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Les Index Noires « Mais on pouvait se perdre dans ces longues galeries, Nell.

Publié le 12/04/2014

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Les Index Noires « Mais on pouvait se perdre dans ces longues galeries, Nell. Ne craignais-tu donc pas de t'y égarer ? Non, Harry. Je connaissais, depuis longtemps, tous les détours de la nouvelle houillère ! N'en sortais-tu pas quelquefois ?... Oui.., quelquefois.., répondit en hésitant la jeune fille, quelquefois, je venais jusque dans l'ancienne mine d'Aberfoyle. Tu connaissais donc le vieux cottage ? Le cottage.., oui.., mais, de bien loin seulement, ceux qui l'habitaient ! C'étaient mon père et ma mère, répondit Harry, c'était moi ! Nous n'avions jamais voulu abandonner notre ancienne demeure ! Peut-être cela aurait-il mieux valu pour vous !... murmura la jeune fille. Et pourquoi, Nell ? N'est-ce pas notre obstination à ne pas la quitter, qui nous a fait découvrir le nouveau gisement ? Et cette découverte n'a-t-elle pas eu des conséquences heureuses pour toute une population qui a reconquis ici l'aisance par le travail, pour toi, Nell, qui, rendue à la vie, as trouvé des curs tout à toi ! Pour moi ! répondit vivement Nell... Oui ! quoi qu'il puisse arriver ! Pour les autres.., qui sait ?... Que veux-tu dire ? Rien... rien !... Mais, il y avait danger à s'introduire, alors, dans la nouvelle houillère ! Oui ! grand danger ! Harry ! Un jour, des imprudents ont pénétré dans ces abîmes. Ils ont été loin, bien loin ! Ils se sont égarés... Égarés ? dit Harry en regardant Nell. Oui... égarés... répondit Nell, dont la voix tremblait. Leur lampe s'est éteinte ! Ils n'ont pu retrouver leur chemin... Et là, s'écria Harry, emprisonnés pendant huit longs jours, Nell, ils ont été près de mourir ! Et sans un être secourable, que Dieu leur a envoyé, un ange peut-être, qui leur a secrètement apporté un peu de nourriture, sans un guide mystérieux qui, plus tard, a conduit jusqu'à eux leurs libérateurs, ils ne seraient jamais sortis de cette tombe ! Et comment le sais-tu ? demanda la jeune fille. Parce que ces hommes c'était James Starr.., c'était mon père... c'était moi, Nell ! » Nell, relevant la tête, saisit la main du jeune homme, et elle le regarda avec une telle fixité, que celui-ci se sentit troublé jusqu'au plus profond de son cur. « Toi ! répéta la jeune fille. Oui ! répondit Harry, après un instant de silence, et celle à qui nous devons de vivre, c'était toi, Nell ! Ce ne pouvait être que toi ! » Nell laissa tomber sa tête entre ses deux mains, sans répondre. Jamais XV. Nell au cottage 71 Les Index Noires Harry ne l'avait vue aussi vivement impressionnée. « Ceux qui t'ont sauvée, Nell, ajouta-t-il d'une voix émue, te devaient déjà la vie, et crois-tu qu'ils puissent jamais l'oublier ? » XVI. Sur l'échelle oscillante Cependant, les travaux d'exploitation de la Nouvelle-Aberfoyle étaient conduits avec grand profit. Il va sans dire que l'ingénieur James Starr et Simon Ford les premiers découvreurs de ce riche bassin carbonifère participaient largement à ces bénéfices. Harry devenait donc un parti. Mais il ne songeait guère à quitter le cottage. Il avait remplacé son père dans les fonctions d'overman et surveillait assidûment tout ce monde de mineurs. Jack Ryan était fier et ravi de toute cette fortune qui arrivait à son camarade. Lui aussi, il faisait bien ses affaires. Tous deux se voyaient souvent, soit au cottage, soit dans les travaux du fond. Jack Ryan n'était pas sans avoir observé les sentiments qu'éprouvait Harry pour la jeune fille. Harry n'avouait pas, mais Jack riait à belles dents, lorsque son camarade secouait la tête en signe de dénégation. Il faut dire que l'un des plus vifs désirs de Jack Ryan était d'accompagner Nell, lorsqu'elle ferait sa première visite à la surface du comté. Il voulait voir ses étonnements, son admiration devant cette nature encore inconnue d'elle. Il espérait bien qu'Harry l'emmènerait pendant cette excursion. Jusqu'ici, cependant, celui-ci ne lui en avait pas fait la proposition, ce qui ne laissait pas de l'inquiéter un peu. Un jour, Jack Ryan descendait l'un des puits d'aération par lequel les étages inférieurs de la houillère communiquaient avec la surface du sol. Il avait pris l'une de ces échelles qui, en se relevant et en s'abaissant par oscillations successives, permettent de descendre et de monter sans fatigue. Vingt oscillations de l'appareil l'avaient abaissé de cent cinquante pieds environ, lorsque, sur l'étroit palier où il avait pris place, il se rencontra avec Harry, qui remontait aux travaux du jour. « C'est toi ? dit Jack, en regardant son compagnon, éclairé par la lumière des lampes électriques du puits. Oui, Jack, répondit Harry, et je suis content de te voir. J'ai une proposition à te faire... Je n'écoute rien avant que tu m'aies donné des nouvelles de Nell ! s'écria Jack Ryan. Nell va bien, Jack, et si bien même que, dans un mois ou six semaines, je l'espère... Tu l'épouseras, Harry ? Tu ne sais ce que tu dis, Jack ! C'est possible, Harry, mais je sais bien ce que je ferai ! Et que feras-tu ? Je l'épouserai, moi, si tu ne l'épouses pas, toi ! répliqua Jack, en éclatant de rire. Saint Mungo me protège ! mais elle me plaît, la gentille Nell ! Une jeune et bonne créature qui n'a jamais quitté la mine, c'est bien la femme qu'il faut à un mineur ! Elle est orpheline comme je suis orphelin, et, pour peu que tu ne penses vraiment pas à elle, et qu'elle veuille de ton camarade, Harry !... » Harry regardait gravement Jack. Il le laissait parler, sans même essayer de lui répondre. XVI. Sur l'échelle oscillante 72

