté
de
la version définitive, éclaire la lente genèse des ta~leaux du Titien.
La peinture religieuse est évo
quee par des œuvres comme La Vierge au lapin, et
l'extraordinaire Saint Jérôme avec son paysage
éblouissant, comme Titien aimait en peindre.
Il y a
aussi des œuvres plus sévères : la Mise au tombeau, les Pèlerins d'Emmaüs, le grand Couronnement d'épines: }a Vierge avec l'Enfant, Saint Étienne, Samt Jerome et Saint Maurice.
Trente peintres du XVII• siècle français
La richesse des musées de province, en France,
est bien connue.
On fait appel à eux toutes les fois qu'une exposition, avec un thème particulier doit
rassembler des œuvres éparpillées.
C'est ainsi qu'u ne double inspiration a été à l'origine du rassemble
ment présenté au Musée national Message biblique
Marc Chagall jusqu'au
27 septembre prochain
(avenue du Dr Ménard, 06000 Nice).
Dégager
d'abord l'importance des thèmes sacrés dans une
discipline, la peinture, et dans un cadre chronolo
gique cohérent,
le XVII• siècle français.
Le Musée
national Message biblique Marc Chagall, dont le rôle est de présenter des œuvres d'essence spirituel le de tous les temps, était évidemment celui qui
convenait à ce genre d'évocation.
Il fallait ensuite tenter de choisir les œuvres dans les seuls musées de province, pour mieux souligner
la richesse de leurs collections et leur indispensable
contribution à toute étude de la peinture.
Là enco
re, le Message biblique Marc Chagall, musée natio
nal en province, et le musée des Beaux-Arts de Rennes, qui accueillera à son tour l'exposition
entre le 15 octobre 1976 et le lü janvier de l'année
prochaine, sont parmi les lieux importants de la vie culturelle, des hôtes naturels de cette rétrospective.
Quand on parle
de thèmes sacrés, il ne faut pas
aussitôt supposer que ceux-ci soient centrés sur une
signification religieuse
de la peinture.
La Nativité de la Tour, qui vient de Rennes, ne présente aucun des attributs traditionnels de la naissance du
Christ, mais diffuse une atmosphère extatique à
partir
de personnages abstraits, et donc universels.
Ainsi les rapprochements ont-ils pu se multiplier
entre différentes œuvres conservées dans de nom
breux musées français.
Rome joue un rôle considérable, au moment
de la Réforme, dans la diffusion de la peinture reli
gieuse.
Claude Lorrain et Nicolas Poussin, qui y
ont
passé de nombreuses années - presque toute leur vie - y ont trouvé l'inspiration de leur art autant que celle de leur symbolisme.
La chaude lumière du
couchant dans Sainte Paule quittant Ostie (Epinal),
comme le paysage du Moise sauvé des eaux (1638),
qui appartient au Louvre, sont la transposition
poétique du pays italien,
en même temps que des exercices de peinture à partir d'un thème emprunté
à l'histoire sainte..
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