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La poésie doit-elle nécessairement (obligatoirement) embellir le réel, « ennoblir les choses les plus viles » (C. Baudelaire) ?

Publié le 13/02/2022

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« DISSERTATION La poésie doit-elle nécessairement (obligatoirement) embellir le réel, « ennoblir les choses les plus viles » (C.

Baudelaire) ? Quand Baudelaire faire paraître en 1857 Les Fleurs du mal, la censure ne manque pas de vouloir faire interdire le recueil.

Trop d’audaces résonnent dans les vers, et notamment celle de vouloir faire entrer le laid en poésie.

Baudelaire prenait ainsi le contre-pied de décennies poétiques au cours desquelles le Beau et le Bien avaient régné sans partage.

Ainsi la poésie doit-elle nécessairement embellir le monde réel ? Autrement dit, le Beau et l’esthétique ont-ils seuls droit de cité en poésie ? Ou à l’inverse, la poésie doit-elle présenter le monde avec objectivité, sans en cacher les laideurs et les misères ? Tout d’abord nous verrons que la poésie embellit le monde mais que plus profondément elle se doit de le montrer tel qu’il est afin d’en dévoiler la vérité. I- Une poésie qui embellit le monde A- L’éloge de la femme. Les femmes sont omniprésentes dans Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Dans la section Spleen et Idéal, on distingue généralement quatre cycles de poèmes consacrées à des femmes connues de l'auteur.

Baudelaire développe également des thèmes comme la prostitution et le lesbianisme.

Le rapport aux femmes dans le recueil est cependant complexe, passant tantôt d'une axiologie positive à une axiologie très négative ; certains critiques parlent de misogynie. L'être féminin est au centre du monde mais aussi au cœur des hommes.

Depuis toujours, à chaque époque, la femme a été l'inspiratrice, la muse de plusieurs poètes.

Jusqu'à aujourd'hui il est resté le plus beau et le plus inépuisable des sujets.

La femme par sa beauté incontestable, sa grâce, sa douceur, son élégance, sa sensualité, ses charmes, a été comparé à tout les plus beaux trésors dont regorge notre monde.

Évocatrice d'admiration, d'amour passionnel, de désir ardent,elle a été sublimée par la plume des plus grands poètes. Charles Baudelaire, parmi les plus somptueux poèmes sur l'être féminin en nous emportant avec deux poèmes de son recueil Les fleurs du Mal publié en 1857 « La Beauté » et le « Serpent qui danse » Dans ce deuxième poème on découvre le désir ardent et fervent des hommes pour la Femme, pour son corps qui ondule, sa démarche gracieuse et délicate et les charmes d'un corps nu « que j'aime voir chère indolente de son corps si beau ». Différentes réalités cachés sont présentées sous les traits d’une femme, le plus souvent par l’utilisation de la majuscule.

C’est le cas pour la nature « Du temps que la Nature en sa verve puissante », la mort « La Mort nous tient souvent par des liens subtils », la beauté « Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques », la douleur « Sois sage, ô ma Douleur », l’élégance, la force « L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines », la folie « Te pavaner aux lieux que la Folie encombre », la nuit « Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse », etc.. »

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