« Harry ne l'avait vue aussi vivement impressionnée. « Ceux qui t'ont sauvée, Nell, ajouta-t-il d'une voix émue, te devaient déjà la vie, et crois-tu qu'ils puissent jamais l'oublier ? » XVI.

Sur l'échelle oscillante Cependant, les travaux d'exploitation de la Nouvelle-Aberfoyle étaient conduits avec grand profit.

Il va sans dire que l'ingénieur James Starr et Simon Ford \24 les premiers découvreurs de ce riche bassin carbonifère \24 participaient largement à ces bénéfices.

Harry devenait donc un parti.

Mais il ne songeait guère à quitter le cottage.

Il avait remplacé son père dans les fonctions d'overman et surveillait assidûment tout ce monde de mineurs. Jack Ryan était fier et ravi de toute cette fortune qui arrivait à son camarade.

Lui aussi, il faisait bien ses affaires.

Tous deux se voyaient souvent, soit au cottage, soit dans les travaux du fond.

Jack Ryan n'était pas sans avoir observé les sentiments qu'éprouvait Harry pour la jeune fille.

Harry n'avouait pas, mais Jack riait à belles dents, lorsque son camarade secouait la tête en signe de dénégation. Il faut dire que l'un des plus vifs désirs de Jack Ryan était d'accompagner Nell, lorsqu'elle ferait sa première visite à la surface du comté.

Il voulait voir ses étonnements, son admiration devant cette nature encore inconnue d'elle.

Il espérait bien qu'Harry l'emmènerait pendant cette excursion.

Jusqu'ici, cependant, celui-ci ne lui en avait pas fait la proposition, \24 ce qui ne laissait pas de l'inquiéter un peu. Un jour, Jack Ryan descendait l'un des puits d'aération par lequel les étages inférieurs de la houillère communiquaient avec la surface du sol.

Il avait pris l'une de ces échelles qui, en se relevant et en s'abaissant par oscillations successives, permettent de descendre et de monter sans fatigue.

Vingt oscillations de l'appareil l'avaient abaissé de cent cinquante pieds environ, lorsque, sur l'étroit palier où il avait pris place, il se rencontra avec Harry, qui remontait aux travaux du jour. « C'est toi ? dit Jack, en regardant son compagnon, éclairé par la lumière des lampes électriques du puits. \24 Oui, Jack, répondit Harry, et je suis content de te voir.

J'ai une proposition à te faire... \24 Je n'écoute rien avant que tu m'aies donné des nouvelles de Nell ! s'écria Jack Ryan. \24 Nell va bien, Jack, et si bien même que, dans un mois ou six semaines, je l'espère... \24 Tu l'épouseras, Harry ? \24 Tu ne sais ce que tu dis, Jack ! \24 C'est possible, Harry, mais je sais bien ce que je ferai ! \24 Et que feras-tu ? \24 Je l'épouserai, moi, si tu ne l'épouses pas, toi ! répliqua Jack, en éclatant de rire.

Saint Mungo me protège ! mais elle me plaît, la gentille Nell ! Une jeune et bonne créature qui n'a jamais quitté la mine, c'est bien la femme qu'il faut à un mineur ! Elle est orpheline comme je suis orphelin, et, pour peu que tu ne penses vraiment pas à elle, et qu'elle veuille de ton camarade, Harry !...

» Harry regardait gravement Jack.

Il le laissait parler, sans même essayer de lui répondre.

Les Index Noires XVI.

Sur l'échelle oscillante 72. »

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