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Le but de la poésie d'après Baudelaire.

Publié le 25/03/2011

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Matière. — Dans son Art romantique (1857), Baudelaire écrit : « Une foule de gens se figurent que le but de la poésie est un enseignement quelconque, qu'elle doit tantôt fortifier la conscience, tantôt perfectionner les mœurs, tantôt enfin démontrer quoi que ce soit d'utile... La poésie... n'a pas d'autre but qu'elle-même... ; aucun poème ne sera... ni véritablement digne du nom de poème que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème. «    Etes-vous de l'avis de Baudelaire ? Montrez comment les opinions des poètes du XIXe siècle se sont partagées sur ce point.

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« ger son âme, rappeler ses souvenirs d'enthousiasme, n'a pas d'autre but qu'elle-même; elle ne peut en avoir d'autres, et aucun poème n!! sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un ·poème.» La seule fonction que Baudelaire a_dmettait pour l'art .

étàit d'élever l'être humain au-dessus des intérêts vul­ gaires.

C'est pourquoi il se montrait particulièrement outré de voir des âmes basses, souvent moralement ignobles, condamner un artiste qui cherchait la beauté et la vérité en gémissant.

Il l'exprime d'une façon ima- .

gée dans Mon cœur mis à nu: «Tous lès imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots : «immoral, immoralité, moralité dans l'art» et autres bêtises me fo'1t penser à Louisè­ Villedieu, putain à cinq francs, qui m'accompagnant une fois au Louvre, où elle n'était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et me tirant par la man­ che, me demandait, devant les statues et les tableaux immortels, comment on pouvait éUller publiquement de_ pareilles indécences.

» - - Pour Baudelaire; comme pour Gide au siècle suivant (voir à «Morale»), l'artiste ne peut que nuire à son art en cherchant à le mettre au service d'un enseignement quelconque.

L'auteur des Fleurs du Mal confiait même à son ami Asselin eau (confidences recueillies dans l~s Baudela_iriana) qu'il rêvait d'écrire un roman dont la conclusion serait parfaitement immorale : «J'en ferai, moi, ·un-roman où je mettrai en scène un scélérat, assassin; voleur, incendifilre et corSaire, et qui finira par cette phrase: "Et sous les ombrages que j'ai plantés, entouré d'une faniille -qui me vénère; d'enfants qui me chérissent et d'une femme qui m'adore, je jouis en paix du fruit de tous mes crimes".

». »

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